Chapitre 25

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Angel


Je savais parfaitement qu'elle m'avait observé durant ma séance de sport. J'avais senti son regard pesant, mais dévastateur sur moi.
Étant donné que j'étais allé prendre ma douche et que je l'avais laissée seule, j'avais besoin de m'assurer qu'elle était dans sa chambre.
J'ouvris la porte de sa chambre et me figeais devant le spectacle qui s'offrait à moi.
Nina, nue, les jambes écartées en train de gémir sur son lit.
À peine, j'eus rencontré son regard voilé de désir, qu'elle explosa complètement sous ses doigts.
Je l'observais reprendre son souffle petit à petit.
— Tu as besoin d'aide pour le second round ?
Elle ferma rapidement ses jambes avant de s'enrouler dans sa couverture.
— Moi j'ai beaucoup aimé le spectacle. J'aurais aimé assister à plus.
— Sort !
— Entre ?
— J'ai dit sort !
— Désolé, j'ai tendance à faire le contraire à de ce qu'on me demande.
— Sort, connard !
— À bientôt mon ange, lui murmurai-je.
Je refermai la porte de sa chambre derrière moi avec le sourire aux lèvres. Emmerder Nina était devenu mon passe-temps favori.
Je dévalai les escaliers rapidement et sortis de la maison avant d'ordonner à un de mes hommes de surveiller Nina dans ses moindres faits et gestes.
L'enquête que j'avais menée sur sa personnalité avait complètement foiré. D'après mon détective privé, c'était une jeune fille calme, qui consacrait son temps à ses études et sa famille. Qui n'avait pas de mec.
Sauf que j'avais face à moi une autre personne.
Ce qu'elle venait de faire me prouvait le contraire de mon enquête. Sauf que mon détective n'avait pas accès à sa chambre.
Et si elle faisait ça souvent en pensant à un autre homme ?
Je serrai les poings rien qu'en imaginant cela.
Je comptais bien avoir une conversation avec elle plus tard, lorsque je rentrerais de ma mission.
Je devais rejoindre mes hommes et Alvaro. Nous avions découvert une des cachettes du gang de Kyle. Bien qu'il soit mort, son gang continue de rôder près du mien, ce qui me déplaît énormément.
Après une heure de trajet, j'arrivais sur le lieu indiqué par Alvaro. Mes hommes étaient déjà en place attendant seulement les armes que je devais leur fournir et mes ordres.
Je descendis de la voiture et la contournai pour aller ouvrir mon coffre. Je donnais les armes nécessaires à chacun de mes hommes avant de prendre la mienne et vérifier si elle était bien chargée.
— Tu as un plan ? questionna Alvaro.
— Il y a trois entrées, nous ferons trois groupes et chaque groupe s'occupe d'une entrée.
Il hocha la tête, et vérifia si son arme était chargée avant de commencer à faire des groupes.
Une fois les groupes faits, nous nous positionnons à chaque entrée. Quand j'eus donné le signal, des coups de feu retentirent, puis nous pénétrons à tour de rôle dans la maison.
Alvaro, Alejandro et moi étions entrés par la porte du garage avec quelques hommes. Un premier homme surgit de sa cachette avant que je ne lui tire une balle dans la tête.
— Sortez tous de vos cachettes. Sinon je fais tout sauter !
Un autre homme se pointa devant nous avec son arme avant que je ne l'abatte aussi.
Quand j'eus la certitude qu'aucun homme n'était encore vivant dans ce garage, j'ouvris la porte qui donnait accès à la maison avant de faire avancer les autres et de refermer la porte derrière moi.
— Il n'y a personne à l'étage, m'informa un de mes hommes.
— Vous avez vérifié toute la maison ? les interrogea Alvaro.
— Oui, certains étaient enfermés dans une chambre et d'autres dans la cuisine. On les a tous tués.
— Maintenant fouillez la maison, essayez de trouver un indice quelconque qui pourrait donner des infos sur la cachette des autres, ordonnai-je.
Ils s'exécutèrent rapidement en se dispersant dans la maison et je restai seul avec Alvaro.
— On a fait du bon boulot.
— Oui, mieux que la fois précédente.

Je relevais les yeux de mon portable et j'aperçus une silhouette qui pointa son arme dans notre direction et je n'eus même pas le temps de réagir que le coup de feu retentit dans la pièce.
Je ne savais pas s'il avait touché une personne, mais très vite, je sortis mon arme et tirai sur cet homme à plusieurs reprises. Quand son corps s'effondra, je jetais un regard à l'endroit où se trouvait Alvaro, mais il n'y était plus.
J'entendis un soupir, suivi d'une plainte et je baissai les yeux. Et je le remarquais, mon pouls s'accéléra et je me mis au sol et enfin de vérifier si Alvaro allait bien.
J'évitais de trop le toucher, mais je remarquais qu'il avait pris une balle dans le dos et il perdait énormément de sang. Ses yeux commencèrent à se fermer et je tapotai légèrement son visage pour qu'il les ouvre à nouveau.
— Tu ne fermes pas les yeux ! hurlai-je. Alvaro, tu ne peux pas me laisser ! Tu n'en as pas le droit ! Pense à Val !
— Dit lui que je l'aime, prononça-t-il difficilement.
— Alvaro ! Tu m'as promis de rester avec moi pour toujours !
— Il n'y a des promesses que tu ne peux pas toujours tenir, mon frère. Et celle-là s'en est une.
— Non Alvaro ! Tu n'en as pas le droit !
— Je vous aime, Val et toi.
Ce fut la dernière parole qu'il eut prononcée avant que ses paupières ne se ferment.

***

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant