Chapitre 41

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Angel

Un enfant.

Un môme qui pleure tout le temps.

Je n'étais pas prêt à être un père. Je ne voulais pas devenir comme mes parents.

Quand j'avais vu les tests de grossesse que Dana m'abvait présentés avec le sourire aux lèvres en disant qu'elle les avait trouvés dans la chambre de Nina, j'avais pété un plomb.

Je savais que j'avais été trop dur dans mes propos, j'avais vu à sa tête que ce que je venais de dire l'avait brisée.

Je l'avais mise à la rue comme un chien. Sauf que je ne suis pas capable de décrire ce que je ressens. Je suis comme un enfant perdu qui a besoin de mon meilleur ami pour mettre des mots sur mes sentiments.

— Arrête de boire et de prendre cette merde ! s'exclama Alvaro en prenant la bouteille de vodka qui était posée devant moi. Assume plutôt !

— Assumer quoi ?

— Que tu as fait une erreur. Que tu bois pour oublier. Et que tu aimes Nina !

Mon corps entier se figea.

— Je suis ton meilleur ami depuis vingt ans, Angel, et je crois savoir quand mon meilleur ami tombe amoureux !

— Tu racontes n'importe quoi.

— Je ne raconte pas n'importe quoi, je dis ce que j'ai vu pendant six mois. Je suis persuadé que tu l'aimais avant même qu'elle arrive ici. Offrir une chambre, des vêtements à une inconnue. Tu ne le feras jamais, Angel.

— Peut-être.

— Je sais que tu es amoureux de cette fille. Je te comprends, tu sais, elle est belle et elle te tient tête de plus, elle est magnifique à l'intérieur.

Je le fusillai du regard.

— Une fois que tu l'auras admis, tu te sentiras mieux. Et juste pour te mettre la réalité en face, tu l'as abandonné, elle et votre enfant, soi-disant parce qu'elle en avait après ton argent. Qu'est-ce que tu diras à ton enfant ? Je t'ai abandonné parce que je pensais que ta mère en avait après mon argent.

— Arrête.

— Tu ne penses pas que tu as exactement les mêmes pensées qu'eux. L'argent.

— Ne me compare pas à eux, grognai-je.

— Tu risques de commettre la même erreur ! Elle est partie hier, Angel ! Tu peux toujours essayer de te faire pardonner !

— Non.

— Imagine juste que tu prends cinq mois pour te décider et te rendre compte de tes sentiments. Et que quand tu te décideras, elle aura déjà trouvé un autre homme. Qu'est-ce que tu feras ?

— Je le tuerais

— Tu es jaloux ! La jalousie, tu ne la ressens que quand tu aimes une personne !

— Je ne l'aime pas.

— Tu te mens à toi-même.

Les images me revinrent en tête. Le moment où son père m'avait montré une photo d'elle avec le sourire aux lèvres, en m'expliquant que cet argent allait lui servir à payer l'université de sa fille.

Je crois que c'est à ce moment.

Je ne savais pas exactement ce que je ressentais et ça me mettait les nerfs à vif.

— Je parie que tu la suivie, puis tu es tombé amoureux d'elle. Et quand son père n'a pas remboursé la dette, tu as sauté sur cette occasion pour la ramener dans ta maison, sauf que tu as tout fait à l'envers.

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant