Chapitre 38 : Démons

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Lorcan, 18 ans 

Tw : violent content, harcèlement, drogues 

Les rues d'Italie étaient sombres, malgré la pleine lune qui se dessinait lentement dans le ciel. Signant la veille de mes 19 ans. Couvert de sang je déambule sans but précis, seulement fuir tout ça. Un de moins. Je devais seulement venir récupérer des infos pour Connor, mais j'ai fini par laisser ma vengeance m'aveugler. 

Je lui est tranché la gorge sans sourciller, bordel. 

Je n'ai eu aucune émotion, aucune pitié, aucune compassion. 

Je ne suis plus le petit italien, qui se laisse frapper. C'est fini le temps où j'étais perdu, sans repère, ni personne. Dans la chaos de ma vie, j'ai trouvé un frère. Il m'a sauvé de moi-même sans même le savoir. Le téléphone sonne, affichant le nom de l'ange de la mort en personne. Je décline l'appel, puis entre dans un bar. Je soupire m'affalant sur un siège au comptoir, attendant qu'on vienne me demander dans quel alcool je compte noyer mes démons. Au bout de quelques minutes, une grande brune aux yeux d'un bleu glacial, vient carnet à la main, pour prendre ma commande. 

Merde, quel nana. 

- Je vous sert quoi ? fit-elle d'une voix douce. 

- Ton prénom..., fis-je désemparé. 

- Trinity, fit-elle en souriant, ta commande ? 

Merde je sais où je l'ai déjà vu!! 

L'orphelinat. 

- Un whisky, sans glaçon merci, fis-je calmement. 

- Les sanitaires sont au fond à droite, si tu voudrais te soigner un peu, me chuchote-t-elle. 

J'acquiesce et la regarde s'éloigner. Je me lève, et part retirer le plus gros des tâches de sang, qui restent persistantes sur ma chemise blanche. Quand je reviens, je souffle devant la vision qui s'offre à moi. Sam discute avec Trinity, et je pense même qu'il la drague. J'arrive rapidement, puis pousse légèrement Sam. Celui ci finit sa blague de merde avec la brune, qui rigole. 

- Quesque tu me veux ? crachais-je sur les nerfs.

Trinity semble soudain gênée et s'éclipse. 

- Putain, j'avais peut être une touche, peste Sam. 

Ma mâchoire se contracte, mais je me contente de boire pour éviter de lui enfoncer mon poing dans le nez. 

- Quesque tu veux, crachais-je. 

- Il t'a appelé, tu réponds pas, siffle Sam comme blasé, je suis en Italie pour ses flingues, donc je viens voir si t'es pas mort entre temps. 

Je détourne le regard, puis acquiesce doucement. 

- Je vais bien, tu peux te barrer, sifflais-je. 

Il ricane, puis prend un verre à son tour. Je voudrais pouvoir disparaître, pour ne pas avoir à le supporter. Entre Sam et moi c'est tout sauf le grand amour. Il a mal vécu le fait que je frôle la place de second. C'est vrai il crois vraiment que sa place lui est dû. Mais Connor à fortement envisagé la possibilité que ce soit moi qui l'assiste et ça à fait du bruit. J'étais pas intéressé hier, je serais pas intéresse demain. Je le laisse faire son cinéma de fier, qui assiste le plus grand baron psychopathe que ce milieu puisse jamais connaître. 

Je prouve ma loyauté autrement, je me disais que le rôle de toutou n'allait pas avec mes yeux.  

- Lorcan tu peux pas disparaître, tu le sais, crache Sam agacé. 

Lueur et pénombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant