Chapitre 19

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Nina


J'avais passé une nuit épouvantable. Attachée à mon lit, je ne pouvais pas bouger.
Il semblerait qu'Angel ait oublié de m'apporter mes repas, ou du moins, il ne souhaitait pas que je mange. L'horloge accrochée à la porte de ma chambre affichait quatorze heures et il n'avait toujours pas fait irruption dans ma chambre.
— Nina !!!
Je reconnus la voix d'Alvaro. Même si je criais, il n'allait pas forcément m'entendre. Alors je patientais, il allait deviner que j'étais ici.
— Nina, tu es où, cria-t-il.
Je patientais quelques minutes avant de voir la porte de ma chambre s'ouvrir sur Alvaro.
Il écarquilla les yeux en me voyant attachée au lit.
— Mais qu'est-ce que tu fous attachée ?
— Ton meilleur ami !
Il s'approcha de moi et me détacha, lentement. Je massais mes poignets endoloris et rouges.
Le connard, il avait serré tellement fort !
— Pourquoi il t'a attaché ?
— Parce que j'ai découvert un truc.
— Quel truc ?
— Sa sextape, répondis-je.
— Quoi ?
— Tu ne devrais pas être autant surpris.
— Je ne savais pas qu'il était impliqué dans ces choses-là, s'indigna-t-il.
— OK.
— Ignorons cela, où est Angel ?
— Je n'en sais rien, je ne suis pas dans sa vie !
— Je vais voir.
Il sortit de ma chambre, et je refermai la porte derrière lui. J'avais besoin d'une bonne douche.
Quand je sortis de ma chambre, je remarquais que la maison était extrêmement silencieuse. Ils m'avaient laissée seule. Je pouvais tenter de prendre la fuite.
Je rebroussai chemin et percutai un torse, quand je relevai les yeux et que je vis que c'était l'un des hommes d'Angel, un cri m'échappa.
— Il vous a payé pour me suivre ?
Il ne répliqua pas, mais continuait à me fixer durement.
— Vous avez perdu votre langue ?
Son regard se fit plus insistant, mais il ne répondit pas à ma question. Je soufflai et retournai dans ma chambre.

***
Après avoir passé toute la journée dans ma chambre, je sortis enfin de celle-ci pour aller me préparer de quoi manger.
Quand j'ouvris la porte de ma chambre, l'homme qu'Angel avait désigné pour me surveiller était toujours devant ma porte, raide comme un piquet.
Je l'ignorais et descendis dans la cuisine afin de commencer à préparer mon dîner. Je remarquais que cet homme me suivait toujours.
Quand j'eus fini de préparer mon dîner, je m'installai dans le fauteuil afin de le déguster.
La porte de l'entrée s'ouvrit dans un gros bruit et je vis Alvaro soutenir un Angel saoul.
— Nina, tu peux m'aider !
— Oui, comment ?
— Ouvre la porte de sa chambre et referme la porte d'entrée, s'il te plaît !
— Ok.

J'exécutai et passai derrière lui pour fermer la porte d'entrée avant de monter à l'étage et d'ouvrir la porte de la chambre d'Angel.
Après plusieurs minutes de lutte acharnée, Alvaro réussit enfin à étendre Angel dans son lit.
— Maintenant on le laisse.
On s'avança tous les deux vers la sortie, mais la voix d'Angel résonna dans le silence de la pièce.
— Maman, dit-il.
Je me figeais immédiatement, il m'avait appelé avec le même nom, la dernière fois qu'il était saoul et que je l'ai aidé à s'installer dans son lit.
Je m'approchai d'Alvaro et lui chuchotai à l'oreille :
— Ce n'est pas la première fois qu'il m'appelle comme cela.
Il me regarda avec des gros yeux.
— Comment ça ?
— La dernière fois, il était dans le même état, je l'ai aidé à s'installer et quand je repartais, il m'a appelé maman, et m'a demandé de rester avec lui.
— Étrange.
Je savais qu'Alvaro le savait, mais il ne veut rien me dire. Après tout, leur vie ne me concernait pas. J'étais passagère.
Je me contentais de hocher la tête.

***
Cinq jours ont passé depuis qu'Alvaro est rentré avec Angel saoul.
Depuis ce jour Angel avait tout fait pour m'éviter, s'il sortait, il y avait toujours un de ses hommes qui me suivait dans chacun de mes gestes.
J'étais assise dans le salon, devant la télévision quand la porte d'entrée s'ouvrit sur Angel, furieux.
— Suis-moi, ordonna-t-il.
— Pour aller où ?
— Ne pose pas de question !
— Alejandro, tu peux disposer.
Cet homme qui me suivait partout et qui ne parlait jamais sorti de la maison en faisant un signe de tête à Angel.
— Maintenant tu vas monter dans la voiture sans contester.
— Non.
— Dépêche-toi si tu ne veux pas finir dans la cave à nouveau.
Les images de la cave défilaient dans ma tête, et je me résignai. Je me levais et partis m'installer dans sa voiture.
Avant de monter dans la voiture, il donna un ordre à son homme.
Après plusieurs minutes dans le silence de sa voiture, je reconnus son entreprise.
Comme la fois précédente, il me traîna jusqu'à son bureau, en saluant toutes les secrétaires qu'il croisait.
Il les avait toutes sautées, c'était sûr.
Il m'ordonna de m'asseoir sur le fauteuil dans le coin de son bureau, et de ne pas le déranger dans son travail.
— Alors pourquoi tu m'as fait quitter la maison si c'est pour venir te regarder travailler, m'exclamai-je.
— Il n'y avait personne pour te surveiller.
— Si, l'autre !
— Non, il a autre chose à faire. Maintenant ferme-là !
Pendant plus d'une heure, j'avais passé mon temps à observer la vue magnifique qu'il avait de son bureau. Soudain, la sonnerie du téléphone d'Angel retentit.
Je me fis plus attentive à sa discussion.
— Comment ça vous avez échoué ! Je vous avais pourtant bien dit d'étudier le plan ! Je vous rappelle plus tard.
Il jeta son téléphone sur son bureau et se dirigea vers la porte de la pièce.
— Je vais faire quelque chose, tu ne touches à rien, m'avertit-il avant de verrouiller la porte du bureau sur moi.
Je me levai et me précipitai vers son bureau, je commençai à fouiller dans le meuble pour trouver un document qui pourrait m'informer sur ses activités illégales.
Ses tiroirs étaient verrouillés, j'avais seulement accès au document sur son bureau. Mais rien, il avait tout rangé.
Connard.
Je l'entendis s'adresser à une personne dans le couloir. Avant que leur voix ne soit remplacée par des bruits de pas.
Merde !
Il fallait que je trouve une excuse au cas où il se rendrait compte que j'avais touché ses affaires.
Je pris un dossier qui était intitulé, « la mission », qui comme par hasard était étalé devant moi. Je remarquais le plan d'une maison, il y avait des flèches vers la porte principale et la porte arrière.
J'entendis la porte se déverrouiller, et je courrai jusqu'au fauteuil avant de me jeter dans celui-ci et de regarder à nouveau la vue.
— Tu apprends vite.
Je l'ignorais et il partit s'asseoir derrière son bureau. Il observa ce dernier avant de hausser un sourcil.
— Je retire ce que j'ai dit. Tu ne comprends pas quoi dans « tu ne touches à rien ».
— Rien.
— Tu me tape sur les nerfs !
— Toi aussi, m'exclamai-je. Et pour ton information, il fallait passer par la fenêtre du garage !
— De quoi tu parles ?
— De ta mission à la con ! Vous ne savez même pas réfléchir !
— Je t'ai interdit de fouiller dans mes affaires, et encore moins dans des dossiers liées à mon travail !
__ Tu sais le moment dont je rêve le plus ? Ton arrestation ou ta mort.
— Tu ne sais pas ce que tu dis, affirma-t-il en s'approchant de moi.
— Je sais parfaitement ce que je dis ! Je te déteste et je veux ta mort !
— Et moi je veux ton corps, mon ange. Plus que ta mort.



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Salut !! J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous a plu !

Comment se passent vos vacances ?
Vous avez des questions sur This day?

Je vous laisse avec ce chapitre ! A bientôt !
Prenez soin de vous !

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This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant