Chapitre 16

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Angel


Je ne savais pas ce qui m'avait pris. Mais j'avais besoin de me calmer, de me soulager.
La drogue.
Camila.
Ce serait le combo parfait. Une baise rapide tout en étant drogué. Et qui de mieux que Camila.
J'ouvris mon tiroir et pris le sachet de cocaïne qui s'y trouvait. Je pris le plus de quantité possible et m'allongeai sur mon lit le temps que les effets apparaissent.
La seule manière de faire passer mes démons était la drogue. Elle me permettait de tout oublier, de passer dans un état second où je n'avais conscience de rien.
J'avais envoyé un message à Camila, comme quoi j'avais besoin d'elle urgemment. Elle allait sûrement arriver dans une dizaine de minutes.


***
Après m'être envoyé en l'air avec Camila comme une brute, je l'avais renvoyée chez elle. Après tout, elle ne servait qu'à ça.
Me libérer en elle.
La drogue commençait à faire effet sur mon corps, et je me sentais partir dans un sommeil lent, profond et douloureux.





Nina

1 semaine plus tard.


Cela faisait maintenant une semaine depuis qu'Angel avait failli me tuer. J'avais tout fait pour garder mes distances avec lui.
Je n'avais pas pu prendre des nouvelles de mes parents, mais je me rassurais comme je le pouvais.
Je restais souvent dans la cuisine à préparer le repas avec Dana ou dans ma chambre à lire des livres trouvés dans la bibliothèque.
Devant le miroir de la salle de bain, je faisais toutes les sortes de grimaces en enlevant le pansement qui couvrait ma plaie.
Elle avait commencé à cicatriser, mais elle était encore douloureuse. Je devais changer le pansement tous les matins et soirs pour éviter d'avoir une infection.
Après qu'il m'ait étranglé et qu'Alvaro avait tenté de savoir ce qu'il avait. Il était sorti du bureau en trombe et s'était enfermé dans sa chambre. Quelques minutes après, Camila était entrée dans la maison sans oublier de me fusiller du regard avant de se rendre vers la pièce étrange que j'avais découverte la dernière fois. À peine, elle fut entrée dans la pièce, qu'Angel fit son apparition au salon avant d'emprunter le même chemin qu'elle.
Je m'installais sur mon lit.
J'étais fatigué d'être ici, de vivre comme une prisonnière. Je voulais ma liberté, mais je savais que je ne l'obtiendrai jamais si mon père ne rembourse pas la dette.
Mes journées étaient ennuyantes, elles manquaient de rythme, de joie.
J'avais besoin d'être active pour arrêter de penser, je pensais trop. Que ce soit sur mon passé ou sur ma situation actuelle.
Je commençais à me gratter le bras nerveusement, mon bras devenait rouge. Mon rythme cardiaque s'accéléra et mes membres commencèrent à trembler.
Je me déteste.
Je te hais.
Tu es trop faible.
Trop fine.
La porte de la chambre s'ouvrit brusquement, mais je n'eus même pas la force de regarder la personne qui venait d'entrer dans celle-ci.
— Lève-toi et suis moi.
Je reconnus la voix d'Angel, mais je fus incapable de contester. Trop occupé à essayer de calmer ma respiration.
— Bouge-toi !
Comme je ne fis aucun mouvement, il s'approcha de moi et m'attrapa violemment le bras.
Il me fit me lever et me traîna dans les escaliers.
— Qu'est-ce que tu fous, le questionna Alvaro.
— Rien.
— Lâche là alors !
— J'ai quelque chose à lui montrer, dit-il en continuant de me traîner derrière lui.
— Ce quelque chose se trouve dans la cave ?
— Oui un petit spectacle.
— Tu ne vois pas qu'elle est au bord de l'évanouissement, s'exclama Alvaro.
Mon corps continuait à trembler et ma respiration était saccadée quand Angel me fit asseoir de force sur une chaise dans la cave. Devant moi, les corps de plusieurs hommes gisaient au sol, dans le sang. Sauf un homme qui lui était assis et ligoté à une chaise.
Il allait me faire assister à une séance de torture alors que je n'étais pas du tout bien.
Qu'est-ce qu'il en avait à faire ?
Il avait fermé la porte sur Alvaro pour éviter qu'il intervienne.
— Regarde-moi, ne détourne pas les yeux.
Il prit une pince entre ses mains et s'avança vers l'homme.
— Ouvre la bouche !
Il arracha la dent de l'homme sans pitié, sans même se soucier de sa douleur.
Une larme chaude roula sur ma joue suivie de plusieurs larmes.
Il continua sa torture devant moi. Après les dents, il lui entailla la joue, et arracha plusieurs de ses ongles.
— Dernière étape avant ta mort !
Il prit le plus gros couteau qu'il avait et lui trancha la gorge. Un cri d'horreur m'échappa et mes tremblements redoublèrent. Le couteau et ses doigts étaient couvert de sang.
Je ne me sentais pas bien.
J'allais sombrer.
Passer dans un état second.
L'évanouissement.
La dernière chose que je vis, c'était le corps de cet homme jeté au sol. Comme un chien.

***
Je m'étais réveillée dans mon lit.
La torture et la mort de cet homme me revinrent en tête comme des coups de poignard. Angel m'avait forcé à y assister alors que j'étais en pleine crise d'angoisse.
Je le haïssais.
Je me levai délicatement de mon lit et me frottai les yeux. La porte de ma chambre s'ouvrit et Alvaro pénétra dans celle-ci avec un plateau chargé de nourriture.
— Tu es réveillée ! J'ai cru que tu allais dormir encore longtemps.
— J'ai dormi pendant combien de temps ?
— Assez pour que je commence à penser que tu avais rendu l'âme.
Sa réplique m'arracha un sourire malgré tout.
— Je t'ai préparé un bon petit-déjeuner.
— Dana ou toi, rigolai-je.
— Dana, je ne suis pas doué pour cela !
— Merci, dis-je en prenant le plateau sur mes jambes.
Il était très rempli, il y avait une salade de fruits, du bacon, des œufs et un grand verre de jus de fruits.
— Tu veux bien m'expliquer pourquoi tu étais dans cet état hier, questionna-t-il.
Je me raidis instantanément, je ne voulais pas parler de moi. Je ne pouvais pas.
— Si tu ne veux pas, je comprends.
— Je ne veux pas, affirmai-je en mangeant les fruits.
— Je ne te forcerai pas.
Au bout de plusieurs minutes de silence, il se leva et se dirigea vers la sortie de la chambre.
— Je te laisse seule.
— D'accord, dis-je en continuant de dévorer mon petit-déjeuner.
Arrête de manger.
Est-ce que tu sais combien de calories il y a dans ce petit-déjeuner ?
J'essayais d'ignorer ces voix qui persistaient dans ma tête. Je voulais manger, j'avais faim.
Je continuais de manger en ignorant ces paroles.
Quand j'eus fini, je pris ma douche et enfilai les premiers trucs que je trouvais dans l'armoire, c'est-à-dire un jogging noir et un t-shirt noir. Mes cheveux étaient relevés dans un chignon peu raffiné.
Je m'allongeai dans mon lit, aujourd'hui, je n'avais pas envie de bouger. Simplement de rester allongée, de penser.

Flash-back :

Je marchais dans les couloirs du collège, tête baissée afin d'éviter le regard des autres.
C'était la pose, le moment que je redoutais le plus. La plupart du temps, je restais enfermée pour éviter les regards et les insultes.
Regardez, s'exclama une personne. C'est la porte !
La planche à pain, je dirais, ajouta son ami.
J'accélérai le pas pour les éviter.
Tu fuis ?
J'aurais honte à ta place ! Être aussi plate, complète une autre fille. La plupart des hommes préfèrent les femmes aux formes.
Je courais et m'enfermais dans les toilettes. Des sanglots s'échappèrent de ma bouche.
Je haïssais cette vie.
Je me haïssais.
Quand la sonnerie retentit, signe qu'il fallait retourner en cours, je sortis des toilettes et me dirigeai vers ma salle de cours.
Comme d'habitude, toutes les places autour de moi étaient vides. Je regardais les autres élèves s'amuser et rigoler entre eux.
Je recevais des papiers à chaque heure de cours, des regards dégoûtés et les profs ne faisaient rien. Ils observaient en silence.

***
Comment c'était le collège aujourd'hui ma chérie, questionna ma mère.
Très bien, je me suis bien amusé.
Elle hocha la tête et continua à faire le ménage. Je montais à l'étage et jetais mon sac sur mon lit.
Je devais le faire aujourd'hui. Pour en finir.
Fin du Flash-back

Je me réveillai en sursaut, dans ma réalité, enfermée et torturée dans la maison d'un criminel.

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Salut!! J'espère que vous allez bien ! Et que le chapitre vous a plu !

Merci pour les 95k , c'est énorme!

J'ai eu plein de retour de votre part ! Je suis contente que l'histoire vous plaise !

Si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser (sur This day ou l'autre histoire) ! Je réponds à tous !

Je vous laisse avec ce chapitre et on se retrouve bientôt pour le chapitre 17 ! Prenez soin de vous !

This day                                     Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant