Chapitre 3

2.5K 122 10
                                    


Vingt et une heure, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et se claqué immédiatement. Apparition magistrale de Charlotte qui crie pour accentuer son entrée fracassante.

— Salut mes poulets ! Préparer vous je suis chaude comme la braise !

Ses paroles sont accompagnées par une danse approximative et elle gesticule les bras en l'air dans des grands mouvements incompréhensible, déclenchant l'hilarité générale. Il est clair qu'elle n'a pas les mêmes difficultés que moi à retrouver ses marques dans notre petit groupe. Nous sommes tous affalés dans le canapé, il manque juste Tom et Toby pour compléter la brochette. Elle attrape la télécommande et éteint la télévision. Branche son téléphone à l'enceinte et mets directement, I want it that way des Backstreet Boys (aucune honte). La même chanson écouter en boucle depuis notre adolescence pendant les longues heures que l'on a passé à se préparer avant chacune de nos sorties furtives.

— Bon qui est prêt ?

Le regard de Charlotte se défile sur chacune des personnes présente dans la pièce et voyant un manque d'enthousiaste flagrant, elle enfile son costume de maman oiseaux poussant ses bébés un à un hors du nid.

— Heureusement que j'arrive à temps, souffle-t-elle visiblement excédé. Marly direct la douche, suivie du Ludo et Bastien qui prendra bien soins de frotté son corps musclé vigoureusement, dit-elle rajoutant un clin d'œil en direction de l'intéressé qui devient instantanément rouge pivoine.

Elle me tire les bras et me force à sortir de mon affalement initial provoquant chez moi un grognement.

Une fois que je sors de la douche, je m'enroule dans la serviette et prends une seconde plus petite pour y enrouler mes cheveux encore humides. Je libère la salle de bain avec le sèche-cheveux sous le bras et fais signe à Charlotte que je suis propre comme un sous neuf. En moins d'une seconde elle saute de sa place et attrape mon bras pour me tirer dans ma chambre. Elle se dirige directement vers mon armoire et bouge les cintres violemment de droite à gauche jusqu'à trouver une pièce qui pourrait lui convenir. Agitant finalement devant mon visage la fameuse robe noire dont elle m'avait parlé plus tôt par message.

— Non, non et non. Hors de question que je mette ça à une soirée avec les Gorilles.

— Ce n'était pas une question, alors dépêche !

Quarante-cinq minutes plus tard je sors avec la fameuse robe, un maquillage chargé et mes longs cheveux noir bouclés. Charlotte, elle, a opté pour une robe rouge moulante et un rouge à lèvre de la même teinte. Ses cheveux courts bouclés semblent flottés dans l'air et ses chaussures de quinze centimètres ferait pâlir Newton et sa loi universelle de la gravitation. Les garçons sont alignés sur le canapé tous affubler d'une chemise blanche et une forte odeur de parfum embaume la pièce. Ils sont surement prêts depuis plus longtemps que nous car ils ont commencé à boire et je peux lire de l'agacement dans leurs yeux quand ils tournent leurs visages vers moi. Celui-ci disparait instantanément après un coup d'œil approfondie en direction de Charlotte. Mon frère est arrivé et semble lui aussi prêts à sortir, affublé d'une chemise blanche comme le reste de ses compères. Ses cheveux aussi noir et épais que les miens sont même peigné. Je le surprends à dévisager à son tour ma meilleure amie. Il jette un œil vers moi et panique quand il comprend que j'ai intercepté son regard. Il se reprend immédiatement mais le rouge carmin de ses joues ne laisse pas de doute sur ses intentions. Eurk. Je préfère balayer cette image de mon esprit.

A côté de lui, Toby m'observe un sourire en coin en me dévisageant de hauts en bas comme à son habitude, bien sur mes joues deviennent cramoisie instantanément. Je dois reconnaitre que je suis flattée qu'il ne m'accorde rien qu'une seconde son attention alors que je me trouve à côté d'une fille sublime aux jambes de cigogne.

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant