La loi de la jungle

Chapitre 17

J'ai les jambes en compote et le cœur en miette. Je ne rêve qu'une chose c'est retrouvé mon lit. J'attrape les affaires et commence la longue route qui m'attend jusqu'à chez moi. Peut-être qu'aérer mon cerveau m'aidera à alimenter ma raison. 

Je regarde mon téléphone aucune nouvelle d'Augustin, un coup d'œil rapide à sa story Instagram me permet de comprendre son plan, il se pavane sur les réseaux avec une jeune fille blonde sublime. Je sais que cette attention est clairement destinée à me blesser et que je devrais trouver ridicule son jeu malsain mais jesens mon estomac se serrer et les larmes qui me montent aux yeux. J'en essuie une du revers de la main, je refuse d'en verser une de plus pour lui. 

J'envisage d'appeler Charlotte elle sera ravie d'apprendre la nouvelle et moi d'en parler avec quelqu'un mais je n'ai pas envie de la réveiller surtout pour la submerger une nouvelle fois avecmes problèmes. 

J'allume une cigarette qui a l'effet de me calmer légèrement, promis je réglerais ce problème d'addiction quand j'aurais été sevrer des deux garçons qui m'obsède actuellement. Augustin n'est pas le seul idiot quand je repense à Toby j'ai envie de le tuer, je crois que je n'ai jamais imaginé autant de façon d'enterrer quelqu'un. Il me tape sur les nerfs avec ses leçons de moral à deux balles et ses remarques sanglantes toutes les trois secondes. Pour qui il se prend d'ailleurs ? Il se tape tout le monde et il se prend pour le représentant des coups d'un soir « et blablabla moi je suis le meilleur et je suis beau et tout le monde est fou de moi » abrutie. 

Il est grand temps que je me remette en question, il faut que je sois complétement en pleine décompensation névrotique pour être attiré incompréhensiblement vers ce type, oui il est sublime, drôle et charismatique mais il est aussi froid, grossier et impertinent et c'est bien là tout le problème. 

Une voiture s'arrête à côté de moi. Super quand on parle du loup. 

— Ton cher et tendre ne joue pas au taxi pour sa belle ? 

— Ne t'essaye pas à l'humour ce n'est pas ton fort, dis-je en continuant mon chemin. 

Je l'entends rire une seconde avant de se reprendre. 

— Monte dans la voiture, je te ramène chez toi.

— Non merci j'ai besoin de prendre l'air ! 

— Je vais toute façon finir la nuit chez toi alors profite en !

— Toujours aussi sur de toi ! J'ai pris une résolution ce soir, ne jamais répéter les mêmes erreurs deux fois de suite ! 

— Oh...tu pensais que j'avais envie de réitérer la nuit dernière ? T'es mignonne, il y a une soirée chez toi ! 

Je tourne ma tête et la passe dans l'encadrement de la fenêtre de sa voiture. Il a bien sur un grand sourire sur son visage, visiblement hilare de sa répartie. Deux choix s'offre à moi : montrer que je suis profondément vexé par ses piques ou joué l'indifférence. Je choisi de respecter ma fierté pour une fois et affichant mon plus beau sourire, je jette ma cigarette et monte dans la voiture. D'accord le fait que j'ai mal aux pieds à beaucoup peser dans la balance mais cela n'enlève rien à ma résolution de me montrer plus sur de moi face à ce goujat. 

— Super s'il n'y a plus de malentendu entre nous, nous allons pouvoir retourner à notre guerre froide originelle, dis-je légèrement irrité. 

Il me regarde fixement le temps que je m'installer et que je m'attache avec la ceinture de sécurité. 

— Tu vas m'observer comme un tueur en série encore longtemps ? Si c'est le cas je préfère rentrer à pied cela sera plus rapide. 

Il lâche un petit rire avant de redémarrer, je n'arrive à réprimer la satisfaction que j'éprouve àchaque fois que je réussie à le déridé. Le reste du chemin sera sous le thème de la musique électro, seul bruit passant encore à la radio à cette heure de la nuit, je déteste ça mais c'est plus agréable qu'un long silence gênant.