Chapitre 11 : Mensonge

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Bordel, je sais enfin d'où je le connais. Il bossais avec mon paternel avant. Je m'empresse de lâcher mon verre, et m'avance pour  ne pas le perdre de vue tout en oubliant partiellement que je suis venue avec Lorcan.  Je sors à mon tour dans la ruelle, qui est maintenant déserte, puis cherche l'homme du regard. Mon esprit arrive enfin à me faire souvenir. C'était l'un des putains de meilleurs amis de mon paternel, il est de ceux qui ont entraînés mon père dans des affaires totalement illégales et qui à disparu ensuite... Je sens cette colère revenir, autant que ce malaise qui s'insinue par tout les pores de ma peau. 

L'homme émerge de la pénombre, se stoppant net face à moi. Il semble me dévisager quelques instants, ce qui me permis de m'assurer que c'était bel et bien l'homme que je pensais. Et pas de doute, c'est lui. Cet enflure! Son visage pâlit au fur et à mesure qu'il me regarde, et il recule de quelques pas lorsque son regard croise le mien. 

- Ayana....., souffle t-il. 

J'affiche un sourire en coin, alors qu'une forme d'adrénaline me parcours l'échine. 

Je serais leur bourreau, à tous ! 

- Comment va ton père....? se risque t-il à demander. 

Je me refroidis aussitôt, puis le fusille du regard. 

- Mort, depuis quelques années, crachais-je, suicide. 

Il se décompose, et bientôt il est plus blanc qu'un drap. Je sais que mon père à été tuer par balle, et ce n'était en aucun cas un suicide comme tout le monde le pense. Certes il avait perdu la raison, et avait des pensées sombres, mais il aimait trop l'argent pour mourir si tôt. Il n'étais pas autant en détresse, il savait être lucide dans sa folie. Un trait qu'il m'a transmis contre son gré. J'ai vite découvert que dans ce milieu de charognard, quelqu'un avait engagé un tueur pour se débarrasser de mon connard de père. Malgré tout, j'ai voulue lui faire justice, même si lui de son vivant ne l'a jamais fait pour moi. Je n'ai pas réussie et il faut dire que ma haine envers lui a vite repris le dessus au bout d'un certain temps. Je m'adosse au mur, sans le lâcher du regard. Je peux sentir son malaise d'ici, ce qui nourrit cette adrénaline mélangée à la colère qui me submerge. 

- Quel hasard que l'on se croise ici...., fit-il en faisant quelques pas sur le côté. 

Je ris jaune, puis me redresse. 

- J'ai décidée de me débarrasser de mes fantômes du passé, fis-je froidement. 

La lueur de son regard change, et il commence à laisser sa nervosité ressortir. Je ne compte pas en épargner. Je veux qu'ils paient tous autant qu'ils sont. Je ne me laisserais pas faire une seconde fois, ils peuvent tous aller se faire foutre en enfer. Je m'y ferais un plaisir de les aider à y aller. 

- Ecoute Ayana, j'y suis pour rien dans l'assassinat de ton père, fit-il paniqué. 

Je le savais !!!! 

- J'en ai rien à foutre, fis-je froidement, tu as ta part de responsabilité dans tout le reste. 

Il sort aussitôt son arme, la porte derrière moi s'ouvre simultanément à la volée. L'homme pâlit, puis son regard passe de moi à la personne derrière. Je ne doute pas de l'identité de notre invité de derrière minute. Je reste stoïque, restant concentrée sur mon but. 

- Bordel Ayana...., souffle l'homme en bloquant son regard sur Lorcan derrière moi. 

Son regard retombe sur moi, mais je reste impassible. 

- Le fantôme !! s'exclame t-il, tu bosses avec ça

- Ayana...., chuchote doucement Lorcan derrière moi, viens on se barre. 

Lueur et pénombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant