Chapitre 12

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Nina

Je pouvais vous dire qu'après-avoir pleuré toute la nuit, votre apparence n'était pas la meilleure.
Après avoir entendu les paroles que cette vipère avait prononcées à mon égard, je m'étais réfugiée dans ma chambre.
Val et Alvaro avaient tenté de me faire sortir de la chambre à plusieurs reprises, mais j'avais refusé. Quand ils eurent compris que je ne comptais pas sortir, ils sont rentrés chez eux.
Je n'avais pas mangé de la journée, et j'avais passé toute la nuit à pleurer.
Il était maintenant dix heures et je venais de sortir de ma chambre pour aller prendre quelque chose à manger et pour terminer ma série. Je ne souhaitais pas croiser Angel ni sa pute, je les détestais chacun de la même manière pour avoir réussi à me détruire le moral en un seul mot.
Je préparais mon petit-déjeuner et m'installais devant la télévision.
Après plus de deux heures devant la télévision, je décidais d'aller me baigner dans la piscine.
La maison était silencieuse, il n'y avait aucun signe de vie, comme si j'étais seule dans la maison.
Je montai dans ma chambre et enfilai un maillot de bain, quand je descendis dans le salon à nouveau, la porte d'entrée s'ouvrit sur Alvaro.
— Salut !
— Salut, tu fais quoi ici ?
— Angel est là ?
— Je ne l'ai pas vue sortir de sa chambre, je ne sais pas, répliquai-je.
— Je vais aller voir !
Je hochai la tête et ouvris la baie vitrée pour me rendre dans le jardin.
Je m'installai sur le bord de la piscine, les pieds dans l'eau et me mis à réfléchir.
Je sentais qu'aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. La maison régnait dans un silence complet et en plus, Alvaro avait un comportement bizarre. Et le fait qu'Angel ne soit pas descendu était encore plus étrange.
Je sentis une présence juste à côté de moi, je me tournais et découvris Alvaro.
— Qu'est-ce qu'il a ?
— Aujourd'hui n'est pas un très bon jour pour lui, répliqua-t-il.
— Pourquoi ?
— Je ne suis pas la personne qui est le mieux placé pour te le dire. Si un jour Angel veut en parler, il le fera.
— Ok. Alors dit moi avec Val tout, c'est arrangé ?
— Oui, répondit-il avec le sourire aux lèvres.
— J'ai bien cru que tu n'allais jamais lui parler.
— Quelques semaines de réflexion m'ont beaucoup aidé, affirma-t-il.
— Je suis heureuse pour vous alors !
Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il me poussa dans l'eau. Je m'accrochais à lui tout en riant pour qu'il tombe avec moi.
Je suis très heureuse d'avoir rencontré des personnes comme Val et Alvaro dans une situation pareille.
J'avais passé toute l'après-midi à préparer des gâteaux avec la femme qui m'avait apporté mon repas le premier jour où j'avais atterri ici.
Je n'avais pas revu Angel depuis l'événement d'hier et il semblait ne pas être décidé à sortir de la chambre. Je m'installai confortablement sur le fauteuil du salon. Il était maintenant vingt heures et j'avais l'impression d'avoir passé la journée seule.

J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir brusquement, je sursautai légèrement. Je me levai pour aller voir qui était à la porte et découvris Angel plié en deux, il semblait saoul et drogué.


Angel

Je m'étais drogué avec le plus de quantité possible afin d'effacer de mon cerveau ces images. Entre la cigarette, les bouteilles d'alcool et la cocaïne, je ne savais plus où poser mon pied.

J'étais conscient d'avoir passé la matinée à me droguer dans ma chambre malgré les protestations d'Alvaro et j'avais aussi passé l'après-midi dans un bar à fumer et à boire comme un con.
Je savais que je n'étais pas le seul à souffrir aujourd'hui, Val devait être dans un état pitoyable aussi, mais elle n'en faisait pas autant comme moi.
Elle a toujours été comme ça, sa douleur se nourrissait des larmes. Mais la mienne se nourrissait seulement de truc nocif pour ma santé.
Je détestais ce jour, je le haïssais du plus profond de mon cœur. Depuis ce dernier, je ne suis plus le même petit garçon qui aimait tant jouer avec sa sœur et faire rire les autres.
J'étais devenu celui que je suis aujourd'hui, insensible, froid. Je ne vivais que pour tuer les gens, et mes mains étaient salies à jamais par le sang de toutes mes victimes.

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant