Chapitre 22

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Garer sur un parking devant chez Toby, je suis encore sous le choc de cette intimité que nous avons partagé. Nous allumons une dernière cigarette que nous partageons comme des adolescents. Il me parle de je ne sais quoi, comme une excuse pour faire durer cette intense parenthèse. 

Je lui souris et glisse ma main sur sa cuisse pour lui signaler que j'ai compris son manège. Il se stop alors net dans son monologue. 

— Tu veux monter ? 

— Normalement il faudrait que je te fasse attendre le troisième rencard.

— Je croyais que tu étais au-dessus des conventions sociales ? 

— Très bien je monte. 

Une seconde après avoir passé son hall d'entrée impossible de résister, nous nous jetons dans les bras l'un de l'autre, recommençants ce que nous avions péniblement arrêter une demi-heure plus tôt. Nous grimpons ainsi les deux étages qui nous séparent de son appartement, échangeant des baisers et des caresses à n'en plus pouvoir. Mon corps se heurte successivement à la rambarde en fer forgé ou aux murs de la cage d'escalier pendant qu'il me maintientfermement plaqué contre lui. 

Arrivé devant la porte, nous finissons par nous détacherlaborieusement l'un de l'autre. J'en profite pour me glisser derrière lui et laisser mes mains se diriger instinctivement jusqu'au bouton de son pantalon. Il s'empresse de fouiller dans ses poches mais déstabilisé il peine à mettre la clé dans le trou de la serrure. Ce soir, c'est à mon tour de prendre les choses en mains.

— Il n'en faut pas beaucoup pour t'exciter Toby, dis-je pour le provoquer en attrapant le trousseau. 

Une fois que j'ai ouvert la porte, plus rien ne peut nous arrêter, mon corps tout entier crépite de désir. Il ralentit ses gestes, prend le temps d'enlever doucement la robe qui le sépare de ma nudité. J'étouffe un petit cri quand ses mains froides frôlent ma peau, mais il continue d'explorer mon corps. Ses doigts glissent le long de ma nuque, tombe sur mes épaules puis surles courbes de mes hanches. 

Toby s'allège enfin de cette horrible veste et j'entreprends de ledéfaire du reste de ses vêtements. Sur la pointe des pieds, ma bouche attrape sa lèvre inferieur que je mordille doucement, mes mains parcourt son corps jusqu'à finir par glisser dans son pantalon lui déclenchant un râle rauque. D'un geste assuré il fait sauter l'agrafe de mon soutien-gorge et je descends doucement le long de ses jambes entrainant avec moi son pantalon et son caleçon.

 S'en ai trop pour lui, il m'attrape pour me ramener à son niveau, me fait pivoter et basculer contre la table de la cuisine. Un frisson parcourt mon corps au contact du bois froid sur mes seins. Il dévore de sa bouche humide mon cou, descendant jusqu'à mes fesses et empoignant mes hanches sur sa route. Il semble se faire violence pour ralentir le rythme mais il finit par arracher ma petite culotte et c'est à mon tour de laisser s'échapper un gémissement. 

— Ne bouge pas ! m'ordonne-t-il en se dirigeant vers sa chambre. 

Je lui obéis, je reste là vulnérable, attendant qu'il revienne pour réclamer mon dû car chaque seconde que je passe loin de lui décuple ma frustration. Il réapparait enfin un préservatif à la main mais s'arrête net pour m'observer, promenant son regard résolu sur la scène qui se déploie devant lui. 

Je le considère à mon tour, son corps fin et élancé, ses muscles qui se contracte et sa mâchoire qui se serre. Il est là devant moi et l'attente est insoutenable. 

 — Dépêche-toi... 

Je semble le supplier. Voyant dans ses yeux qu'il perd le contrôle j'en profite pour me cambrer davantage. Son regard bascule, il est inarrêtable quand il se précipite enfin près de moi. D'un bras, Toby attrape ma taille pour me coller contre lui m'obligeant à empoigner les extrémités de la table. Et enfin, doucement, il glisse entre mes cuisses. Mes hanches roulent s'adaptant à son allure et son souffle haletant réchauffe ma joue. 

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant