Chapitre 23

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Nina


J'avais pris l'habitude de rester toute la journée dans ma chambre depuis que je vivais chez Angel.
Le lendemain matin, quand j'essayais d'ouvrir la porte de ma chambre, celle-ci était verrouillée. J'étais persuadée que c'était Angel.
Épuisée, je retournais m'allonger dans mon lit, et je me rendormis rapidement, la nuit avait été très mouvementée et rythmée par les souvenirs avec Gaël et le mal qu'il m'avait fait subir, mais aussi les images de ses mains ensanglantées.
Je passais toute la matinée à rattraper mon sommeil avant qu'Angel ne se décide à venir déverrouiller la porte.
— Sors !
— Non, protestai-je.
— Je ne crois pas que ce soit une question.
— Et moi je veux rentrer chez moi ! Vivre ma vie !
— Je t'en laisserai l'occasion quand ton père me remboursera !
— Qu'est-ce que tu en as à faire de cet argent ! Tu en as tellement !
— Ce n'est pas ton problème, c'est entre ton père et moi !
— Ah oui, m'exclamai-je. Alors dis-moi ce que je fous dans ta maison !
— Tu ne fous rien ! Et ferme là, j'ai autre chose à faire, dit-il en claquant la porte de ma chambre.

***


Après avoir passé toute l'après-midi dans ma chambre, je sortais enfin de celle-ci avec une idée bien précise.
Fouiller les affaires d'Angel et trouver un document ou une photo prouvant qu'il pratique des activités illégales.
Quand j'aurais trouvé cela, je pourrais monter un plan pour m'échapper et le dénoncer à la police.
— Où est-ce que tu pars, comme ça ?
Je me retournais brusquement et je tombais sur Angel qui, comme d'habitude, était furieux.
— Je repose ma question. Qu'est-ce que tu fais, devant mon bureau prête à ouvrir la porte !
— Rien !
— Ce n'est pas la première fois que je te vois fouiller dans mon bureau ! Qu'est-ce que tu cherches concrètement !
— Je veux que tu me laisses partir, chez moi !
— Non !
— Je te promets de ne rien dire à ton sujet.
— Pourquoi diable es-tu obsédée à vouloir partir !
— Parce que je ne suis pas à l'aise ici ! Des souvenirs du passé me reviennent ! Je vis constamment dans le stress !
— Si tu y mettais du tien, tu ne serais pas stressée.
— Vivre avec toi n'est pas facile, tu es fou !
— La ferme, ordonna-t-il.
— Je donne un argument convaincant, je t'en supplie !
— Tu n'en as pas ! Et je m'en fous !
— Si, écoute, commençai-je.
Il fallait que je trouve quelque chose de convaincant, même si je savais qu'il s'en foutait.
— J'ai besoin de partir d'ici, car ce que tu me fais subir me rappelle beaucoup mon passé, ce qui me fait encore souffrir. De plus, je n'ai rien à faire de mes journées, ce qui nuit à ma santé mentale.
— Je m'en fous ! Tu mérites sûrement tout ce que tu as subi dans le passé. Je remercierais bien ce Gaël pour ce qu'il avait fait, mais dommage qu'il soit sous la terre.
— Je ne le mérite pas ! Tu n'es qu'un connard ! Je te déteste ! hurlai-je en courant pour me réfugier dans ma chambre
Je le mérite.

Flash-back :
Aujourd'hui, je sortais de l'hôpital, j'allais rentrer chez moi et dans quelques jours, je retournerais en enfer.
Le collège.
Tu es prête ma chérie ? questionna ma mère.
Oui.
Elle prit ma valise et nous nous dirigeâmes vers la sortie.
Dans la voiture, je restais totalement silencieuse.
Nina, je sais que tu ne vas pas bien. Je veux que tu saches que je suis là si tu as besoin de parler.
Je le ferais maman.
Une fois rentrée à la maison, je m'enfermais dans ma chambre. Comme je le faisais habituellement.
J'avais besoin de temps pour évacuer cette douleur.
Mais surtout de changer d'école.
Fin Flash-back

Je le méritais.
Il avait sûrement raison, j'avais fait quelque chose pour mériter cette haine qu'on me déversait durant ma scolarité.
Je commençai à me gratter les bras, et à bouger nerveusement. Les larmes coulaient à flots sur mes joues et ma vue était brouillée par celles-ci.

Angel

Cette fille commençait vraiment à me taper sur les nerfs. Elle passait son temps à me provoquer et de plus ces derniers jours, elle commençait à me supplier pour que je la libère.
Dans ses rêves.
Je comptais la garder chez moi pour toujours, et pour une raison particulière.
Je devais me rendre chez Valentina, plus tôt dans la journée Alvaro m'avait appelé pour me dire qu'elle ne se sentait pas bien.
— Alejandro !
— Oui patron.
— Surveille Anderson, suis là, partout !
— D'accord.
Je montais dans ma voiture et démarrais. Val n'habitait pas loin de chez moi, je lui avais acheté un petit appartement à vingt minutes de chez moi pour ses dix-huit ans.
Elle avait toujours voulu être indépendante, mais cette idée ne m'enchantait guère.
Pour moi, elle était toujours la petite Val qui courait dans la maison avec le sourire aux lèvres.
La porte de son appartement s'ouvrit sur Alvaro.
— Où est-elle, m'exclamai-je.
— Dans son lit.
Je me précipitais vers sa chambre et je la trouvais allongée dans son lit, enroulée dans sa couverture.
Elle tremblait énormément et des larmes coulaient sur ses joues.
Je m'assis sur son lit et la pris délicatement dans mes bras.
— Qu'est-ce que tu as ?
— Rien.
— Val, la sermonnai-je. Dis-moi immédiatement ce que tu as.
— Tu le sais et je ne veux pas en parler.
Je restais pendant plusieurs heures avec elle avant qu'elle ne tombe dans un sommeil profond.
Je partis rejoindre Alvaro au salon.
— Elle s'est endormie.
— Tu veux parler, me questionna-t-il.
— C'est de ma faute.
— Je t'ai déjà dit que non ! Tu n'as rien fait Angel.
— Je ne te crois pas.
— Tu ferais mieux de me croire, j'ai toujours raison.
— Je dois rentrer, lui dis-je pour changer de sujet. Nina est toute seule.
— On se reverra demain alors.
— Prends soin de Val !
— Je le ferais.

Dans ma voiture, je fermais les yeux et je me mis à penser.
À moi.
À mon passé.

Flash-back
C'était de ma faute.
Je me jetais sur leur corps et me mis à pleurer.
C'était de ma faute.
Ils sont morts par ma faute.
Je me déteste.
Mes larmes coulaient et se mélangeaient au sang qui coulait sur le sol.
Lève-toi !
— Non ! Je veux rester avec eux !
Tu nous suis ! Sinon tu es le prochain !
Je ne veux pas ! Ils sont morts !
C'était de ma faute.
Fin Flash-back

Je m'en voudrais toujours.
Quand je rentrais à la maison, je vérifiais si Nina était dans sa chambre avant de m'enfermer dans la mienne.
Cette fille était pire qu'un gosse, elle piaillait sans cesse, me défiait à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Je ne savais plus quoi faire pour l'effrayer et lui faire comprendre qu'elle a totalement tort sur toute la ligne et que je pourrais lui faire du mal, mentalement et physiquement.
Après l'épisode de la cave, j'aurais pu croire qu'elle se serait calmée, mais non, elle continuait d'être infernale.
J'avais suivi ses moindres faits et gestes durant des mois. Je savais exactement tout ce qu'elle faisait, afin de bien organiser mon plan.
Mais il semblerait que celui-ci ait foiré, je n'avais pas bien analysé sa personnalité afin d'éviter tout ce carnage.
Je ne savais pas si je la détestais ou la désirais.






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Salut !! J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous a plu !

Je n'ai pas de commentaires à faire sur ce chapitre ! Mais si vous en avez, je vous laisse vous exprimer!

On se retrouve bientôt pour le chapitre 24 !
Prenez soin de vous !

Je vous donne de l'air pour le prochain chapitre 😭 : 💨💨💨💨💨

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This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant