Chapitre 32

14.1K 450 433
                                    

Nina

Comme la dernière fois, sa bouche s'écrasa violemment sur la mienne. Et je ne fis rien pour le repousser. Malgré les paroles de Val qui me revenaient en tête.
Il n'est pas fait pour toi.
Il est mauvais.
Il te détruira.
Je m'écartai de sa bouche avant de descendre du plan de travail. Il me regardait avec incompréhension.
— Je ne veux plus que tu m'embrasses ! Je ne suis pas un jouet !
— Je n'ai jamais dit que tu étais un jouet, s'exclama-t-il.
— Tu fais comme si j'en étais un ! Maintenant, dégage, criai-je en le contournant pour monter dans ma chambre.
Je ne comprendrais jamais certains hommes, ils embrassent une femme et sautent sur une autre la seconde d'après.
Je n'allais pas me faire briser le cœur à nouveau par un homme. Je garde encore un goût amer de ma rupture avec mon premier petit ami.

Flash-back :
Comme la plupart des week-ends depuis maintenant un an, je suis restée passer du temps chez mon petit ami.
C'était la première fois qu'un garçon s'intéressait à moi. Je me sentais spéciale et aimée.
Mais depuis un certain temps, Noah était plus insistant pour passer à l'acte. J'avais toujours voulu attendre le bon, celui qui m'aimerait vraiment.
Ces derniers temps, je suis de plus en plus convaincu que Noah est le bon. Il était doux et attentionné avec moi, mes parents l'adorent, et ça fait un an que nous sommes ensemble. De plus, ma meilleure amie le trouve parfait.
Nous étions tous les deux allongés dans son lit, la moitié de mes vêtements au sol avec les siens. Il continuait de m'embrasser dans le cou avant de descendre vers ma poitrine puis mon ventre. Il détacha mon short en jean avant de le balancer à l'autre bout de la pièce.
Tu en es sûr ? questionna-t-il.
Oui.

***

Je fus tirée de mon sommeil par une sonnerie de téléphone. Doucement, je me relevais et remarquai que j'étais complètement nue, allongée dans le lit de Noah qui lui aussi ne portait aucun vêtement. Les souvenirs de la nuit me revinrent en tête.
On l'avait fait.
J'avais perdu ma virginité avec Noah.
Le téléphone se mit à sonner encore et je me penchai légèrement pour l'attraper.
Je connaissais le code du téléphone de Noah, je l'avais déjà vu le faire.
J'entrai le code et je vis qu'il avait plusieurs messages, d'un certain Ethan.
Sauf que je n'aurais jamais dû fouiller dans ce téléphone. Ce que je découvris me fit l'effet d'une douche froide. Les larmes me montaient aux yeux et je commençais à trembler.

#Vous l'avez fait ?

#Oui ! Le pari est gagné ! Tu me dois mille dollars mec !

#C'était comment alors de passer une nuit avec la planche ?

#J'avais l'impression d'embrasser un mur mec ! Elle est vraiment plate.

#Mon pauvre ! Tu te rattraperas avec Cassie. Elle a plus de forme.

#Tu ne peux pas savoir à quel point j'avais envie de mourir ! En plus, elle était vierge, il a fallu la rassurer comme un gosse.

#Je te dois mille dollars pour avoir couché avec la planche ! Bravo mec !

Je me levais du lit en récupérant mes affaires, quelques sanglots s'échappaient de ma bouche avant de m'enfermer dans la salle de bain pour enfiler mes vêtements.
Je récupérai mon sac et ma veste avant de sortir en courant de la maison.
Encore une fois, j'étais la bête de foire.
Fin flash-back

Depuis ce jour, je m'était toujours obligé à ne pas ressentir des sentiments pour un homme.
Sauf qu'Angel allait m'obliger à briser cette règle.

***
Aujourd'hui, ce n'était pas moi qui ai passé toute la journée à éviter Angel. Je l'ai vue plusieurs fois sortir d'une pièce lorsque je m'y trouvais. Ou encore éviter mon regard lors du repas.
— Tu peux arrêter de m'éviter ça ne sert à rien, lançai-je en direction d'Angel.
— Je ne t'évite pas.
— Si. Depuis ce matin.
— J'étais occupé.
— Vachement, répondis-je en déposant mon assiette dans l'évier avant de me diriger dans ma chambre.
Il pouvait mentir autant qu'il voulait, je savais que je ne laissais pas indifférente.

Le lendemain, je fus réveillée par des voix provenant du salon. Je me levai avant de me changer rapidement pour être un minimum présentable. Un pull et un jogging feront l'affaire. J'attachais mes cheveux dans un chignon peu raffiné avant de descendre.
Val et Alvaro étaient tous les deux installés dans le fauteuil en train de parler à Angel.
Ma présence attira leur attention et mon regard rencontra celui d'Angel avant qu'il ne détourne le regard.
— On était justement en train de parler de toi, s'exclama Val.
— Ah oui ?
— Je disais à Angel que ce serait bon pour toi, de sortir ! Je lui ai proposé d'aller se promener à quatre, on pourra manger dans un restaurant.
— Sauf que monsieur ne veut pas, ajouta Alvaro.
— Je n'ai jamais dit ça ! protesta Angel.
— Alors très bien, on y va, dit Val avant de se lever.
— Je pourrais me changer avant ?
— Oui, vas-y.
J'optai pour un jean noir avec un pull de la même couleur. Je décidai de garder mon chignon, après tout, il n'était pas si mal.
— On peut y aller, cria Val en attrapant mon bras.
Angel prit le volant, car « monsieur ne voulait pas abîmer sa voiture ». Nous passons dans plusieurs magasins, avant de finalement s'asseoir dans un restaurant pour reprendre des forces.
J'avais pris un plat basique que j'étais certaine de pouvoir manger, un hamburger, avec de l'eau.
Que j'allais regretter d'avoir mangé.
Je ne voulais pas montrer que j'ai un problème.
Angel, Val et Alvaro avaient pris une galette de maïs appelée « Arepa ». Val m'avait dit que c'était un incontournable de la cuisine colombienne.
— Tu ne veux pas goûter, questionna Alvaro.
— Non, je préfère manger ce hamburger, je ne suis pas sûr d'aimer.
—Tu peux essayer. C'est très bon.
—Non, ça ira.
—Ok.
Nous mangeâmes en silence avant que Val ne se lève pour aller aux toilettes.
— Je vais aller régler l'addition, s'exclama Alvaro.
— Non, je vais le faire.
— Tu as déjà payé le shopping, je paye le restaurant.
Je mangeais mon dernier morceau de hamburger avant de pousser un grand soupir.
Il va falloir faire sortir tout ça de mon estomac.
Angel et moi étions silencieux et je faisais tout pour éviter son regard, mais je le sentais depuis le début du repas.
Et le pire dans tout ça, c'est que j'étais assise en face de lui.
— Peux-tu arrêter de me regarder, m'exclamai-je en me tournant vers lui.
— Tu as du ketchup au coin de la bouche.
— Pardon ?
— Approche-toi.
Comme je fis non de la tête. Il s'approcha de moi avant de passer son doigt sur le coin de ma bouche.
— Tu avais ça au coin de ta bouche, affirma-t-il en me montrant son pouce taché de ketchup avant de porter son pouce à sa bouche tout en me regardant droit dans les yeux.
Il le faisait vraiment exprès.

______________

Salut !! J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous allez bien!

Je crois que je vous ai mis en doute avec mon dernier TikTok !!😭 Mais continuez à douter.

A demain pour le chapitre 33 !!

Prenez soin de vous !

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant