THE DEMONS OF SATANS : JENNA ET DANTE

toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre

Jenna

Je fulmine. Je me sens comme un volcan prêt à entrer en éruption et à faire s'abattre  les feux des enfers sur le président. De la lave en fusion coule dans mes veines. J'ai d'ailleurs terriblement chaud.

 Il m'a renvoyé! il a osé après tout ce qui s'est passé me mettre à l'écart!

 Ce constat ne parvient qu'à me faire bouillir le sang de plus belle! Putain mais pour qui il se prend ce connard au juste?

pour le chef peut être et accessoirement ton père?

Le chef peut être mais "mon père", il ne l'est plus depuis belle lurette! Je lui en veux! Je le déteste bordel! Et comme toujours le grand Butch a parlé et personne n'a osé ouvrir sa gueule et s'opposer à ses décisions! A croire qu'ils le vénèrent comme le Messie! Putain mais c'est une habitude?  un cycle qui se répète? Décidément, je ne suis rien ici. Pire, je ne vaux rien! Il aurait mieux fait de me laisser croupir en foyer pour le peu de temps qu'il me restait avant d'obtenir ma majorité! Au moins, il n'aurait pas anéanti le peu d'illusions qu'il me restait! Car malgré toute la haine que je peux leur porter, et si je veux être honnête avec moi-même, les revoir a ravivé une petite étincelle que je pensais à jamais éteinte! mais lui en une seule soirée a réussi à tout anéantir! Bordel, j'ai envie de hurler et même ça, je ne le peux pas! Je me sens tellement impuissante que j'enrage! 

Je ris jaune. J'aurai vraiment eu droit à la totale ce soir. 

 Mes retrouvailles avec Archer qui m'ont laissé sur le carreau,  l'arrivée inopinée de ce cher "tonton" dont le regard haineux qu'il a posé sur moi me promettait mille et une tortures, suivi par ce cher Winner "connard" qui a pris mes fesses pour des pomelos bien murs qu'il pouvait pétrir à souhait et maintenant ça!.

Il m'a demandé de lui fournir des explications que je ne pouvais pas et après il m'a renvoyé dans mes quartiers comme une petite fille qui n'avait pas voix au chapitre. Je le déteste même si je l'ai déjà dit! .

Arrivée à ma chambre, la porte refermée à clé cette fois, pas trop envie de réitérer l'expérience de cette nuit, je me rends alors compte que ce n'est pas prêt d'arriver. J'ai laissé mon couteau dans le bar! Bordel fais chier!  Ca va pas le faire! je suis incapable de dormir sans lui. A cette seule pensée, je suis prise de sueurs froides.  Je pèse rapidement le pour et le contre mais le constat est sans appel : il me le faut! Je décide alors  de braver l'interdit et de rebrousser chemin. C'est soit ça soit je suis bonne pour ne pas fermer l'oeil de la nuit! Mon cerveau est trop atteint pour comprendre qu'il est en sécurité!

Je dévale alors les marches d'escaliers, bien décidée à me faire entendre même si ce n'est que par des gestes, et à récupérer mon bien . Je pousse la porte et ne prête aucune attention à ce qu'il se dit. Il est là, posé en évidence sur le bar! Je tends la main et le récupère soulagée de pouvoir sentir son poids dans ma paume. Personne n'a remarqué ma présence et c'est tant mieux! A pas de velours, je recule et vais pour refermer la porte quand ce que j'entends me glace d'effroi.

Ma tête a été mise à prix et ce que je prenais pour un banal accident d'après les dires de mon père était en fait une tentative de meurtre. Plus j'écoute ce qui se dit, plus la douleur s'empare de ma chair, de mes os, de ce qui me constitue. Elle ravage tout sur son passage. J'ai mal! comme si quelqu'un s'amusait à enfoncer un poignard dans mon coeur et le faire tourner! Mes oreilles bourdonnent, je vois troubles et je ne comprends pas tout ce qui se dit! Ce n'est que quand mon père assure que j'ai réveillé la bête que je comprends que j'ai un deuxième psychopathe à mes trousses! C'est la douche froide! Cependant alors que j'essaie en vain de respirer plus rien ne passe! j'ai beau ouvrir la bouche, j'ai l'impression de m'asphyxier. A présent, tous les regards sont braqués sur moi mais je ne peux pas  bouger!