Chapitre 27

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— Vous savez que je ne vis pas ici ? 

— Toby, tu veux bien arrêter de pleurnicher ? Si ma mère voit ce bordel je suis mort d'accord ? Alors bouge-toi ! 

Bastien est légèrement à cran depuis qu'il a appris, il y a une moins d'une heure, que sa mère lui faisait l'agréable surprise de passer nous voir en cette fin d'après-midi. Madame Joseph est une femme incroyablement gentille, sauf quand il s'agit de rangement. Chaque descente chez nous se solde par un énorme ménage de printemps et un flot de remontrance sur le « squat qui nous sert de maison ». 

Voilà pourquoi, aujourd'hui, Bastien est bien décidé à prendre les choses en mains. Dictant à chacun d'entre nous nos missions et rodant dans chaque pièce en bon inspecteur des travaux finit. Le pauvre Tom, qui est de corvée salle de bain, doit se battre avec le calcaire, les touffes de cheveux dans la tuyauterie et les tas de fringues qui s'entasse depuis des semaines. Ludo récure la cuisine et surtout le frigo à la limite de l'insalubrité. Luttant de temps à autre pour ne pas vomir en vidant des tupperwares et leurs mystérieux contenus. Charlotte balaye le porche et s'occupe du « jardin », soit les quelques mètres carrés de mauvaises herbes qui sépare la maison de la rue. Pendant ce temps-là Toby et moi essayons de ranger le plus vite possible l'entrée et le salon c'est à dire l'espace commun le plus encombré. 

— Aller on se bouge les fainéants ! hurle Bastien tout en claquant des mains. Elle arrive dans moins d'une demi-heure ! 

— Vous êtes vraiment bordélique ce n'est pas possible les gars ! continue de gindre Toby. 

Je lui balance une de ses nombreuses chemises oubliées chez nous. 

— ça c'est à toi ! Et je suis presque sûr que le truc que Ludo est entrain de jeter à la poubelle est ton reste de macaroni que tu avais au bar, y a quoi, deux semaines de cela ? 

Je continue de trier le monticule de l'entrée et tombe sur un jean de Toby. 

— Tu es donc incapable de le garder sur tes fesses ! 

— Très rigolo cette remarque ! J'admets passer beaucoup de temps ici mais tu n'es pas non plus la reine du ménage ! 

— Moi ? Ludo est un vrai cochon ! dis-je en pointant le principal intéressé. 

— Hé ! Je ne me plains pas de devoir faire le ménage moi ! Ton frère est pire que moi en plus! 

— Oui c'est vrai, d'ailleurs ou il est celui-là ? Il a encore disparu ! 

Je jette un œil dans la salle de bain toujours en pleins chantier mais mon frère ne s'y trouve plus.Je repère rapidement son rire qui vient de l'extérieur de la maison. A peine passé ma tête dehors,j'observe mon frère et ma meilleure amie complices, rigolant assis sur les marches de l'entrée. 

— Mais vous n'êtes pas bien tous les deux ! Vous voulez que Bastien nous tue ? 

— On peut faire une pause, c'est dans la convention des droits de l'Homme ! 

 —Mais bien sûr... 

Je repasse ma tête à l'intérieur pour dénoncer mes camarades sans aucune pitié. 

— Bastien ! Tom et Charlotte font une pause. Encore ! 

Pas besoin de mouchardé d'avantage, Bastien accourt dans la foulé pour les réprimander. Les deux compares ont cessés de sourire, acceptant la remontrance tels deux enfants prit au piège après une grosse bêtise. Fière de moi, je rentre fanfaronner auprès du reste de la troupe suivie de peu par mon frère et Bastien. 

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant