Chapitre 4

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Je suis mi- consciente mi- endormie mais les coups de marteaux qui tapent dans ma boite crânienne sont bien réels. S'y ajoute un bruit fort désagréable que je n'arrive pas à identifier. J'ouvre un œil pour mener mon enquête mais l'écran de mon téléphone allumé me permet de résoudre celle-ci rapidement. 

— Pitié éteint se truc c'est insupportable ! 

Je fais une mini crise cardiaque et m'appuie sur mes coudes pour reprendre mes esprits. Il me faut quelques instants pour parvenir à assembler toutes les pièces du puzzle. Toute la soirée défile devant mes yeux : la boite de nuit, Augustin, ma crise de panique et Toby qui me ramène chez moi. Je le fixe perplexe, le bruit ne s'arrête pas. Il est face à moi, avachi dans mon fauteuil,recouvert d'un de mes foulards léopard. Il est encore habillé et à même ses chaussures au pied. Sa nuit n'a pas dû être plus réparatrice que la mienne. 

 — Ton téléphone ! Fais-le taire, m'ordonne-t-il. 

Je me précipite sur celui-ci et voit écrit sur l'écran que j'ai loupé six appels de Charlotte et quinzed'Augustin. Ce dernier m'a laissé des messages vocaux et des textos. J'essaye de me concentrer sur ma respiration pour ne pas paniquer. Je regarde l'heure, cinq heures du matin. Je textote à Charlotte pour lui dire que je suis en sécurité à la maison et que je lui expliquerais tous les détails plus tard. J'en profite pour éteindre la sonnerie de mon portable et tourne l'écran de celui-ci face à ma table de chevet. 

— Ce type est un sacré blaireau, marmonne-t-il en mettant son bras devant ses yeux comme pour se rendormir. 

— Excuse-moi tu es télépathe et capable de savoir qui essaye de me joindre ? 

—Deviner que c'est un mec est facile vu l'état dans lequel tu t'es mise. C'est forcément celui qui t'as fait sangloter qui t'harcèle. 

J'ai failli avoir de la sympathie pour lui mais ça façon de me parler et de me jeter ma faiblesse au visage me fait vite changer d'avis à son sujet. Je me lève et me place en face de lui. 

— Mais je rêve t'es vraiment un connard toi ! 

 Il se cale au fond du fauteuil, grattant sa barbe tout en me dévisageant de haut en bas. Un sourire satisfait apparait sur son visage. 

— Je peux savoir ce qui te fait rire ? 

 Je suis son regard qui glisse le long de mes jambes et constate que je suis en petite culotte.J'attrape le jogging à côté de mon lit et l'enfile en vitesse. Quel goujat. Je me dirigeagressivement vers les différentes chambres pour examiner si mes colocataires sont rentrées. Personne en vue, super. J'envisage un instant de finir ma nuit dans le lit d'un des garçons mais je ne préfère pas imaginer qui y est passé avant moi et pour quelles sombres raisons. Pas d'autre choix que de retourner dans la même pièce que Toby. Il ne me quitte pas du regard, son air présomptueux m'horripile. 

— Ecoute c'est très gentil de ta part de m'avoir raccompagné mais je n'aimerais pas que tu te sentes obligé de rester. 

— Sympa, tu me jettes dehors au milieu de la nuit, je t'imaginais plus accueillante que ça. 

J'ai sérieusement envie de lui arracher son sourire complaisant du visage. 

— Sinon ce que tu peux faire c'est me faire une place pour que je puisse me reposer dignement !

 En même temps qu'il parle, il enlève ses vans et sa chemise. Je n'ai pas le temps de dire un mot que le voilà blotti sous ma couette. Si j'étais dans un dessin animé ma mâchoire aurait percuté le sol depuis longtemps. Mais mon crâne me fait un mal de chien et je n'ai plus la force de me battre. Inutile de me mentir, je dois bien avouer que je suis un peu déboussolé de l'avoir vue torse nue. Il est aussi séduisant habillé que sans ses vêtements, je découvre de nouveau tatouages et des muscles discrets que je ne m'étais interdite d'imaginer.Actuellement je rêve d'une douche froide mais je tente au mieux de masqué mon intérêt pour le spectacle qu'il vient de m'offrir. Je le rejoins en grognant : 

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant