This day Tome 1

Chapitre 39

Nina

1 semaine plus tard.
Angel m'avait acheté un téléphone pour remplacer celui qu'il avait détruit. Suite à cela, j'avais pu appeler mes parents pour leur assurer que j'étais très occupée avec les études, mais que je viendrai bientôt les voir.
J'avais commencé à chercher un nouvel appartement loin de chez Angel pour recommencer à zéro. Le propriétaire de mon ancien logement, m'avait sûrement expulsé après ma disparition.
Cela faisait quelques jours maintenant que je ne me sentais pas bien le matin. Je commençais mes journées en disant « bonjour » à la cuvette des toilettes.
Si j'avais bien compris le message, la relation « purement sexuelle » entre Angel et moi était terminée. Il ne m'adressait la parole que rarement et s'il le faisait, c'était uniquement pour me demander quand je comptais quitter sa maison.
Entre nous, il n'y avait plus rien. Je ne lui devais plus rien. Alors le faux mariage qu'il avait inventé, il devait le gérer tout seul devant les médias.
Mais mon cœur était meurtri par sa soudaine absence, il ne voulait pas de moi, alors que je voulais essayer quelque chose. Avoir une relation plus que sexuelle avec lui.
Encore une fois, ce matin, je vomissais mes tripes dans la cuvette des toilettes. Il faudrait peut-être que je consulte un médecin quand je serais parti d'ici je devais sûrement avoir chopé un virus.
Je descendis au salon en pyjama pour me prendre de quoi manger. Val était assise sur le fauteuil, quand elle me vit son sourire se fit plus large.
— Alors comme ça, tu es libre ! s'extasia-t-elle.
— Oui !
— Mais tu es vachement pâle.
— Je vomis mes tripes tous les matins alors il y a de quoi être pâle, marmonnais-je.
Il eut un silence dans le salon et je sentais son regard sur moi. Je relevai la tête et croisai son regard.
— Quoi ?
— Tu sais à quoi je pense ?
— Non, répondis-je.
— Tu as eu tes règles ?
Et mon cerveau cessa de fonctionner.
On était dans la première semaine de février et je ne les avais pas eus en janvier.
Merde.
— Je le savais !
— Comment ça ?
— On ne vomit pas pour rien le matin.
— Mais je ne suis pas prête à devenir mère ! Val ! Imagine juste la réaction de ton frère !
— Calme toi, me rassura-t-elle. Rien n'est sûr. Tu vas aller te changer et je vais t'accompagner à la pharmacie acheter un test de grossesse.

***
De retour de la pharmacie, on avait acheté au moins cinq boîtes de tests différents. Je m'étais enfermée dans ma chambre avec Val pour les faire.
L'avantage qu'Angel soit sorti, c'est qu'il ne remarquera rien.
Les cinq tests étaient alignés sur mon lit. Val à mes côtés stressait tout autant que moi. Elle savait très bien que son frère détestait les enfants, qu'il était bousillé et qu'il n'y avait rien de sérieux entre nous.
Que du sexe pour une durée limitée.
— Il reste une minute, murmurai-je.
— Ne stresse pas, dit Val en me prenant dans ses bras.
Je devais stresser. Rien qu'à imaginer la réaction d'Angel. Ou encore celle de mes parents. De ma meilleure amie. Ou de ma famille.
— Je crois que tu peux regarder maintenant.
Je pris le premier test entre les mains avant de regarder. J'attrapai la notice pour connaître la signification de ce qui apparaissait.
— Alors ?
— Deux putains de barre ! Val, tu te rends compte, commençai-je en sanglotant. Je vais dire quoi à mes parents ? Que j'ai couché avec l'homme à qui mon père a emprunté de l'argent !
— Tu vas déjà essayer de te calmer. Ensuite, on réfléchira à tout ça.
Je me levai et ramassai les tests de grossesse et les jetai un à un dans la poubelle de ma salle de bain tout en sanglotant.
— Maintenant suis-moi. On va aller prendre de l'air. Je viendrais te déposer ce soir.
J'avais passé toute la journée avec Val. Elle m'avait emmené au cinéma, faire du shopping et faire quelques petits repérages pour son enfant.
Sauf que je n'arrivais pas à me sortir cette idée de ma tête.
Je suis enceinte !
Et pas de n'importe qui ! D'Angel !
Il ne m'aimait pas. Il me l'avait clairement fait comprendre. Il était bousillé.
J'entrai dans la maison en refermant la porte derrière moi. La maison était plongée dans le noir et dans le silence. J'allumai la lumière avant de monter dans ma chambre.
Je faillis faire un arrêt cardiaque en ouvrant la porte de ma chambre en découvrant Angel assis sur mon lit.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? questionnai-je en allumant la lumière. Je croyais que tu ne voulais plus me parler.
— Tu l'as fait exprès ?
— Je ne comprends pas ?
— Ça ! cracha-t-il en lançant quelque chose à mes pieds.
Je me baissai et ramassai l'objet.
Mon test de grossesse.
— Dana est arrivée dans ma chambre toute joyeuse en brandissant ces tests de grossesse sous mon nez. Elle pensait que j'étais au courant. Elle les a découverts en faisant le ménage dans ta chambre !
— Je...
— Tu quoi ? Tu pensais qu'en tombant enceinte, je te donnerais un peu d'argent ? Tu es finalement comme ton père.
— Je n'ai jamais pensé cela !
— Ah oui ? Je ne te crois pas.
— On était deux à le faire ! C'était aussi ton rôle de te protéger, tu savais très bien que tu avais détruit toutes mes affaires quand je suis arrivée ici !
— Ce n'est pas une raison ! Je t'ai acheté une pilule du lendemain justement pour éviter ça ! hurla-t-il.
— Tu pensais quoi ? Qu'en me baisant sans utiliser de capote, j'avais moins de chance de tomber enceinte ? Est-ce que tu t'entends ?
— Je ne veux plus t'entendre. Ni te voir. Si c'est de l'argent que tu veux, je peux te verser dix mille dollars. J'ai réservé ton billet pour le Texas demain à la première heure ! Dégage de ma vie, dit-il en se rapprochant de moi. Et essuies tes larmes de crocodile. Tu ne m'auras pas.
— J'espère que tu regretteras, mais ça sera trop tard Angel. Beaucoup trop tard.
Il claqua la porte de ma chambre et je m'effondrai en pleurs.
Je passai toute la nuit à pleurer, tellement qu'au petit matin, je n'avais plus aucune larme dans mon corps.
Je consultai mon téléphone et vis qu'un numéro inconnu m'avait envoyé un lien. C'était mon billet d'avion.
Aujourd'hui dix heures.
Je me levai et me dirigeais dans la salle de bain afin de prendre une douche. Quand je finis, je me changeai rapidement et demandai à Val de venir me chercher.
Je n'avais pas de bagages, je ne comptais pas prendre les vêtements qu'Angel avait achetés. Il voulait que je sorte de sa vie. Je vais sortir de sa vie.
Mon enfant et moi.
Je pris seulement le téléphone et sortis de ma chambre. Je regardais une dernière fois la porte de la chambre d'Angel en ravalant mes larmes.
Oublie-le.
Je reçus un message de Val me disant qu'elle était en bas. Je descendis dans le salon, observant une dernière fois la pièce.
Je me dirigeais vers la porte d'entrée avant de la fermer derrière moi. Je fermais une partie de ma vie que je devais absolument oublier.
— Mon frère est vraiment un enfoiré, cracha Val en sortant de sa voiture.
— Je vais lui remettre les idées en place ! s'exclama Alvaro.
— Non, ça ne sert à rien. Je préfère que vous m'accompagniez à l'aéroport. Mon vol est à dix heures.
Val me prit dans ses bras pour me réconforter.
— Tu n'as pas de valises ? me questionna Alvaro.
— Je ne veux pas prendre les affaires d'Angel.
Il hocha la tête et je rentrai dans la voiture.

***
Je devais embarquer dans quelques minutes. Val et Alvaro étaient restés avec moi pour me tenir compagnie.
J'avais prévenu mes parents et ma meilleure amie que j'arriverai le lendemain à sept heures au Texas.
— Je veux que tu m'appelles quand tu arrives, me dit Val. Malgré ce que mon frère a fait. Je veux que tu saches que je ne le soutiens pas, et que je prendrais de tes nouvelles souvent !
— Merci Val, dis-je en la serrant dans mes bras.
— Je crois que tu as déjà compris que je n'ai jamais été d'accord avec Angel, commença Alvaro. Je lui avais dit de ne pas te toucher, mais il l'a fait. J'espère seulement qu'il se rendra compte de ce qu'il a fait pour arranger les choses. Je prendrai de tes nouvelles avec Val et nous viendrons te voir.
Je hochai la tête en essayant de refouler mes larmes. On annonça que les personnes qui prenaient le vol de Bogotá en direction du Texas devaient embarquer.
Je serrai une dernière fois Val et Alvaro dans mes bras avant de partir.
Quitter la Colombie.
Avancer et commencer une nouvelle vie avec mon enfant, en oubliant Angel.
Parce qu'au final, il a fait comme tous les autres. Il n'avait pas cherché à me comprendre.
Il m'avait jetée dehors comme si j'étais un déchet. Et je ne lui pardonnerais pas, parce qu'il ne m'a pas mis moi seule à la rue, mais aussi son propre enfant.
Je soupirais avant de caler ma tête contre le hublot de l'avion.
Cette fois-ci, c'était un retour à la case départ réel. Je retournais au Texas pour reconstruire ma vie et vivre mon rêve d'avocate.
Avec mon enfant.

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Salut ! J'espère que vous allez bien !

Alors à votre avis, on part sur une sad end?

Il reste 7 chapitres sans compter le 40 ! C'est passer hyper vite !

A demain !

Prenez soin de vous !