Chapitre 29

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A peine mes paupières ouverte j'attrape mon téléphone. Comme d'habitude mon premier réflexe, alors que j'ai encore les yeux gonflés, est de regarder si j'ai des notifications. 

Premier message de Charlotte qui me dépeint sa soirée de la veille avec minutie. Ignorant seulement un détail au passage : l'identité de son homme mystère. Voilà des jours qu'elle refuseeffrontément de me dévoiler son l'identité. Elle ne tarde pas d'éloge à son sujet, je pense même qu'elle est en train de tomber amoureuse et c'est bien la première fois que je vois Charlotte s'emballer autant pour un garçon. Je ne sais pas qui il est mais ça doit être un sacré bonhomme pour la mettre dans cet état. 

Bon je dois être honnête, ça m'agace qu'elle refuse catégoriquement de me le présenter. Mais je suis bien déterminée à résoudre ce mystère. Peut-être que la prochaine fois qu'on se verra mes yeux glisseront malencontreusement dans son téléphone histoire de gratter au moins un début de piste. Je me suis renseigné ce n'est pas pénalement répréhensible si mon doigt tombe par pure hasard sur sa liste de contact ... Et excusez-moi mais c'est cruel de sa part de me raconter les choses à moitié ! C'est elle qui m'oblige à franchir les limites... 

Je remets la confection de mon plan à la Miss Marple 2.0 pour plus tard et continue de faire défiler mes notifications. S'en suis un message de Nora accompagné d'une pièce jointe ou elle m'explique sobrementqu'elle doit changer mon planning en entier, me collant au basques de Toby pour les prochaines semaines. Je ronchonne maudissant à voix haute mes patrons, les affublant de noms d'oiseaux. Alors que je bouillonne de colère, on toc à ma porte. 

— Quoi ? dis-je toujours énervé. 

Ludo entrouvre la porte et passe sa tête blonde à travers le petit espace, les yeux pleins de malice il me confit à voix basse. 

— Je voulais juste te prévenir que les murs sont fins et que ton je cite « con de patron » est dans la cuisine. 

— Quoi ?J'ai l'impression d'aboyer, la voix encore rauque et endormie. 

— Toby est là et il t'entend l'insulter. 

— J'avais bien compris Ludo ! Pas la peine de répéter ! 

— Alors pourquoi tu m'as demandé de le faire ? 

J'attrape un de mes coussins et le lance sur la porte que Ludo parvient à fermer assez rapidement pour éviter mon projectile. Il la rouvre immédiatement. 

— J'ai préparé des pancakes si tu veux venir, dit-il grand sourire. 

— J'arrive ! 

Je sors à grand-peine de mon lit, toute façon ça ne sert à rien de l'éviter je vais me le farcir les prochaines semaines. Aussitôt ma chambre franchie les garçons ne manque pas de me taquinersur ma bonne humeur. 

— Un vrai rayon de soleil, plaisante Bastien en me posant un baiser sur la joue. 

— Vous voyez les gars, j'ai raison quand je dis que ma sœur est la joie incarnée, ajoute Tom en me prenant dans ses bras. 

— Bas les pattes ! dis-je fulminante. 

J'évite soigneusement d'adresser un quelconque intérêt à Toby. Ma détermination à me sevrer de son sexappeal franchement énervant est inébranlable. Mais...après tout un petit coup d'œil rapide de rien du tout n'a jamais tué personne ! Peut-être est-il devenu repoussant dans la nuit ? C'est mon devoir de m'en assurer. Erreur monumentale. Son charme de banane ultra sexy est toujours aussi présente. Mon corps réagit instinctivement à son énergie m'envahissant au passage d'une multitude de sentiment contradictoire. Il me tape sur le système presque autant qu'il me fait fondre quand il joue avec sa casquette dont s'évadent ses cheveux bruns. Il a la bouche pleine de pancake mais je perçois ses fossettes qui naisent de son sourire. Marly reprend toi, ignore-le non d'une pipe. Soit forte ! 

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant