Chapitre 37 : Laisse moi faire

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J'aide Lorcan à passer la porte d'entrée, alors que blessé, il recommence à perdre du sang. Je le fais s'asseoir sur le sofa, puis part chercher la trousse de secours. Quand je reviens il est debout, et se sers un verre. 

- C'est pas un remède miracle, sifflais-je. 

Il se retourne, puis m'affiche un sourire en coin avant de boire une longue gorgée. De sa démarche nonchalante, il vient se remettre sur le sofa, puis laisse tomber sa tête en arrière, fermant ses yeux. Je m'assois sur la table basse, puis imbibe les cotons de désinfectants, avant de soulever doucement son t-shirt. Il bois une gorgée de son verre, les yeux toujours clos, alors que je m'apprête à poser le coton sur l'énorme plaie qu'il a au niveau de la taille. Je grimace, puis doucement pose le coton. Il grogne de douleur, puis saisis fortement mon poignet, retirant le coton. Je déglutis, alors que son sombre regard tombe sur moi. Après quelques secondes, il me relâche, puis se relaisse tomber. Je soupire doucement, puis repars avec mon coton. Il se crispe, mais reste tranquille, alors que je me lève pour venir désinfecter son arcade sourcilière. Il ne bronche pas, et pendant un moment je pense même que la douleur l'a endormi. 

- Tu pensais ce que tu as dit...., fais doucement sa voix au bout d'un moment. 

Je ne comprends pas où il veut en venir, donc je reste silencieuse, et concentrée sur ses différentes coupures au visage. Il attrape doucement mon poignet, m'arrêtant à nouveau, puis son regard tombe lourdement sur moi. Il se redresse, j'essaie alors de reculer, mais il referme ses jambes, me coinçant. Il vient prendre ma mâchoire en coupe, puis approche mon visage du sien, assez pour que son souffle se mélange au mien. 

- Ayana...., souffle-t-il lourdement alors que son regard tombe sur mes lèvres. 

- Oui, fis-je doucement. 

Il sourit doucement, puis son regard tombe contre le mien, et mon souffle se coupe radicalement. 

- Demande moi, souffle-t-il lourdement. 

J'arque un sourcil, puis un sourire en coin naît sur mon visage. 

- Quoi donc ? fis-je en frôlant ses lèvres. 

Il pousse un profond soupir, que je pourrais caractériser comme une façon d'évacuer la frustration. 

- Demande moi de te retirer cette robe, fit-il d'une voix suave, et de te prendre sur ce putain de sofa. 

Je reste quelques secondes silencieuses, réalisant ses mots. 

Il en veux encore...!

Je fulmine, autant que j'ai envie d'accepter. 

- Lorcan....,fis-je lourdement. 

Je sens ses mains se placer au niveau de mes hanches, je souris calmement. 

- Demande à Carla, crachais-je. 

Je réussis à m'extirper de son emprise je ne sais comment, puis part chercher un verre. Je ne serais certainement dans le sillage d'une autre pour un mec, encore moins un second choix, ou le choix le plus baisable quand l'autre est indisponible. Qu'il aille se la faire, et qu'il arrête son cinéma avec moi. Je vais pour m'éloigner du bar, mais il me rejoins tant bien que mal, puis s'arrête à quelques mètres de moi. Son souffle s'écrase sur mon visage, alors que sans le quitter du regard, je trempe mes lèvres dans le whisky. Son regard tombe aussitôt sur mes lèvres, finissant de couper le peu de raison qu'il me restait alors. 

- Va te faire foutre, soufflais-je. 

Il sourit, puis finit d'empiéter sur l'espace qu'il nous restait. Il caresse doucement ma joue, puis fait glisser son index jusqu'à mon cou, et enroule l'entièreté de sa main autour de celui-ci, avant de plaquer son corps contre le mien. Son souffle se fait lourd et saccadé, alors que je tente de garder le mien fluide. Il vient nicher son visage dans mon cou, y déposant légèrement ses lèvres. Je manque de plus en plus d'air, et mes pensées se percutent dans la bonne décision à prendre.

Lueur et pénombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant