Le manoir est sûrement l'un des plus vieux, car toutes l'architecture fait penser à la vieille Italie. C'est magnifique, et tandis que Lorcan fusille les lieux du regard, moi je reste ébahie. Je comptais coopérer, mais il n'a encore rien dit de désagréable que j'ai déjà envie de le tacler, juste par son attitude.
- Bon, je reviens essaie de pas faire un show de strip sur le comptoir, me lâche-t-il.
Je ris jaune, puis croise les bras sous ma poitrine.
- Et toi essaie de ne pas te faire sucer, crachais-je.
Il bloque son regard sur moi, comme si il ne s'attendais pas à ce que je réponde. J'hausse les sourcils, puis saisis une coupe de champagne avant de partir me fondre dans la foule. Je le trouve sacrément gonflé de se permettre une quelconque réflexion concernant ma soirée avec le club. Moi je les connais, j'étais chez moi, si l'on peut dire. Je souffle doucement, puis me dirige vers le buffet. Une fois devant les petits fours, mon appétit se coupe. Je vais plutôt opter pour un verre de scotch. Je vais pour faire demi-tour, mais un grand brun, cheveux d'ébènes me bloque le passage. Nos regards se croisent, et je sourit par politesse, ne sachant pas où se trouve le mercenaire.
- Madame...Vous êtes resplendissante, si je peux me permettre, fit-il tout en douceur.
Je sourit en inclinant doucement la tête. Il s'efface pour me laisser passer, je garde mon sourire, puis déambule parmi les invités, cherchant mon acolyte pour cette soirée. Je finis par le trouver, en pleine séance de drague. La nana est collée au mur, tandis que lui est devant elle, son main plaquée sur le mur. Elle semble rougir, tandis que lui sourit. Je suis mitigée, mais finit par me décider, et m'avance. Je tente d'afficher un sourire franc, mais je pense être légèrement crispée lorsque j'arrive à leur hauteur. Lorcan s'éloigne aussitôt d'elle, lorsqu'il m'aperçois, et elle me fixe sans comprendre.
- Merde...., jure-t-elle.
Je leur sourit, puis me tourne vers la nana.
- Ayana, ravie, fis-je en lui tendant la main.
Elle hésite quelques instants, mais finit par me serrer la main, jetant des regards inquiets à l'italien, qui est soudainement devenu muet. Je reste souriante, puis me tourne vers lui.
- T'évites de te la faire au milieu de la foule, s'il te plaît, lui fis-je en souriant.
Il soupire, fermant lentement les yeux, tandis que la nana derrière s'indigne légèrement. La nana s'éloigne, tout en pestant, tandis que l'italien se mit à sourire.
- Je ne te savais pas jalouse, me chuchote-t-il.
- Je ne suis jamais jalouse, crachais-je, je te rendais la monnaie de ta pièce, c'est tout.
Je lui sourit, tandis que son regard sur moi s'intensifie.Je n'ajoute rien, puis m'éloigne. Même le culot s'assois quand il voit agir Lorcan. Ce mec se croit permis de tout. Dans ma course je percute quelqu'un, je fais volte-face, prête à m'excuser, et m'arrête net quand je vois que c'est le brun de tout à l'heure.
- Le destin vous mets sur mon chemin depuis le début de soirée, rit-il.
Je lui souris, puis le laisse m'emmener jusqu'au bar, où il me paie gentillement un verre. Nous discutons quelques minutes, avant que je ne souffle intérieurement en voyant arriver Lorcan, droit sur nous. Je continue de sourire, tandis que l'italien vient se placer à côté de moi, sa main venant aussitôt s'enrouler autour de ma taille. Je me crispe légèrement, tandis que le brun sourit à Lorcan.
- Oh voyez vous ça, Lorcan mon ami, depuis quand tu sais garder des femmes comme ça à ton bras ? rigole le brun.
Je ne sais pas si je dois me sentir flattée, ou vexée de la façon qu'il a de sous-entendre que je ne suis qu'un vulgaire accessoire. Je me redresse légèrement, tandis que la main de Lorcan se fait plus forte contre ma taille.
VOUS LISEZ
Lueur et pénombre
Action" Sois mon humanité, je serais ton bourreau" La vie est une belle chienne putain. Ayana n'en avait fait que trop les frais durant sa vie, mais elle savait désormais tirer avantage de chaque situation. Certains la disais manipulatrice, d'autres ma...