Epilogue

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Italie 

Dans les petites ruelles de Milan... 

Quelques mois plus tard... 


Il court comme il peut, il tente de se raccrocher à l'espoir de rentrer chez lui, alors que la mort est dans la pénombre. Tapis dans un coin, j'attends tel un prédateur. Je souris faiblement, attrapant doucement le poignard planqué dans le creux de ma robe. J'inspire profondément, et lorsqu'il s'approche suffisamment, ma lame rencontre ses côtes. Il hurle, mais c'est trop tard, il s'effondre agonisant dans une marre de sang. 

Je sors de l'ombre, son regard change radicalement, me faisant faiblement sourire, une main venant agripper ma taille fermement. J'inspire, alors qu'un flingue apparaît dans mon champ de vision. L'homme se débat, nous supplie,mais nous restons de marbre. Insensible à sa peur, à ses supplications, à ses pleurs. Le parfum de Lorcan vient envahir notre air, tandis que je me colle à lui, sans un mot. 

- Tu nous fait perdre un temps précieux, siffle Lorcan, madame et moi sommes attendus ! 

Je souris doucement, alors que notre victime me fusille longuement du regard. Sans sourciller, Lorcan tire, l'abattant aussitôt. L'adrénaline court dans mes veines, alors que je fixe longuement l'italien qui part lui retirer ses yeux. Je le laisse faire, en allumant ma clope pour tirer aussitôt une latte. 

Notre quotidien se résume à ça maintenant, tuer et empocher le fric, sans jamais se faire prendre. On est Bonnie et Clyde, mais des temps modernes,et en Italie. Je voulais rester avec lui, je voulais garder ce que j'avais réussie à construire à ses côtés, je suis sûre de n'avoir jamais ressentie ça avant. J'ai essayée d'y aller contre courant, j'étais sûre qu'avec le temps cela s'estomperait, mais rien. Je reste profondément accro à mon tueur, comme il semble profondément accro à moi. 

Avec le temps, tuer ensemble est devenu quelque chose de grisant dans notre couple. Il m'a appris quelques unes des bases de mercenaire, je peux donc avoir les mêmes méthodes que lui. Il garde sa réputation de fantôme, de serpent de la mort et je reste à ses côtés. Cela me va, j'aime faire ça de temps en temps, c'est ce qui devrait être horrible quand on y pense, mais pas pour lui, ni pour moi. Il n'aime pas que je me salisse les mains, donc souvent, je l'accompagne seulement. 

C'est comme pratiquer une passion commune... 

Une fois que mon italien à terminé, il me sourit, puis vient m'embrasser furtivement avant de me désigner la voiture. Je m'engouffre dans l'habitacle, puis inspire un bon coup. Je le regarde démarrer et s'engager dans la rue, une cigarette au bec, une main sur le volant alors que l'autre se pose sur ma cuisse. 

Je pensais que ce sentiment que j'éprouvais pour lui aller s'évanouir dans le temps, mais rien, il s'intensifie encore plus chaque jour. Cela pourrait être étouffant, mais il ressens la même chose, ce qui rend notre couple explosif aux yeux des autres. Je suis heureuse d'avoir gardée ce qu'il m'avait aidé à reconstruire. 

Il s'engage sur la route, puis fait ronronner le moteur de sa Ferrari, qui slalome entre les autres voitures à une vitesse décoiffante. 

Il est devenu indispensable pour moi, je sais faire seule, mais je le veux près de moi. J'ai choisi de faire mon chemin avec lui. On le sait tout les deux, on a besoin de l'autre, mais on sait faire seul aussi. 

La voiture s'arrête devant la maisonette de Lorcan, je descend calmement, il fit de même sans me lâcher du regard. J'observe qu'une seconde voiture est garée un peu plus loin, et que la maison est allumée. 

- J'ai oublié de changer les serrures, peste Lorcan avant de foncer droit vers la porte. 

Je rigole, puis le suit, nous nous engouffrons dans la maison. 

Lueur et pénombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant