Chapitre 18

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J'ai passé une nuit horrible, alternant les phases de soulagement et celle où je suis rongée par lesremords. 

J'attrape mon téléphone et enlève le mode avion que j'avais activé pour me protéger des attaques nocturnes numérique d'Augustin. A peine la 4G activé et voilà que mon téléphone émet des dizaines de vibrations. Au bout de quinze secondes enfin le silence. Mon intuition de la veille n'était pas dénuée de sens car des tonnes de messages d'Augustinapparaissent à l'écran, vu l'orthographe approximative son stade d'ivresse était visiblement avancé. Je survole les notifications, un message sur deux est une déclaration d'amourentrecoupé d'insulte peu flatteuse à mon égard. 

Bizarrement cela suffit à me mettre en paix avec ma décision de la veille, j'ai besoin de m'éloigner de sa toxicité, quel genre de personne insulte quelqu'un avant de lui déclarer sa flamme ? Hors de question de rentrer dans son jeu malsain d'amour et de haine, je supprime donc tous ses messages et bloque son numéro. 

Très fière de moi je me dirige vers la cuisine où je peux observer le massacre laisser après la petite soirée de la veille. Au milieu du bazar une petite note des garçons « match de foot, profite de la maison on rentrera tard, on fera le ménage ce soir, on t'aime ». Oh oui en voilà une bonne nouvelle je vais pouvoir prendre du temps pour moi, je déciderais plus tard si dans un élan de bonté je leur donnerais un coup de main ou non pour nettoyer le carnage. 

Il est midi passé quand je me commande une pizza sans culpabilisée, je l'ai bien mérité après tout car le célibat ça se fête ! Une fois celle-ci livrée, je déclare ma journée Bridjet Jones ouverte. Je me jette dans le canapé et pousse les bouteilles d'alcools vident et les cendriers improvisésdans des canettes pour poser mon repas diététique du jour et un coca. J'attrape la télécommande et recherche de quoi m'occuper sur Netflix, instinctivement mon pouce finit par sélectionnerFriends, en voilà un divertissement à la hauteur de ma bonne humeur. 

J'écris un message à Charlotte, il est grand temps pour moi de lui raconter mes dernières péripéties « Pas de Gorille à l'horizon, tu passes à la maison ? » sa réponse ne se fait pas attendre « Oh que oui ! J'arrive vers 17 heures, bisouuuuus». 

Une pizza engloutie et six épisodes plus tard, je m'ennuie. J'allume ma playlist préférer et gigote sur le rythme de la musique en direction la salle de bain pour prendre une bonne douche chaude. Le pommeau de douche en guise de micro, je chante de tout mon coffre, je crois même faire quelques bruits que des chiens pourraient prendre pour un cri de ralliement. Je continue comme ça pendant une vingtaine de minutes, aucune raison de ne pas profiter de l'absence des garçons pour mettre à l'épreuve mes cordes vocales. 

J'enfile les premières fringues qui me tombent sous la main, roulement tambour et les heureux gagnants seront une jupe en jeans clair déchiré sur le bas et un grand tee-shirt à l'effigie de Led Zeppelin. 

Direction le perron pour profiter du soleil, hors de question de faire autre chose que d'y zoner et de me perdre une fois de plus sur Instagram. Je peux suivre la soirée entière d'Augustin, il a publié la moindre minute sur son profil, c'est décidé il faut que je le supprime de tous mes réseaux sociaux. J'hésite mais appuie sur « bloqué ». Dans ta face Augustin ! 

Après avoir allumé une cigarette j'observe le petit briquet hippopotame pendant de longue seconde et le fais glisser entre mes doigts. Puis j'attrape mon téléphone et tape frénétiquement dans la barre de recherche. Bingo Toby à bien un compte et celui-ci n'est pas privé, grosse erreur de débutant. Je fais défiler les quelques publications peu nombreuses, un bon nombre sont des photos de paysages, belles mais pas d'un grand intérêt pour ma curiosité. Et voilà la première photo publiée en 2016, la seule avec un être humain, c'est lui posant avec une petite blonde et je fais immédiatement le lien avec la photo que j'avais vu chez lui. Un clic plus tard me voilà à regarder le profil de cette dernière, elle est maman de deux petites filles. Sous une des photos Toby est une autre mini tête blonde dans ses bras « Julia et son parrain » intéressant Toby est donc parrain d'une petite fille qui doit avoir peut-être cinq ans. Pourquoi les enfants rendent les mecs si attirants ? Je peux entendre d'ici mes ovaires qui frétillent. Retour sur son profil, peu d'ami et presque aucun abonnement, bon point pour lui il ne suit pas toutes les filles qu'il se tape. J'en suis la preuve vivante. 

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant