Chapitre 6: Recherchée

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Quel putain de merde! 

Je m'affale sur le sofa, reniflant l'odeur de mon café chaud. Il faut dire que c'est la seule chose que je garde de ma vie presque normal. Je vis avec un putain de fantôme. Je ne l'est pas vu depuis à peu près trois jours, pour mon plus grand plaisir. Je suis totalement seule, alors que lui est je ne sais où, et fais je ne sais quoi. J'arrive pas à savoir qui il est exactement. J'ai un peu fouillée, je l'admets. Mais rien. Pas de papier d'identité, pas de papier officiel, rien. Je reste avec un seul prénom : Lorcan. Je ne sais pas si c'est son vrai prénom, ni si c'est un nom de code. Je soupire, puis bois une gorgée de mon café. 

Le bonheur sur terre. 

Je sursaute lorsqu'une ombre se dessine dans le coin de la pièce. Lorcan se tient là, sans sourciller, puis se laisser tomber lourdement à coté de moi sur le sofa. Je le détaille, tandis que son regard se veut vide. J'hésite à lui poser des questions. 

Sa présence est brûlante putain!! 

- Arrête de me dévisager comme ça, ou je serais obligé de te prendre sur ce canapé, fit-il sans me regarder,  mais un sourire aux lèvres. 

Je rit doucement, il prend alors ma tasse et la porte à ses lèvres. Je souffle, puis me relève. J'ai eu ma dose de lui pour aujourd'hui, il me soûle. Il attrape doucement mon poignet, m'arrêtant. Je le fixe, sans émotions, tandis qu'il se relève sans me lâcher. Son regard noir croise le mien, alors que mon souffle se rarifie. 

Il est trop près, j'aime pas ça. 

Je me recule doucement, alors qu'un sourire mauvais s'affiche sur son visage. Je le fusille du regard, tandis que son regard me détaille lourdement. 

- Dis moi Ayana...Qui es tu ? me fit-il doucement. 

Sa question me prend de court, aussi, je me recule rapidement, me défaisant de son emprise. Pourquoi cherche t-il à savoir quoique ce soit sur moi ? C'est sa façon de savoir qui il tue ? Il est assez dérangé pour vouloir savoir tout de sa victime ?? 

Je ne réponds pas, m'éloignant doucement. Je refuse de dire quoique ce soit sur moi. 

Cela a toujours été ainsi, et jusqu'à présent, personne ne s'en plaignait. J'aime pas parler de moi, pour de nombreuses raisons, souvent parce qu'elles mettent la lumière sur mes nombreux complexes, peurs et autres émotions que je me refuse d'éprouver. Si tu parles de toi, cela laisse à la personne en face de toi de la matière pour te détruire plus tard. Tu laisses les gens apercevoir tes failles, et blessures. Tu donnes donc le couteau à ton tueur. 

Je l'ai appris rapidement, grâce et à cause de mon père. 

Je refuse de lui parler. 

- Ayana, m'interpelle-t-il. 

Je déglutis, mais me retourne, affrontant son regard noir. 

Merde.

Il s'approche doucement de moi, plongeant son regard dans le mien. Il me surplombe, mais je ne le lâche pas du regard pour autant, nullement impressionnée. 

- Que faisais tu au casino, ce soir là ? fit-il froidement. 

Je croise les bras sous ma poitrine, puis le fusille du regard. 

- Je vais devoir également t'expliquer mon dernier choix de la journée ? fis-je sèchement. 

Il souffle, mais ne perd pas patience pour autant,  haussant les sourcils pour m'encourager à continuer. 

- Bien, j'ai décidé de t'ignorer, Lorcan, crachais-je, peut-être que tu as du temps à perdre, mais pas moi. 

Il rigole, puis me saisis par la gorge violemment. Je titube, posant mes mains sur ses poignets pour reprendre mon équilibre. 

Lueur et pénombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant