Chapitre 3

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Nina

Un bruit d'horloge me tira de mon sommeil. J'ouvris les yeux avec difficulté. J'avais un mal de tête perçant. Ma tête était lourde et pesait plus que la normale.
Je jetai un regard à la pièce où je me trouvais. Elle était petite et tassée, des toilettes, un lavabo accompagné d'une douche et d'un lit trônaient dans la pièce. Je me sentais oppressée dans cet endroit, la pièce était sale, de la moisissure sortait des murs.
Des frissons de dégoût me parcoururent le corps. Je devais avouer que le confort chez Diablo était meilleur.
Il y avait très peu de lumière et la porte semblait fermée. La voix de deux hommes résonnait derrière celle-ci :
— J'ai contacté Hernandez, il était furieux. Je lui ai dit que je comptais utiliser mes méthodes avec cette poupée, déclara un homme.
— Normal qu'il soit énervé, tu lui annonces que tu vas violer sa proie, rétorqua l'autre homme. Peut-être qu'il comptait le faire, c'est pour cela qu'il a pris la fille et non la mère, elle est encore jeune.
— Je compte en faire bon usage.
Me violer
Me violer
Me violer

Ce mot résonnait dans ma tête comme un écho. J'avais l'impression de recevoir une gifle.

L'angoisse montait petit à petit dans mon corps. La peur s'immisçait dans mon esprit et je priai si fort pour me réveiller dans mon lit au Texas, que tout cela ne soit qu'un cauchemar.

Mon corps fut pris de tremblement, puis un sanglot m'échappa. Je devais me contrôler, contrôler mes émotions, paraître forte devant eux, ne pas montrer mes faiblesses. Je ne voulais pas subir ce qu'ils avaient prévu pour moi, j'espérais de tout cœur qu'Angel me retrouve au plus vite, même si lui aussi semblait tout aussi dangereux, je ne me sentais pas oppressée constamment, puisqu'il ne m'accorde pas d'attention. Une année, une jeune fille de ma classe, Lisa, s'était suicidée, car elle ne supportait plus l'impact que son viol avait eu sur sa vie. Elle se sentait souillée, insultée et salie. Elle ne pouvait plus se regarder dans le miroir, son corps la répugnait. À chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle sentait les mains de cet homme sur son corps. Elle faisait souvent des cauchemars où elle voyait son visage. Comme quoi l'espèce humaine est horrible, elle a besoin de faire du mal pour vivre.

Le pire dans tout ça, c'est que cet homme a été libéré au bout de deux ans pour bonne conduite. Il semblait vivre paisiblement sans se soucier qu'il avait retiré la vie d'une jeune fille. Qu'il avait arrêté le souffle d'une vie pour son plaisir sexuel. La justice me répugnait autant que les criminels. Oui, c'est comme ça que l'on devrait nommer les personnes qui violent, des criminels. Ils le sont, car ils retirent l'âme d'une personne.

La porte s'ouvrit brusquement sur un homme moyennement grand avec une carrure imposante. Pas plus que celui du mercenaire.
— Tu es réveillée beauté, lança-t-il avec malice.
Je reculai dans le lit.
— Tu ne peux pas fuir poupée, j'aurais besoin de toi dans les prochaines secondes.
Mon corps se mit à trembler, à chaque pas qu'il faisait, je frissonnai. À chaque regard pervers qu'il me lançait, mes poils se hérissaient.
Il monta sur le lit, se mit à caresser mes jambes et me tira d'un coup sec vers lui. Un cri suivi d'un sanglot m'échappa.
— Ne pleure pas beauté, tu vas y prendre du plaisir, dit-il avec un sourire.
— Lâchez-moi, suppliai-je.
— Chut poupée, si tu pleures, tu ne peux pas prendre du plaisir.

Mes mains étaient moites, tous mes membres tremblaient et des sanglots entre couper quittaient ma bouche. Il avait posé sa main sur ma poitrine et descendait vers mon entre-jambe. Il déposa un baiser sur ma poitrine et traçait une ligne de baiser sur mon ventre. J'essayais de bouger, mais rien ne pouvait y remédier, il m'avait coincé sur le lit avec sa main libre.

J'étais persuadée que je ressemblais à un linge, ma respiration était saccadée et je transpirais comme une folle. Il fallait que je me défende quelle que soit la manière, je devais sortir de là. L'homme remontait vers mon visage et m'embrassa, une vague de dégoût m'envahissait. Ses lèvres avaient le goût de cigarette, tout ce que je déteste.
Après plusieurs minutes qui ont duré une éternité, je lui mordis sa lèvre inférieure. Il se redressa en lâchant plusieurs jurons que je ne comprenais pas. Il me lança un regard noir, sans oublier de me gifler si fort que je sentais encore sa main sur ma joue.
— Sale garce ! jura-t-il. On ne t'a pas appris les bonnes manières.
— Posez-vous la question, répliquai-je.
— Contente toi de fermer ta jolie bouche, je veux juste ton corps.
— Vous m'écœurez ! lui crachai-je.
— Je voulais être doux avec toi, mais on dirait que tu préfères quand c'est brutal.

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant