Chapitre 5: Rencontre avec le diable

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La chambre que m'a désigné Leif se trouve tout au fond du couloir, pour mon plus grand bonheur. J'ai appris avec le temps à aimer la solitude. Je vais devoir malheureusement et contre mon gré cohabiter avec le diable, alors plus je met de la distance entre nous, mieux je me porte. La chambre est plutôt spacieuse, un lit deux places, ornés d'une parure de lit beige illumine la pièce, il est accompagné d'un bureau, et deux tables de chevets, où des fleurs sont disposés sur chacune d'elles. 

J'inspire, puis m'assois sur le bord du lit, qui semble assez souple. 

Je me redresse au bout de quelques minutes, puis sort de la chambre, en quête d'un verre de l'alcool le plus fort qu'ils auront ici. La maison n'est que sur un étage, donc j'arrive rapidement devant le grand bar en bois massif, où sont disposés les verres ainsi que les bouteilles. Je me serre un verre, puis entend des voix retentir. Je m'en approche, foutu pour foutu, autant que je mette mon nez un peu partout. 

Je finis par arriver devant une petite pièce qui semble être un salon secondaire. Le brun se tient assis sur une grand fauteuil, tandis qu'il est entouré de deux/trois hommes. Je les observe, tous faire, leurs attitudes corporelles....Ils sont fascinants dans leur façon d'essayer de se montrer confiant, alors que le brun leur inspire une peur viscérale. 

Je bois une gorgée de mon verre, tandis que le regard du brun tombe sur moi. Comme le soir au casino, il me happe, et m'étouffe en même temps. Son aura envahit la pièce, tandis que je ne lâche pas du regard. Il ne me fait pas peur, j'ai eu affaire à pire. Il inspire certes une  certaine crainte, mais je reste de marbre. 

- Je ne sais pas du tout, comment peut on dissimuler le poison, fit soudain un des hommes. 

- On ne peut pas lui administrer directement, ce serait trop risqué, fis le suivant. 

J'inspire un bon coup, mais je ne lâchais pas mon regard du brun. Lui semble s'amuser du trouble de ses hommes.

- Dans un verre, fis-je calmement. 

Ils s'interrompent tous, posant leur regard sur moi. Je ne sourcille pas, tandis que le brun arque un sourcil, sans me lâcher du regard. Il sourit, puis me fit signe de m'avancer, ce que je fis. 

- Tu disais, fit-il calmement. 

- Le poison, dans un verre, fis-je simplement, pas de traces, pas de visage, une mort imminente. 

Il acquiesce, puis tout les hommes acquiescent avant que tous sortent de la pièce, ne laissant que Leif et moi avec le grand brun. Celui ci me détaille de la tête au pied, tandis que mon regard vagabonde sur l'entièreté de la pièce. C'est bien un salon secondaire, deux canapés couleurs vert/kaki orne le centre, placés sur les côtés d'un énorme siège noir, avec un intérieure rouge, où est assis le brun. 

Le siège des enfers, pour le diable de notre monde. 

Je m'adosse au buffet, ne le lâchant pas du regard. Maintenant que je suis plus saine d'esprit et apte à analyser, je le détaille. Il n'est est assez fin, mais semble musclé, son t-shirt noir, débardeur, le moule laissant deviner ses abdominaux durement travaillés, tandis que son bras droit ainsi que ses tatouages sur celui-ci sont mis en évidence. Mon regard reste happé par cet énorme serpent, s'enroulant autour de son bras, qui semble, si on suit correctement, recracher un oiseau, ou bien est-ce un papillon? Un peu plus en haut, trône la tête de Médusa, ainsi qu'une dague entre la tête et le serpent.  Je peux vite comprendre que le serpent semble être son emblème, ou son animal préféré, car il porte une boucle d'oreille serpent, un collier d'un serpent qui se mort, un bracelet et une bague similaires. 

Personnellement, j'ai horreur des serpents. J'en ai une phobie inexplicable, mais je trouve ça magnifique sur lui. Il me détaille de ses yeux noirs, tandis que je finis mon verre. 

Lueur et pénombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant