Cela faisait maintenant quelques temps que Kunimi retrouvait des petits mots, glissés sous la porte de sa maison, avant d'aller à l'école. C'est comme s'ils les lui étaient destinés, parce qu'il avait bien regardé lorsqu'il s'était levé si le mot était déjà là, mais il n'apparaissait qu'une fois sa mère partie au travail, avant qu'il ne s'en aille.
Sur les mots qu'il recevait, et qu'il avait gardé dans une petite boîte en bois, il n'y avait d'écrit que la même phrase.
"Embrasse-moi quand tu voudras".
Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il les gardait, sûrement qu'il les trouvait intéressantes. Peut-être aussi qu'une partie de lui osait espérer que la personne derrière ça était quelqu'un de bien particulier.
Comme à son habitude, il ramassa le petit mot plié en deux couché sur le carrelage froid du hall d'entrée, devant sa porte, et l'ouvrit pour y voir la même phrase que d'habitude. Bien sûr, il pourrait faire exprès d'attendre ce papier et d'ouvrir la porte lorsqu'il le verrait être glissé à l'intérieur de chez lui et il pourrait alors démasqué l'étrange inconnu qui lui demande un baiser. Mais le fait est qu'il ne savait pas vraiment s'il voulait le découvrir. Peut-être qu'il avait peur d'être déçu. Ou peut-être avait-il simplement peur d'avoir raison.
Il le rangea précieusement sous une statuette qui se trouvait sur le meuble à droite de l'entrée que personne n'avait jamais bougée et sortit de chez lui après cela. Il prit une grande inspiration, profitant de l'air frais du matin. Il ne faisait pas mauvais, bien qu'il ne faisait pas encore très beau. Quoique, en après-midi, la chaleur était déjà très présente.
Il démarra et marcha vers son lycée. Comme tous les matins depuis bientôt deux semaines, ce sont les mots et ce garçon, celui qu'il aimerait tant en être l'auteur, qui occupaient son esprit. Personne ne savait qu'Akira recevait des mots d'amour, s'il on pouvait dire, d'un étranger. Il ne voulait pas que ça se sache.
Le brun arriva bien vite dans l'enceinte de l'école étant donné qu'il ne devait y avoir qu'une petite quinzaine de minutes séparant sa maison et son établissement scolaire. Il ne perdit pas de temps pour traverser la cours et arriver là où son groupe d'amis était, à la même place que d'habitude.
Ceux-ci le saluèrent, tous avec de grands sourires, alors qu'il répondit simplement par un petit "salut" avant de déposer son sac par terre pour éviter qu'il continue de peser sur ses épaules. Et quand il disait ses amis, il parlait évidemment de Kindaichi, Yahaba et Watari.
Il se déplaça aux côtés du plus grand des quatre. Il était comme son phare et c'était sa lumière qu'il cherchait dans sa vie noire.
- Ça va, Kunimi ?
Il envoya un petit sourire à son meilleur ami en hochant la tête.
- Et toi ?
- Très bien ! Tu as quoi en première heure aujourd'hui ?
- Anglais.
- Oh, cool ! Moi, j'ai histoire, je sens que je vais m'endormir. On va sûrement continuer de parler de Hugues qui pète. Casquette. Capette.
- Hugues Capet.
- C'est ça.
Pendant que Yutaro et Akira discutaient, Watari et Yahaba se regardaient avec des petits sourires. Ils comprenaient très bien ce que le sourire de l'autre signifiait car leurs deux sourires signifiaient la même chose.
"Ces deux là sont clairement amoureux".
Et ce n'était d'ailleurs pas spécialement faux. C'est vrai, ils étaient totalement épris de l'autre et ce n'est pas comme s'ils avaient déjà essayé de le cacher aux autres. Ils n'étaient simplement pas assez confiants pour franchir le pas et dire à l'autre ce qu'ils ressentaient. Ils s'attendaient mutuellement, on pourrait dire. Même s'ils avaient peur que l'autre ne cesse de les aimer, ils n'y arrivaient pas, alors tout ce qu'ils pouvaient faire était attendre qu'un courage dénoue ces noeuds dans leur estomac, qu'un vent les poussent et que leur cœur se mette à parler.
La sonnerie retentit, les sortant de leur bulle et obligeant Kunimi à s'en aller vers sa classe. Il s'y rendit, un air neutre sur le visage, mais le sourire au coeur.
Il n'arrivait pas à se concentrer sur les mots de sa professeur et son esprit divagua bien vite vers un tout autre sujet. Il imaginait avoir le courage d'un jour ouvrir sa porte alors que Kindaichi venait d'y passer le petit mot lui étant adressé. Il le voyait rougir, bégayer des explications. Il les voyait s'embrasser, comme le plus grand le demandait sur ses petits papiers.
Il sortit de ses songes et souffla en secouant la tête. Il devait arrêter d'espérer que son meilleur ami soit à l'origine de tout ça. Il ne voulait pas se faire de faux espoirs. Il ne devait pas se faire de faux espoirs.
La matinée se déroulait, bien qu'Akira avait l'impression que le temps n'avançait pas. Lorsqu'il sonna enfin le temps de midi, il se leva lentement de sa chaise et réordonna toutes ses affaires. Il pût ensuite sortir rejoindre ses amis dans leur coin, sortant son repas dès qu'il fut arrivé. Il remarqua que Watari et Yahaba mangeaient déjà mais que Kindaichi l'avait attendu pour commencer à manger.
Comme à son habitude lorsqu'ils déjeunaient, Kunimi sortit ses écouteurs pour écouter de la musique. Il n'aimait pas les bruits de bouche et écoutait toujours de la musique pour se concentrer sur autre chose. Seulement, en prenant son téléphone, il constata que celui-ci n'était plus qu'à sept pourcent. Il le remit dans sa poche en soupirant.
Un téléphone apparut soudainement devant ses yeux et le brun suivit le bras appartenant à Yutaro qui était en train de lui tendre son portable.
- Tu n'as qu'à écouter de la musique avec mon téléphone si le tient n'est pas assez chargé.
Lu plus petit le saisit avec un sourire.
- Merci.
Il ne tarda pas à enclencher la musique qui était déjà écoutée à moitié, mais cela ne le dérangeait pas pour autant. Il aimait bien le fait qu'on ait l'impression que ce soit une mélodie calme, ça le détendait. Mais lorsque la fin des paroles se firent entendre, il sembla choqué durant une minute. Ces même paroles se répétèrent bien deux fois encore avant que la chanson ne se termine.
"Embrasse-moi quand tu voudras".
Il regarda le titre affiché sur l'écran : je te laisserai des mots. Il leva les yeux vers Kindaichi qui semblait un peu embrassé, ayant sûrement compris qu'il venait de se vendre tout seul. Kunimi se plaça devant celui-ci et déposa une main sur sa joue.
- C'était toi ?
Comme s'il n'y avait pas besoin de préciser de quoi Akira parlait, Yutaro comprit directement et hocha doucement sa tête, appréhendant la réaction du plus petit. Mais la seul réaction de ce dernier fut de déposer délicatement ses lèvres sur celles de Kindaichi qui ne demandait que ça chaque matin, par un message écrit sur un petit bout de papier glissé sous sa porte, depuis un peu plus de deux semaines. Il s'écarta cependant bien rapidement pour observer la réaction de son ami qui resta quelques secondes immobiles avant de regarder Kunimi dans les yeux. Leur couleur se mélangea et leurs pensées également.
Ils s'aimaient, c'était certain. Et un courage s'était présenté pour dénouer le nœud dans leur estomac, un vent les avait poussé à agir et leur cœur s'était mis à parler.
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Voilà un mignon petit OS KinKuni en l'honneur de l'anniversaire de mon bby d'amouurrr Kunimi <333333333333333333
J'espère quand même que vous l'avez aimé, et comme vous avez pu le constater j'ai été inspiré par la chanson en média "je te laisserai des mots" de Patrick Watson !
Voilà voilààà gros bisoussss jvous loveeee <33333
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OS ~ Haikyuu
FanfictionUn recueil sur différents couples du manga/anime Haikyuu ! La majorité (voir tous, je ne sais pas encore si je ferai du KiyoYachi) seront du yaoi (un couple homosexuel) ! Donc, pour ceux qui n'aiment pas ça, je suis désolé mais vous allez devoir tro...