Quand j'ouvre les yeux, la nuit dernière me revient immédiatement en plein visage. Un coup d'œil rapide sur le bras de Toby qui m'entoure pour réaliser que ce n'était pas un de ses rêves moites que j'avais eu l'occasion de faire depuis notre rencontre.
Pourquoi suis-je si bien blottie dans les bras d'un homme qui quelque heure avant me disait à quel point il me détestait pour finir par coucher avec moi ? Les garçons osent dire que nous sommes compliqués c'est sans compter sur leurs paroles et leurs actes qui défit constamment la loi du bon sens.
e ne peux m'empêcher d'observer mes doigts glisser dans les siens, la petite couronne tatouéesur son majeure que j'avais déjà remarqué à notre rencontre et ce qui semble être la moitié d'un cœur brisé sur l'annulaire. Ses mains sont beaucoup plus grandes que les miennes, mais elles ont su me prouver leurs délicatesse la veille. Je rougie à la pensée de notre échange langoureux de la nuit, c'est complètement invraisemblable.
A cet instant je repense aux paroles d'Augustin, ce qui à l'effet de me remettre directement les pieds dans la dure réalité. J'ai un petit copain et je l'ai trompé ce qui fait de moi la pire des personnes après ... Hitler ou les gens qui maltraitent les bébés chiens !Je me soustrais à la présence de Toby et attrape mes habits et mon téléphone portable que j'avais eu la présence d'esprit de charger avant de m'endormir dans les bras de Morphée ou plutôt du plus grand Don juan de la ville.
Je file sur la pointe des pieds, mes habits sous le bras et commence à me rhabiller dans le salon. Quand je regarde mon téléphone je vois des appels manqués d'Augustin et des dizaines de messages d'inquiétude.Je suis définitivement une vraie garce et en plus je fais partie de toute ses filles naïves qui sont tombés dans les bras de Toby dès que monsieur à bien voulu me donner un peu d'intérêt. J'aimerais exagérer mais il a suffi qu'il m'approche cinquante secondes montre en main pour que je couche avec lui, si c'est aussi facile pour lui à chaque fois je n'imagine pas le nombre de ses conquêtes.
Mais comment j'ai pu être aussi bête pour gâcher à jamais ma relation avec Augustin. J'ai besoin de rentrer à la maison et prendre une douche, peut-être que cela me permettra de laver un peude mes péchés. Très bon programme, si seulement je retrouvais ses satanées baskets !
Un flash éclair me rappelle que celle-ci ont été enlevé dans le salon, une d'elle est près de la porte de la chambre, l'autre est forcément quelque part autour de moi. Je me penche pour regarder sous le canapé et bingo, une converse m'attend patiemment. Je suis obligé de mon couché au sol pour réussir à l'attraper, la scène de moi gigotant face contre terre, fesses en l'air avec une jupe trop courte est à la hauteur de ma grâce habituelle.
— Tu joues à cache-cache dès le réveil ?
Surprise, je relève rapidement la tête et me cogne violemment au dessus de cette foutu banquette. Je finis par me relever mon trophée dans une main et ma tête dans l'autre, compressant mon crâne pour tenter d'apaiser la douleur.
— Désolé je ne voulais pas te réveiller...
C'est donc possible d'être encore plus mal à l'aise avec lui maintenant qu'il a vu l'entièreté de mon anatomie.
— Dis plutôt que tu voulais t'enfuir en silence, dit-il me tendant un sachet de petit pois sortie tout droit de son mini congélateur. D'habitude c'est mon truc ça.
Je sourie pour le remercier, le contact avec le contenant glacer me soulage presque instantanément. Je l'observe un instant, il ne porte qu'un caleçon noir, ce qui selon moi est beaucoup plus sexy que des boxers, il a décidément toutes les qualités. Je prends une seconde supplémentaire pour admirer ce corps sublime que je ne reverrais surement plus jamais. C'est surement à cause du choc mais je papillonne des yeux pour en faire des images mentales. Je me reprends rapidement, j'aimerais éviter de prendre le risque qu'il pense que je fais une crise d'épilepsie ou quelque chose du genre.
— Je voulais nous éviter la gêne du lendemain de soirée, c'est loupé je suppose.
— Tu es gêné ? rigole-t-il.
— Quoi ? Non pas du tout, dis-je d'un ton faussement désinvolte.
Toby se rapproche de moi et m'embrasse, sa langue parcours ma lèvre inférieure puis se frayeun chemin dans ma bouche, mes yeux sont ronds comme des billes. Mon haleine doit être celle d'un chameau qui entame sa troisième semaine dans le désert sans eaux. C'est lui qui doit avoir une commotion cérébrale pour entreprendre une telle démarche. Ses mains attrapent mes hanches pour me rapprocher de lui et descende rapidement plus bas sur ma jupe.
Je m'éloigne brusquement et cours vers la sortie, affolée.
— Il faut que j'y aille.
— Tu ne veux pas que je te raccompagne ?
— Non ça ira merci, dis-je en claquant la porte. Le souffle court, le cœur battant à tout rompre j'enfile mes chaussures le plus rapidement possibles sur le palier de son appartement et démarre ma marche de la honte...
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La loi de la jungle
RomanceContrainte de retourner vivre dans sa garçonnière avec son frère et ses deux meilleurs amis après son échec dans la grande ville. Marly doit à présent affronter les raisons de sa fuite vers Paris, tout en résistant au charme du nouveau copain de la...