Chapitre 7

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Je suis réveillé depuis plusieurs heures, épluchant une fois de plus les petites annonces comme si un job allait me sauter au visage contrairement aux fois précédentes. Mon obstination va finir par payer, il n'y pas d'autre solution. 

 Mais aujourd'hui nous sommes dimanche ce qui veut dire que tout le monde est à la maison et qu'on va surement ne faire absolument rien mais tous ensemble. J'ai proposé à Charlotte de nous rejoindre et elle a répondue présente évidemment. 

Il est quatorze heures quand je lâche mon ordinateur et que tous les garçons sont enfin debout. Bastien était de sortie hier soir, c'est donc sans surprise qu'on le voit apparaitre accompagné de« fille rencontré en soirée numéro 215 », elle file rapidement sans demander la moindre information personnelle comme le numéro de téléphone du type avec qui elle vit de coucher. J'aimerais être comme elle, aller en soirée, embrassé un garçon, rentrer avec lui et claquer la porte le lendemain avec un bon souvenir mais aucune attache. Je commence à me dire que ce serait une bonne solution pour oublier Augustin, j'aurais peut-être dû demander des conseils à cette fille avant son départ. 

— Bon on fait quoi ? demande Ludo la bouche pleine de pain et de pâte à tartiner. 

— Fifa ? propose Tom. 

 — Ok. 

— Non les garçons s'il vous plait c'est le seul jeu ou je suis nulle et vous n'avez aucune patience avec moi ! 

Mais les voilà déjà installer dans le canapé vert sapin trouvé chez Emmaüs il y a bien dix ans de cela, une manette en main. 

— Tu pourrais t'entrainer la journée ! rétorque Ludo, les pieds sur la table basse. 

Je râle mais aucun d'eux ne semblent disposé à modifier le programme. Un coup d'œil rapide autour de moi me donne une idée sur le déroulement du reste de ma journée. 

Je mets de la musique entrainante, attache mes cheveux en l'air, et décide d'attaquer le taureau par les cornes. Il est l'heure pour moi de faire un brin de ménage.Je soupçonne les garçons de profiter de mon retour pour se relâcher niveau propreté, en deux semaines la maison est devenue une vraie porcherie alors qu'à mon arriver le chaos semblait être maitriser. Dans une certaine mesure du moins. 

Le pire étant la salle de bain, je commence par celle-ci. J'attrape leurs serviettes pour les mettre au linge sale, nettoie les toilettes en essayant n'oublié les poils et les gouttes suspecte que je croise sur mon chemin, frotte le miroir ou se trouve beaucoup trop de dentifrice. Il va falloir que j'explique à Ludo que s'approcher à deux centimètres de celui-ci ne rend pas ses dents plus blanches. 

De retour dans le salon, je pousse les jambes de Ludo d'un coup de genoux sec pour aspirer les miettes de nourriture et de tabac sur la petite table. L'aspirateur tourne à pleins régime, provoquant des railleries chez les garçons auxquelles je réponds en leur adressant mon plus beau doigt comme à mon habitude.

Au bout de deux heures, je suis en nage et les garçons eux n'ont pas bougés d'un pouce sauf pour faire une place à Charlotte qui nous a rejoints. 

De mon côté, il ne me reste plus qu'à m'attaquer à la montagne de vaisselle empiler dans le lavabo, et notre maison sera de nouveau habitable. 

— Marly je ne t'ai pas dit il y a un nouveau mec qui a été embauché dans la boite, tu veux que je te le présente ? me demande Charlotte depuis le canapé.

— Elle ne va pas sortir avec un comptable ! dit Ludo en rigolant.

— Et pourquoi pas ? demande Charlotte visiblement vexé, étant comptable elle-même. 

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant