Chapitre 1

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1

Nina

Je me réveillai avec un mal de tête perçant. Les événements précédents me reviennent, le taxi, le masque, la fumée, mes cris. Toutes les images défilent dans ma tête comme un film d'horreur. Je me relevais et massais ma tête, la pièce dans laquelle je me trouvais était plongée dans l'obscurité, seulement éclairée par des fins rayons de lumière qui traversaient le volet entrouvert.
J'avais perdu la notion du temps, je ne savais plus quel jour et quelle heure nous étions. Depuis mon arrivée dans cette maison, je n'avais pas encore rencontré celui à l'origine de mon enlèvement. Une femme âgée était venue m'apporter de quoi me tenir en vie chaque jour et ceci s'arrêtait à là.

Mes cauchemars, qui refaisaient surface toutes les nuits, me fatiguaient, je revoyais en boucle mon enlèvement. J'essayai de comprendre pourquoi moi, mais rien. Rien ne me venait à l'esprit.
La porte s'ouvrit brusquement, je sursautai et aperçu, dans le peu de lumière que procuraient les rayons, l'ombre d'un homme.
Il avait une carrure imposante, il mesurait sûrement deux mètres et semblait avoir des muscles de partout. Il s'approcha et alluma la lumière. Je fis plusieurs pas en arrière pour être le plus loin possible de lui.

— Mademoiselle Anderson, dit-il d'une voix perçante. Enfin, je vous rencontre, dans des conditions non-désirables, mais vous remercierez votre père pour cela.

— Mon père ? interrogeai-je d'une voix tremblante.

— Vous ne connaissez pas l'histoire ? rétorqua-t-il avec une pointe de moquerie.

— Non, murmurai-je

— Commençons par les bonnes manières,

les présentations. Savez-vous comment je m'appelle ?

— Non.
Diablo. Mon nom est Diablo.
Je venais de rencontrer un homme effrayant, j'étais dans une maison que je ne connaissais pas, avec aucune nouvelle de ma famille.
Je me trouvai seule, face à un homme qui

prétend s'appelait Diablo. Et qui incarnait parfaitement le Diable ?

Il me faisait terriblement peur, je savais qu'il pouvait me tuer, c'était de ce genre de personne dont mon père parlait. Des criminels qui n'ont pas froid aux yeux, qui tuent sans regret.
— Qu'est-ce que mon père vous a fait ?

— Il m'a volé cent mille dollars. Et ce n'est

pas très courtois de voler.

Toutes les pièces s'assemblent. Comment mon père avait-il fait pour être mêlé à un si grand trafiquant ? L'argent qu'il devait à la banque était en fait celui d'un mafieux.

— Pourquoi moi ? questionnai-je dans un murmure.

— Simple, vous êtes son point faible, répondit-il

Je déglutis, il continuait à se rapprocher dangereusement de moi. Je tentais de reculer, mais mes jambes butèrent contre un meuble.

— Recule, mais tu ne m'échapperas pas, dit-il avec un sourire en coin. N'oublie pas que toutes les portes sont verrouillées.

— Je vous déteste, lâchai-je.

Il se mit à rire à gorge déployée, son rire était glacial, comme son expression faciale, il ressemblait à tout sauf à un humain. Je le voyais comme un monstre, sans cœur. Vivre pour tuer, c'est ce qu'il représentait pour moi, je le hais et cela va en dehors de mes principes.

Dès le plus jeune âge, mes parents me répétaient, qu'on ne devait pas détester une personne si on ne la connaissait pas. Mais cet homme qui se tenait devant moi, je ne voulais pas apprendre à le connaître, cela me conduira à ma perte.
— On me l'a sorti plus d'une fois celle-là et je peux te dire qu'après un passage dans mon palais. Ces femmes-là ont changé d'avis, ria-t-il.
— Je ne suis pas ces femmes-là comme vous le dites. Vous me dégoûtez, dis-je avec le peu de courage qu'il me restait.
Ses yeux s'assombrirent, ils ne brillaient plus de cette lueur de provocation qu'il avait. Ils étaient sombres de colère et de mépris. Il me scruta avec un regard, celui qui pouvait tuer une personne.

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant