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Lorcan
Je peux l'entendre respirer fortement.
Elle parcours la maison, de plus en plus anxieuse, alors que tapi dans l'ombre je l'observe. J'essaie de me faire comprendre mes propres émotions, mais elle fout un gros bordel dans ma tête.
- Lorcan ! finit-elle par s'impatienter.
Quelque soit l'issue de cette soirée, soit je la tuerais, soit je la baiserais.
Elle s'insinue dans mon esprit, me faire perdre pied, mélangeant la haine et le désir. Elle le sait, c'est pour ça qu'elle s'amuse à tester mes limites. A moi de tester les siennes...
Alors qu'elle entre dans ma chambre pour m'y chercher, je reste dans l'ombre. Elle reste ébahie par les lieux quelques instants, avant de sursauter du à un bruit en provenance du salon. Alors qu'elle se retourne, je viens me plaquer contre son dos, la coinçant grâce à mon bras. Elle sursaute, sa respiration se fait plus rapide, ainsi que son rythme cardiaque.
- On cherche quelqu'un diavolla...., susurrais-je contre son cou.
Elle frissonne, crispant tout mon être. Elle tente de se défaire de mon emprise, mais je ressers celle-ci, la gardant contre moi. Son parfum vient titiller mes narines, me coupant toutes pensées stables. Je sors mon arme, et lui colle au niveau des côtes. Elle se débat, soudainement beaucoup plus anxieuse que tout à l'heure. Sa respiration se coupe, s'accélère, se saccade sans jamais s'apaiser. Je me délecte de la peur que je lui fais ressentir.
- Lorcan...., fit-elle doucement.
Sa voix est voilée d'une crainte immense que j'appuie sur la détente. J'y suis tenté, amené à y penser fortement. Je ne sais rien d'elle, cela pourrait être une agent sous couverture, quelqu'un envoyé pour me foutre en taule ou autre connerie dans le genre légal des termes. Je devrais la tuer sans réfléchir, parce que j'héberge une femme dont je ne sais rien, mais ma curiosité, ma soif de savoir prend le dessus. Je peux lire la destruction dans ses iris améthystes, et s'en est grisant dès qu'ils se posent sur moi. Elle souffre, croyant que personne ne lit la détresse qu'il émane d'elle. J'inspire son parfum, puis vient faire glisser lentement mes lèvres contre son cou.
- Oh diavolla, dis moi pourquoi je devrais t'épargner...., chuchotais-je froidement.
Elle tremble, je peux le sentir alors que son pouls se fait plus rapide. Je lui inspire une peur silencieuse. J'ai pour habitude de vouloir être craint, c'est beaucoup plus simple lorsqu'on vit dans ce milieu, mais je sens dans sa peur une sorte de vécu. Comme si elle avait pour habitude de connaître la grande faucheuse de près, trop souvent. Comme si elle savait que sa vie n'était qu'en lévitation sur un fil, qui dépendait des ciseaux de quelqu'un d'autre. C'en est perturbant.
Elle respire fort, animée par des frissons discrets. Tellement de questions me viennent quand je la vois, cela me torture de l'intérieur. Je sais que c'est assez grave, vu qu'elle a mal rien que d'y penser, mais je ne peux pas l'aider si elle ne dit rien. Et je dois la sauver de Vitolo, je sais comment il est, c'est un monstre qui aime traquer, persécuter et tuer quand il est lassé. J'ai vu comment il la regarde, elle est pour lui un trophée.
Oh diavolla, laisse moi voir les parties les plus horribles de toi...
Je passe ma main dans son cou, faisant basculer sa tête sur mon épaule, alors que le flingue vient sous son menton. Nos regards se croisent. La peur et la résiliation que je lis dans son regard me fige quelques instants.
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Lueur et pénombre
Action" Sois mon humanité, je serais ton bourreau" La vie est une belle chienne putain. Ayana n'en avait fait que trop les frais durant sa vie, mais elle savait désormais tirer avantage de chaque situation. Certains la disais manipulatrice, d'autres ma...