à côté de la plaque

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Dante

Elle vient de faire un véritable  carnage! mais merde qu'est ce qu'elle était bandante en colère! je n'ai pas pu m'empêcher de la scanner sous toutes les coutures . Elle m'a trop manqué. Une vague d'émotion vient me cueillir, moi, le mec allergique aux sentiments. On aura tout vu, mais bordel avec elle je ne peux pas m'en empêcher! 

Une fois les nerfs passés , ma princesse sort de la pièce, le port altier telle une reine. Sauf que par là même elle me snobe en beauté et ne fait même pas mine d'avoir remarqué ma présence. Putain fait chier!

Ice me rattrape dans le couloir en repartant en direction du bar.

-je sais pas ce qui se passe mec, mais elle a l'air de t'en vouloir et pas qu'un peu si tu veux mon avis! ne tente rien pour le moment, je vais essayer d'aller lui parler et tâter le terrain. Courage mon pote, me tapote-t-il l'épaule de sa main.

Je grogne pour la forme en acquiesçant. De toute façon, je crois que je n'ai pas trop le choix. Nous ne nous sommes pas reparlé depuis le cimetière et je sais que j'ai agis comme un gros con mais quand ça la concerne, je n'ai rien de rationnel. Déjà qu'à la base, j'ai beaucoup de mal à contrôler mes pulsions, là cela n'arrange rien. Je vais devoir ronger mon frein et rien que  d'y penser, ça me fait chier à l'avance.

Les heures défilent et nous nous retrouvons tous ensemble autours d'une table. Dermo s'est bien remis de ses blessures, en tout cas , il ne laisse rien paraitre et fait toujours le con. Butch a décidé de laisser sa fille tranquille ce soir mais demain matin, il compte bien avoir toutes les info sur ce qui lui est arrivé. Donc ce soir on décompresse. Ordre du big boss. Personne ne se fait prier dans ces cas -là, il faut dire que chez nous tout est propice à faire la fête. Avec la vie que nous menons, nul ne peut prédire ce qui nous arrivera demain, alors nous profitons du moment présent à fond. Carpe diem comme qui dirait.

Par contre je vais devenir fou si elle continue à faire comme si je n'existais pas. J'en suis à ma cinquième prise de médoc pour tenter de faire redescendre la pression mais mélangé à l'alcoll je ne peux pas dire que ça soit du meilleur effet. Elle est venue se poser avec nous comme si de rien n'était. Ice nous a prévenu, pas de discussion sérieuse ce soir, on profite de se retrouver avec elle et on apprécie le moment. Mais comment l'apprécier quand tout ce que je veux c'est fondre sur ses lèvres , la prendre dans mes bras et m'enfoncer en elle sérieux? j'aimerai bien l'y voir lui si ça copine le snobait . Il deviendrait fou. Le pire c'est que je ne comprends pas ce qu'elle me reproche. Je n'ai pas touché à une fille depuis elle et ça devient chaud. Non pas que j'ai envie d'une autre, non, mais j'ai besoin d'elle et ça , elle ne le comprends même pas. Je suis devenu accro à son odeur, à sa peau, à ses lèvres. J'aime tout chez elle, putain, et la voir là en face c'est trop. C'est comme un demander à un diabétique dans une chocolaterie de regarder mais de ne pas manger! l'horreur totale. Et moi je suis en manque et je peux pas rester là à la regarder sourire à tous et me regarder moi sans même me voir.

Je me lève d'un bond puis sans un mot file au bar. J'arrache la bouteille des mains de Lexi et m'arrache dans ma piaule que j'ai récupéré. Je ne peux plus m'aventurer dans la sienne maintenant qu'elle est revenue. J'ai besoin de m'isoler et surtout de ne plus avoir l'objet de mes tourments pile sous mon nez. Je suis tellement heureux de l'avoir retrouvé, de savoir qu'elle est toujours vivante mais de voir à quel point je suis mort à ses yeux me fout en l'air comme pas permis. Alors plutôt que faire un esclandre et tout laisser sortir je préfère me barrer et ne pas lui gâcher sa soirée. C'est totalement torché et avachi au pied d'un mur de la chambre que je sombre dans un semi coma éthilique. De toute façon dans mon antre tut est déjà détruit donc peu de chance de faire un carnage. 

Le soleil vient me chatouiller le visage quand je daigne ouvrir un oeil. Je soupire. Je me suis endormi tout habillé, le cadavre d'une bouteille de sky à mes pieds. Je me traine sous la douche afin de tenter de sortir des brumes de l'alcool. Par chance personne n'est venu me faire chier hier . Tant mieux. Ma compagnie n'aurait été des plus agréables. Une fois décent, enfin propre car mon cerveau est toujours à l'ouest, je descends dans la salle commune boire mon café. Si je pouvais me l'infiltrer par intraveineuse pour supporter ma journée, ça serait le pied.  Je me laisse tomber sur le banc à côté de mon frère et le remercie d'un hochement de tête pour le mug fumant qui m'attend. Il hausse les épaules en réponse.

THE DEMONS OF SATANS : JENNA ET DANTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant