Nina
— Qu'est-ce que tu insinues ?
— J'insinue que si tu ne te lèves pas ce n'est pas une voiture que tu vas conduire, mais ma bite ! Donc lève-toi pour que je puisse reprendre le contrôle de mon véhicule et rentrer chez moi.
— Tu es un connard. Je voulais juste essayer, répondis-je en me remettant sur mon siège.
— Ne refais plus jamais cela, gronda-t-il en reprenant le chemin.
— On verra.
***
J'avais passé tout le reste de ma journée dans ma chambre à repenser aux paroles d'Angel et à mon père. J'étais complètement perdue.
Je ne m'étais pas réjoui lorsque Angel m'avait dit que mon père avait remboursé la moitié de la dette, alors que je devrais être heureuse. Cela signifiait que j'allais bientôt pouvoir retrouver ma liberté.
À l'heure du dîner, je descendis au salon. Je vis Alvaro qui était installé à table avec Angel.
— Salut !
— Tu vas bien ? questionna-t-il.
— Ouais et toi ?
— Je vais bien.
— Tu restes dîner ?
— Oui, j'ai des affaires à régler avec Angel.
— Ok, dis-je en m'installant à table.
Je me servais uniquement de la salade avec un peu d'eau.
— Tu ne manges que ça, m'interrogea Alvaro.
Je quittai mon assiette du regard et je remarquais qu'Angel m'observai. Ses yeux faisaient des allers-retours entre mon assiette et moi. Je détournai mon regard de lui pour les poser sur Alvaro.
— Je n'ai pas faim.
Mensonge.
— Tu ne veux rien d'autre, proposa-t-il en montrant le plat de lasagne.
Oui, mais non.
La salade était moins calorique.
— Non, ça ira, répondis-je en commençant à manger mon plat.
Pendant tout le repas, j'écoutai leur conversation d'une oreille discrète.
Quand j'eus fini de manger mon repas, je m'excusai avant de monter à nouveau dans ma chambre.
Je préférerais manger peu, si je ne faisais aucune activité juste après.
***
J'aimais jouer.
Et j'adorais provoquer.
C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai décidé de le provoquer. Juste pour qu'il voie ce que ça fait.
Depuis petite, j'adorais provoquer mes cousins, c'est quelque chose que j'aimais faire.
Je pris ma douche avant de m'enrouler dans un peignoir. Je commençai à fouiller dans le dressing afin de trouver quelque chose de potable.
Après un certain temps, je réussis à trouver une robe à mon goût. Elle était noire à manches longues, la robe laissait entrevoir mon dos.
Parfait.
Je l'enfilai rapidement avant d'aller me coiffer et me maquiller légèrement. J'optais pour une queue-de-cheval afin de dégager mon dos avant d'appliquer un peu de mascara et de gloss.
Quand j'eus fini de me préparer, je descendis au salon, mais je ne vis pas Angel dans le salon, mais un autre homme.
— Salut, beauté. Alors dis-moi, c'est pour moi cette tenue.
— Ne lui parle pas comme ça, gronda la voix d'Angel dans mon dos.
Il marcha jusqu'à moi, avant de me saisir de le bras.
— Et Nina retourne dans ta chambre.
— Je préfère retourner dans ma chambre, cet homme est extrêmement bizarre comme toi, chuchotai-je en me tournant vers lui.
Je le regardai dans les yeux, mais lui observait mon corps sans aucune gêne. Il s'humecte les lèvres et quand son regard rencontra le mien, ses pupilles étaient noires et dilatées.
Je passai à côté de lui en le bousculant légèrement, je commençais à monter les escaliers, puis je me dirigeais vers ma chambre, mais une idée me stoppa dans mon élan.
Et si je restais écouter leur conversation.
Je fis demi-tour avant de me cacher derrière le mur de l'escalier.
— Qu'est-ce que cette femme fout chez toi ! Je n'en ai pas vu depuis des années dans ta maison.
— C'est une affaire compliquée et longue.
— Je saurais me contenter de la version courte, affirma l'homme.
— Son père a une dette de cent mille dollars envers moi, mais il ne sait pas que j'ai sa fille avec moi et qu'elle m'a épousé. Enfin, je pense.
— Tu as tellement d'argent pourquoi tu l'as épousé ? Pour lui céder tes biens ?
— C'était censé être un prêt, il devait le rembourser au bout de deux ans et ça fait trois ans, s'exclama Angel. Et de plus, mes affaires personnelles ne te concernent pas.
— Je vois et toi, tu as kidnappé sa fille pour faire pression.
— Non, nous sommes mariés. Nous nous aimons, fin de la discussion !
— Calme !
Alors mon père devait cet argent depuis plusieurs années.
Mais pourquoi avoir emprunté de l'argent à un criminel alors que les banques existent ?
— Oui bon, changeons de sujet. Qu'est-ce que tu fais là ?
— Andreï m'a envoyé.
— Si c'est pour l'argent qu'il veut. Tu peux déjà prendre la porte.
— Alors je vais prendre la porte, répondit l'autre homme en se levant.
— Et n'oublie pas de dire à ton patron que l'argent sera transféré la semaine prochaine et pas avant, ajouta Angel.
Quand j'eus la certitude que l'autre homme fut sorti de la maison, je me permis de reprendre ma respiration.— La prochaine fois, soit plus discrète quand tu écoutes les conversations, me lança Angel depuis le bas des escaliers.
— Qui t'a dit que je cherchais à être discrète ?
— Ta cachette. Et je peux savoir pourquoi tu te dénudes autant, questionna-t-il en posant un regard brûlant sur mon corps.
— Je ne me dénude pas ! Je m'habille ! Va te faire voir !
— Avec plaisir mon ange. Mais c'est peut-être plus intéressant que ça soit toi.
— Pousse toi de mon chemin, j'ai faim, m'exclamai-je.
— Je peux nourrir ta faim.
Je lui lançais un regard incrédule.
— Pardon ?
— Je t'excuse.
— Tu es pathétique, répondis-je en me dirigeant dans la cuisine.
Je commençais à préparer mon petit-déjeuner en prenant quelques fruits avant de les découper pour les mettre dans mon bol.
— Tu manges uniquement ça ?
— Oui, je n'ai pas grand appétit le matin.
— Hier aussi tu n'avais pas d'appétit, fait-il remarquer.
— Effectivement, répondis-je en évitant son regard.
— C'est comme ça pour tous les repas ?
— Je peux savoir pourquoi tu t'intéresses à ce que je mange ?
Je le vis hausser les épaules avant de prendre le bol où j'avais découpé plusieurs fruits.
— Kiwi, banane, orange et pomme. Tu as plutôt bon goût.
— Je sais, répliquai-je en lui prenant le bol pour venir m'asseoir sur le plan de travail face à lui. Je parie que tu es du genre à manger des œufs et du bacon le matin.
— Bien vu, mais non.
— Alors tu prends quoi ? Un ours ?
— Des œufs avec quelques fruits. Mais ça dépend des jours.
— Et qu'est-ce que tu prends d'autres, questionnai-je en portant les fruits à ma bouche.
Son regard dévia rapidement vers ma bouche avant de remonter vers mes yeux.
— Pourquoi tu t'intéresses à ce que je mange le matin ? Tu veux me préparer le petit-déjeuner à la place de Dana ? interrogea-t-il avec ironie.
— Si tu veux manger, tu te prépares ton repas seul.
— Même si je te paye ?
— Je n'ai pas besoin de ton argent, je ne vais pas prendre exemple sur mon père.
— Très bonne remarque, affirma-t-il en me rapprochant de moi. Mais je peux te payer en nature.
Il posa ses mains de chaque côté de mon corps, m'emprisonnant sur le plan de travail.
— Tu veux vraiment savoir ce que je mange d'autres le matin, interrogea-t-il en prenant la fourchette de ma main pour la porter à sa bouche.
— Dégueulasse, criai-je en jetant la fourchette à l'autre bout du plan de travail. Et j'ai une petite idée sur ce que tu peux manger le matin.
— Ah oui ?
— Des femmes, assurai-je.
— Tu es peut-être la prochaine.
Son visage s'approcha du mien et mon corps se figea.
Qu'est-ce qu'il foutait ?
_____________
Salut !! J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous a plu !
Pour ceux qui n'avaient pas compris, je supprime This day 1 semaine après l'avoir terminé !
On se retouve demain pour le chapitre 32 !
Prenez soin de vous !
VOUS LISEZ
This day Tome 1
RomantizmSi vous tombiez sous le charme de celui qui a ôté votre liberté ? Celui qui s'apprête à devenir votre ennemi ? Nina fille unique d'un couple américain part vivre son rêve en Colombie : devenir une avocate reconnue. Mais l'univers dans lequel elle b...