Prologue

33.4K 1.1K 611
                                    

NDA début de chapitres : Les chapitres qui vont suivre sont la version officielle  donc ils sont aussi dans le livre. Il n'y aura pas plus que ces chapitres. Bonne lecture!




Nina

Je me souvenais de ce jour comme si c'était hier. Le jour où j'avais pris la décision de partir m'installer en Colombie.
Lorsque j'avais abordé le sujet de mon départ avec mes parents, ils n'étaient pas enchantés. Ils trouvaient que je m'éloignais trop d'eux et qu'en Colombie, je n'avais pas de famille.
Mon père se faisait de fausses idées sur ce pays. Pour lui, c'était un pays pauvre, où la plupart des gens sont malhonnêtes. Il avait surtout retenu le mauvais côté de la Colombie pour essayer de me convaincre.

Quant à ma mère, au début, elle ne voulait pas. Mais une fois qu'elle eut compris que c'était pour mon bonheur, elle avait essayé de convaincre mon père.
Un soir, pendant que nous étions en train de

dîner, il avait abordé le sujet de mon départ en Colombie.
Je ne comprends pas. Pourquoi tu t'entêtes à vouloir vivre dans ce pays ? S'était-il exclamé.
Papa, c'est mon choix de vie, je suis devenue assez grande pour savoir ce que je veux.

— Pour finir par te faire enlever par un de ces hommes dangereux, comme dans les films. En plus, tes parents ont besoin de toi ici.
Je dois beaucoup d'argent à la banque et je dois travailler un peu plus que les autres jours. Ta mère va devoir passer ses journées seule à la maison.
Je ne reviendrais pas sur ma décision, avais-je soupiré. Tante Grace peut lui tenir compagnie, elle n'habite pas loin. De plus, je ne vois pas comment je tomberai dans la mafia, car j'y vais pour étudier papa, ne l'oublie pas.
Ce n'est pas parce que tu y vas pour étudier que tu ne peux pas te retrouver mêlée à l'un de ces hommes dangereux, m'avait-il dit.
Je ne l'avais pas écouté, car mon père essayait toujours de montrer le mauvais côté des choses pour me garder auprès de lui. Je suis grande et j'ai décidé de prendre mon indépendance.
Vivre en Colombie était l'un de mes rêves à réaliser, tout comme devenir avocate. C'était deux choses qui paraissaient si petites, mais si je réussissais à les accomplir, je serais la plus heureuse du monde.
C'était ce que mon père ne comprenait pas, j'avais

besoin de voler de mes propres ailes maintenant.
Avec l'aide de ma meilleure amie, j'avais trouvé un appartement à Bogotá, qui était assez proche du centre et de mon université.

Mais l'on dit souvent qu'il faut toujours écouter ses parents, car ils ont plus d'expérience dans la vie que nous. C'est ce que j'aurais dû faire, écouter mon père et ses âneries.
J'étais maintenant ligoté dans un taxi que j'avais voulu emprunter pour me rendre dans mon appartement.

Quelques heures plus tôt :

J'envoyais un dernier message à ma meilleure amie qui n'avait pas pu se libérer pour m'accompagner à l'aéroport.
Elle me répondit tout de suite en me souhaitant un bon voyage et une bonne arrivée. Elle avait bien sûr personnalisée son message en mettant toutes sortes d'émojis qui pleurent et qui dramatisent la situation.
Je soufflai un bon coup avant de monter dans l'avion.
J'allais pouvoir réaliser mon rêve de gamine. Devenir avocate en Colombie.

***

L'air chaud de la Colombie frappa ma peau. Un sourire se dessina sur mon visage et j'avançais avec mes deux grosses valises vers la queue pour avoir un taxi.
Une jeune femme attendait devant moi et il restait seulement deux taxis. J'avais assez de chances, je n'allais pas attendre une éternité. Elle

monta dans le premier taxi et je fis le chemin jusqu'à l'autre.
Un homme me salua et m'invita à entrer dans le taxi, avant de prendre mes valises et de les ranger dans le coffre. Quand il remontait à nouveau dans la voiture, je lui donnais l'adresse de mon appartement.

Une demi-heure plus tard
:

Lorsque je m'étais renseigné sur la distance entre mon appartement et l'aéroport, le trajet était censé faire dix minutes ou quinze. Sauf que cela faisait maintenant une demi-heure que l'on avait quitté l'aéroport.
Excusez-moi, l'interpellai-je.
Oui ?
Vous êtes sûr que vous empruntez le bon chemin, parce que...
Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase, car il entra dans une ruelle très sombre, avant de

sortir de la voiture.
Je compris que j'étais en danger quand je tournais ma tête vers la vitre et le vit avec une arme.
Tu ne vas pas crier et tu vas seulement obéir ! Le patron te veut vivante et je ne veux pas avoir à te tuer !
Quand il ouvrit la portière de mon côté, je glissai sur les sièges pour me retrouver à l'autre bout de lui. Je tentais d'ouvrir la portière, mais celle était verrouillée.

J'entendis le rire glacial de cet homme avant

qu'il n'empoigne mes cheveux.
Il me tira jusqu'à lui et me fit taire en posa l'arme sur ma tempe.
Ferme là !
Je lui obéis, par peur de mourir.
Ce n'était pas la vie que j'étais venue chercher, mais c'était celle que j'avais trouvée.
La douleur, la souffrance et l'enfer.

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant