Chapitre 21

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Une semaine c'est écoulé depuis que j'ai proposé à Toby cette sortie en ma compagnie. QuandCharlotte l'a découvert elle s'est mise à hurler de joie et sautiller au plafond en m'expliquant pendant de longue minute pourquoi Toby était l'homme de ma vie. 

Pour ma part j'étais persuadé que ce soir n'arriverait jamais et qu'il oublierait ma proposition comme on essaye d'oublier une mauvaise blague. C'était sans compter ses boutades quotidiennes, à me questionner sur le restaurant, la tenue que j'allais porter ou encore à quelle heure je viendrais le chercher chez lui. 

Sept jours ou je suis passé d'une émotion à son contraire, d'une immense angoisse à une excitation propre au premier rendez-vous. Enfin je suppose. C'est une première pour moi car sans suspense Augustin n'était pas du genre à s'encombrer de restaurants en amoureux et le début de notre idylle à commencer cacher comme un terrible secret. Du coup la nouveauté de cette situation était plutôt terrifiante un peu comme un saut dans le vide, en plus pas de bol j'ai le vertige. 

Plusieurs après-midis ont été réquisitionné pour choisir l'endroit qui aurait l'ambiance la plus adéquate, pas trop familiale mais hors de question de finir dans un restaurant guindé. Charlotte était d'une grande aide habituée aux dates amoureux mais je n'étais même pas sûr que cela allait en être un. Imaginez-moi sur mon 31, prête voler de mes propres ailes dans le monde des flirtes et boum me voilà m'explosant contre une vitre d'impassibilité. 

J'ai été rassurer seulement quand, garer devant chez lui le cœur battant à tout rompre, je l'ai aperçu affubler d'une veste de costume conçue en une drôle de matière et armé d'une rose,visiblement aussi gêner que ma personne. 

Et nous voilà finalement l'un en face de l'autre dans un petit restaurant plein de charme aux lumière tamisés et très romantique. 

— Tu es très belle dans cette robe, même si j'adore tes collants résilles et tes chemises à carreaux bien sûr ! 

Je sourie flattée, lui épargnant les détails sur les longues heures consacrer à chercher la robe parfaite, acheté spécialement pour l'occasion. Pour une fois, j'ai fait selon mes propres gouts, mon attention s'est dirigée vers une petite robe émeraude en velours, simple et classe mais pas trop glamour. Pour éviter une catastrophe j'ai laissé les talons de côté mais me suis autorisé un rouge à lèvre rouge qui, selon Charlotte, fait ressortir mes yeux verts et mes cheveux noirs. 

— Tu es très beau toi aussi, même si c'est surprenant de te voir sans ta casquette fétiche ! Je suis agréablement étonné de savoir que tu possèdes une veste... dans cette matière ! dis-je enfin sans trouver le terme adéquate à ce que j'ai sous les yeux. 

— C'est du tweed Marly, un peu de culture ! 

 Il sourit et me tendant son bras pour que je puisse toucher son blazer. 

— Excuse-moi mon Seigneur, je ne savais pas que vous étiez un spécialiste de la mode ! 

— Alors c'est ton premier rencard depuis l'autre idiot ? me demanda-t-il d'air air sérieux. 

— Très bien on saute donc l'étape des banalités, me lance-je un peu surprise. Je dois avouer que c'est le premier de toute ma vie... 

— Prise la main dans le sac c'est donc bien un rencard ! lance-t-il fièrement laissant apparaitre ses petites fossettes. 

— C'est bon tu m'as eu ! 

Une fois de plus le rouge me monte aux joues et je prends une gorgée de vin pour masquer mon embarras. 

— C'est une première pour moi également si ça peu te rassuré ! 

— Tu plaisantes ? Je ne te crois pas ! 

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant