This day Tome 1

Chapitre 35

Nina

— Tu veux boire quelque chose ? questionna Angel.

— Je ne sais pas.

— Regarde, ils proposent tout ça.

Je levai la tête et vis qu'il avait posé la carte du restaurant sous mon nez.

— Je vais prendre une boisson chaude.

— Du chocolat chaud ?

— Oui.

Il indiqua au serveur notre commande avant de se tourner à nouveau vers moi et de m'observer.

— Tu ne parles pas ?

— Je ne vois pas ce que je pourrais dire, répliquai-je.

Nous restâmes silencieux jusqu'à ce que le serveur nous interrompe en nous donnant nos boissons.

— Je vous sers autre chose ?

— Non ça ira, répondit Angel.

Il se tourna à nouveau vers moi et posa sur moi un regard insistant.

— Qu'est-ce que tu veux ? m'énervai-je.

— On ne va pas passer notre temps à se regarder !

— Si, affirmai-je.

— Je ne sais pas, tu peux me parler de ce que tu aimes, ou de ta famille, tes amis.

— Je n'ai pas envie de parler de ce que j'aime avec toi.

— Ok. Ta famille ?

— Non.

Il se renfrogna et continua de boire sa boisson.

— Je peux te poser une question, tentai-je.

— Oui.

— Qu'est-ce que tu as ressenti ?

— Pardon ??

— Tu as dit que tu avais ressenti quelque chose, c'est pourquoi tu m'as évité.

— Oui, répondit-il avec prudence.

— Réponds à ma question ! Si tu veux vraiment te faire pardonner bien sûr.

— Écoute, souffla-t-il. Je n'ai jamais ressenti un désir aussi intense pour une femme. Je pense que tu l'as remarqué, je change de femme tout le temps. Je ne passe jamais deux nuits avec la même.

— Cette règle s'applique aussi à Camila ? Parce que je l'ai vue plusieurs fois celle-là.

— Je la connais depuis des années et...

— Et pour elle aussi, tu ressens un désir intense que tu n'as jamais ressenti pour une femme, ironisai-je.

— Camila est juste une exception. Elle est comme une amie.

— Amie avec des avantages.

— Même si tu ne me crois pas, c'est la vérité. Maintenant, que tu as la réponse à ta question, je dois aller faire quelques courses.

— Toi tu fais les courses ? le questionnai-je incrédule.

— Oui, de première nécessité. J'en aurais besoin.

Une fois nos boissons fini, nous sortions du restaurant avant de nous diriger vers une supérette.

— Tu veux quelque chose ?

— Non, répliquai-je.

— D'accord.

Il passa dans plusieurs rayons, tout en me demandant si je voulais quelque chose. Il avait pris plusieurs fruits en prétextant qu'il n'y en a plus à la maison, et qu'il m'avait vu en manger un matin.