Chapitre 4

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Angel


Le mot qui me venait à l'esprit en ce moment et qui décrivait complètement la situation, c'était MERDE. Après la proposition d'Alvaro, j'ai eu un espoir de la retrouver. Je ne faisais pas tout cela par compassion ou autre, je suis incapable de ressentir quoi que ce soit pour des personnes autres que ma sœur et mon meilleur ami.
Je ne pouvais pas me permettre la mort de cette femme, je tiens toujours mes promesses et j'ai promis à son père qu'il la retrouvera en morceaux et je compte bien tenir parole.
Mais plus les heures passaient, plus Alvaro avait du mal à le localiser et plus je perdais espoir. Je tournais en rond depuis de longues minutes, j'aurais sûrement fait cent fois le tour de la pièce si Alvaro ne m'avait pas gueulé dessus pour que j'arrête de tourner sur moi-même.
Je me trouvais maintenant allongé sur mon lit, comme un homme abattu par la disparition d'un proche. Pourtant, cette fille ne signifiait rien pour moi, elle était simplement ma monnaie d'échange. Je ne pouvais pas nier qu'elle semble avoir toute la beauté pour elle. Elle avait de longs cheveux bruns légèrement ondulés, une bouche pulpeuse qui donne envie à quiconque de l'embrasser et des yeux verts semblables à ceux d'une biche brillant de malice. Et son corps, quant à lui, est tellement attirant.
— Angel j'ai réussi, j'ai pu les localiser ! Ils ne sont pas très loin d'ici.
Je me levai brusquement, si vite que mon cou craqua.
— Où sont-ils, questionnai-je.
— Ils sont dans une maison abandonnée à Tocancipa.
— On y va tout de suite. Avertis quelques hommes qu'ils puissent nous accompagner.


***


Après une demi-heure de route, nous voilà enfin arrivés. Je sorti de la voiture à une vitesse folle et me dirigeai vers cette maison, si on pouvait l'appeler comme ça. Elle était tout aussi effrayante de l'intérieur que de l'extérieur, les façades étaient couvertes de mousse et de divers feuillages.

— Les autres vous passez par-derrière, Alvaro, Alejandro et moi nous allons passer par la porte principale, ordonnai-je.
Il n'avait même pas pris la peine de mettre des gardes à l'avant de la maison. Mais il avait une bonne sécurité à l'intérieur. Nous avions eu beaucoup de peine à éliminer tous ces hommes. Kyle, lui, venait de faire irruption dans la mare de sang en rigolant comme une personne dans un second état.
— Mais regardez qui est là, Angel Hernandez alias El Diablo, ironisa-t-il. Tu t'es enfin décidé à rendre visite à ton vieil ami ?
— Ne joue pas avec moi, grondai-je. Où se trouve Anderson ?
— Loin, très loin.
— Je ne plaisante pas, je veux la retrouver là tout de suite sinon je te tue !
— Elle doit sûrement planer sur un de ces nuages qui sait, dit-il en me montrant le ciel.
Je m'approchai de lui à grande enjambée et lui attrapa le col.
— Dis-moi immédiatement dans quelle pièce de cette satanée maison, elle se trouve.
— Je ne te le dirais pas ! hurla-t-il.
— Alejandro garde cet idiot au sol, on revient !


Je pénétrai dans la maison abandonnée avec Alvaro derrière moi. J'ouvris toutes les portes de la maison, mais elle ne s'y trouvait pas. Je perdais espoir à chaque fois que je ne la voyais pas.
__ Angel vient, hurla mon ami. Elle est ici !
Je dévalais les escaliers et j'entrais dans la pièce. Je la trouvais allongée et inconsciente dans un lit bancal. Il l'avait enfermé dans une pièce sous les escaliers, si on pouvait appeler ça une pièce, elle était plus que délabrée.
La peinture du mur s'effritait, la moisissure était présente sur chaque mur. Il n'y avait pas de fenêtre, donc pas assez de courant d'air. L'odeur des toilettes était fortement présente.
Il l'avait donc enfermé dans ce taudis pendant des jours ? Si elle ne se rétablissait pas, je ne savais pas ce que j'allais trouver comme excuse devant son père.
— Il l'a drogué, me dit Alvaro.
Je m'approchais d'elle et constatais qu'elle avait des traces de violence sur son corps et ses cheveux ressemblaient à une touffe de poils.
Son visage était marqué par une pâleur extrême et des cernes.
— Ils l'ont violenté, elle a des traces sur son corps, dis-je. Tu devrais aller la mettre dans la voiture, je vais laisser un petit souvenir à Martinez.
Il s'exécuta, et je pris le même chemin pour achever Kyle.

— Alors il tient ? demandai-je à Alejandro.
— Très bien pour l'instant, répondit-il.
— Martinez, Martinez, soufflai-je. Tu ne penses pas qu'il est temps de payer pour tes actes ?
— Tu ne feras rien que me tuer.
— J'ai prévu bien pire, te voir pourrir en prison. D'ailleurs, Alejandro va tout de suite appeler la police.
— Je te dénoncerai comme mon complice, cria-t-il. Tu périras avec moi.
— Ose seulement et ta famille se retrouvera sous terre, menaçais-je.

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant