Chapitre 17

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Nina


Mon passé me faisait mal, j'avais tellement mal quand j'y pensais.
Je descendis dans la cuisine pour me servir de quoi manger, il devait y avoir des restes de ce que Dana avait préparé hier.
Arrivée dans la cuisine, je remarquais qu'Angel était assis au salon et qu'il me fixait du regard. Je l'ignorais et ouvris le frigo afin de trouver des restes.
— Il y a une réunion avec mes collègues ce soir, commença Angel.
— Et en quoi cela me concerne ?
— Tu dois m'accompagner.
— Je ne le ferais pas !
— Ce n'était pas une question, mais un ordre, s'exclama-t-il.
— Je n'irais nulle part avec toi !
— Si ce soir, tu n'es pas prête à dix-neuf heures, je t'enferme dans la cave avec les cadavres !
— C'est ce qu'on verra, répliquai-je en prenant mon plat chauffé pour monter dans ma chambre.
Espèce d'imbécile prétentieux et détestable !

***
Il était dix-neuf heures et je n'étais pas habillée. J'étais vêtue d'un pyjama et j'étais allongée sur mon lit, lisant mon livre.
Je ne souhaitais pas le suivre, et je n'allais pas le faire.
La porte de ma chambre s'ouvrit sur Angel, arborant une mine furieuse.
— Tu devais être habillée !
— Je devais, mais je ne le suis pas.
— Dépêche-toi de t'habiller !
— Non, contestai-je.
— Si ce que tu veux, c'est passé tes journées avec des cadavres, il n'y a pas de soucis. Je trouverais une excuse pour mes convives.
— Je ne bougerais pas d'ici !
— C'est ce que l'on verra, dit-il avant de s'avancer vers moi.
Il empoigna mes cheveux de toutes ses forces et me fit sortir du lit.
— Tu me fais mal, abruti.
Il m'ignora et continua à me traîner au sol.
Je le hais !!!!
Il me traîna jusque devant la cave avant de l'ouvrir. L'odeur abominable des cadavres entra dans mes narines et un hoquet de dégoût sorti de ma bouche.
— Tu vas rester ici jusqu'à ce que tu comprennes qui donnes les ordres ici.
— Non !
Il ne m'écouta pas et me jeta dans la cave comme un vulgaire animal. Je tombais sur le ventre et me tournai pour l'observer fermer la porte en n'esquissant un sourire.
Idiot !!
Je me tournais et vis les nombreux cadavres qui gisaient au sol. Il n'avait même pas pris la peine de tout nettoyer, le sang était encore au sol, et les corps étaient entassés.
Je me levais et m'approchais de la porte. Je me suis mise à taper le plus possible sur celle-ci.
— Ouvre-moi ! hurlai-je.
Au bout de plusieurs minutes sans réponse, je glissais contre la porte.
Je devais me résigner à rester ici, il n'allait sûrement pas m'ouvrir avant plusieurs jours.
Je remontais mes genoux contre moi, afin d'éviter de m'approcher du sang. Cette cave était insalubre et sentait la mort et la terreur. Il faisait extrêmement froid ici et je n'avais ni couverture, ni nourriture.
Je le détestais de toutes mes forces.
Le lendemain matin, je me réveillai en sursaut après m'être assoupi quelques minutes. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, ne pouvant pas dormir dans des conditions si horribles.
La porte de la cave s'ouvrit dans un bruit sourd, Angel apparu avec un plateau.
— C'est le repas de toute la journée, essaye de ne pas tout manger.
__ Je veux sortir ! J'ai compris que je ne devais pas donner des ordres. Je t'en supplie.
Je venais de le supplier comme une conne.
— Non
Il referma la porte à clé, et je restais là, à observer la seule issue possible dans cette pièce.

***

Les jours passèrent et j'étais toujours enfermé dans cette cave, l'odeur des cadavres se faisait plus forte. Angel m'apportait le repas de toute la journée chaque jour, mais je refusais de manger.
Je voulais sortir d'ici.
Aujourd'hui, cela faisait cinq jours que j'étais enfermée ici, et je ne me sentais pas bien du tout. Je ne mangeais plus correctement, ne dormais plus assez et j'avais froid constamment. De plus, l'odeur des corps devenait de moins en moins supportable.
J'étais allongée sur le sol et je tremblais énormément. Je dégoulinais de sueur et ma tête me faisait extrêmement mal.
La porte de la cave s'ouvrit, et je ne pris pas la peine de regarder qui c'était. Je le savais déjà, Angel qui venait m'apporter mon fichu repas.
— Nina ?
Alvaro.
— Putain, jura-t-il en se mettant à genoux pour toucher mon front. Tu es brûlante. Depuis combien de jours, tu es ici ?
— Cinq jours, murmurai-je.
Il m'aida à me relever et à me sortir de la cave.
— Comment tu as su que j'étais ici ? questionnai-je.
— Angel me l'a dit.
II me conduit dans ma chambre, et m'allongea sur le lit.

— Je vais appeler le médecin.

***
Pendant toute une semaine, j'avais passé mes journées au lit avec une fièvre infernale.
Après qu'Alvaro ait appelé le médecin, Angel est apparu dans ma chambre. Alvaro l'a sermonné sur ce qu'il avait fait, mais il lui avait rappelé que j'étais la fille de l'ennemi et que je méritais tout cela.
Il avait ensuite assuré qu'il s'en foutait si j'étais malade, et que s'il pouvait, il allait encore m'y enfermer pour que je comprenne ma situation.
Je sortis de mon lit, et me dirigeais vers la salle de bain. Je pris un bain chaud, puis me vêtis d'un jogging noir et un top blanc. Comme j'en avais l'habitude, j'attachais mes cheveux dans un chignon approximatif avant de descendre au salon.
Je vis que Val était assise dans le fauteuil en train de manger. Elle leva le regard vers moi et me sourit.
— Salut ! Tu vas mieux ?
— Oui, merci. Alvaro n'est pas là.
— Non, il est parti en mission avec Angel.
— Ok.
— Je resterai avec toi le temps qu'ils rentrent.
— D'accord.
— Tu veux faire quoi aujourd'hui ?
— Tout sauf rester à la maison, rigolai-je.
— Je vais aller te faire visiter la ville.

***
— Alors ? Que penses-tu de la Colombie ? questionna-t-elle.
— J'aurais pu adorer la ville, mais ton frère a gâché ce plaisir.
— Je te comprends.
Nous étions assises dans un restaurant de la ville. Je mangeais mon repas calmement, je ne pensais pas qu'elle puisse me comprendre, elle ne me comprendra jamais et personne ne le fera.
Je me perdis dans mes pensées, dans mes souvenirs.

Flash-back :
Je récupérais mes valises avant de sortir de l'aéroport. L'air chaud de la Colombie frappa ma peau et je souriais. Je venais d'accomplir un rêve de gamine.
Je m'approchais de l'endroit où les taxis se garaient, et je patientais dans la file derrière une dame.
Quand elle fut montée dans le taxi, l'autre s'avança et l'homme en sortit.
Vous cherchez un taxi mademoiselle ?
Oui.
Donnez-moi vos bagages, je vais les mettre dans le coffre.
Je m'installai dans la voiture et sortis mon téléphone pour lui montrer l'adresse de mon appartement.

***
Cela faisait plusieurs minutes que j'étais dans le taxi. Quand je m'étais renseignée, mon appartement était à 10 minutes de l'aéroport. Et cela faisait plus de 10 minutes que j'étais dans ce foutu véhicule.
Nous sommes censés être arrivés non ?
J'ai pris la grande route, pas le raccourci, affirma-t-il.
Je lui fis confiance comme une imbécile.
Au bout de plusieurs minutes, nous rentrions dans une ruelle sombre.
Qu'est-ce que l'on fait ici, paniquai-je.
Il ne me répondit pas et sortit de la voiture avant d'ouvrir ma portière.

Fin Flash-back

— Nina ?
Je sortis de ma rêverie.
— Oui ?
— Qu'en dis-tu de ce que je t'ai proposé, questionna-t-elle.
— Quoi ?
— Le shopping avec Grace et Lexie.
— Ah... Oui... Très bonne idée.
— J'en parlerais à Angel, affirma-t-elle.

***
Nous finissions la soirée affalée sur le fauteuil devant la télévision.
La porte d'entrée s'ouvrit et je tournai ma tête vers celle-ci.
Angel et Alvaro.
— Vous n'êtes pas censé rentrer plus tard, questionna Val.
— Petit contretemps, répondit Alvaro.
Val lui sauta dans les bras et il la rattrapa et l'embrassa.
— Excusez-nous, mais nous allons monter, s'exclama Val.
— Ne vous entre-tuez pas, ajouta Alvaro.
Pourquoi il n'est pas mort ?!!
Angel me fusilla du regard et je compris que j'avais pensé à haute voix.
— Je te souhaite une mort lente et douloureuse, mon ange, et après tout naturel. Pour éviter que ton imbécile de père ne m'accuse.



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Salut !!! J'espère que vous allez bien et que le chapitre vous a plu !

Est-ce que vous continuez à détester Angel ??

Merci pour vos retours ça me fait extrêmement plaisir ! Si vous avez des questions ou autre et que vous ne souhaitez pas spoiler les autres vous pouvez me parler sur insta, TikTok ou Wattpad !

Je vous laisse avec ce chapitre et on se dit à bientôt pour le chapitre 18 !

Prenez soin de vous !

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This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant