Taiju x OC

28. Hikage

POV Mikey :

Taiju est retourné chez lui, Karasu est resté avec nous au cas ou l'on aurait des questions supplémentaires.

Muto : Pourquoi tu leur as pas dit ?

Hein ?

Je me cache derrière un mur en écoutant la conversation que je n'étais, j'en suis sûr, pas sensé entendre.

Karasu : T'aurais voulu que je leur dise pour la S-62 ? T'aurais été dégagé direct vu que t'aurais été incapable de leur expliquer.

Muto : T'as raison mais maintenant ...

Karasu : Alors t'as pas intérêt à y être.

Muto : De quoi tu parles ?

Karasu : Si on te voit avec le Tenjiku, la réputation que tu as essayé de construire volera en miettes.

Il y a un petit blanc avant qu'ils ne se remettent à parler de sujets plus normaux. Muto finit par le laisser et le salue.

Takemichi : J'espère pour vous que personne d'autre ne vous a entendu. C'était pas très discret.

En effet, j'ai tout entendu.

Karasu : "J'ai des atouts dans la S-62", il en fait partie. Izana est son roi mais la loyauté a une faille, peu importe la personne, c'est toujours la même.

Takemichi ne répond pas. Je jette un coup d'œil pour voir ce qu'ils font et je remarque que Karasu me fixe d'un air vide. Je me replace derrière le mur en priant pour qu'il ne m'ait pas vu.

Karasu : Si son bonheur et ses proches sont trop affectés, la loyauté éclate. Après, il est possible qu'Izana le dégage de lui-même parce qu'il devient trop méfiant. Aussi, il a déjà presque failli le "trahir" pour ma santé. Il se pourrait qu'il passe le cap si je suis en danger.

Takemichi : Ne te mets pas en danger pour tester ! On saurait pas s'en remettre.

Karasu soupire et rassure Takemichi avant de le laisser seul. Il passe devant moi. Il me prend le bras et m'entraîne à sa suite.

Karasu : Peu importe ce que tu as entendu, sois indulgent. Muto tient au Toman autant qu'il tient à Izana. Lors de l'affrontement, il sera du côté du Tenjiku mais il sera hésitant et essayera de ne pas se battre.

Il me choppe les épaules en un geste autoritaire. Quand il s'agit de faire comprendre quelque chose à quelqu'un, lui et Shojiki sont les mêmes.

N'empêche qu'il est imposant ...

Karasu : Fais du mal à quelqu'un auquel je tiens et je ferais en sorte que tu ne puisses plus marcher à jamais, tu comprends ?

Moi : O-Oui ...

Shojiki : Grand-frère, lâche le. Maintenant.

Karasu soupire en me lâchant et s'excusant. Il se frotte la nuque en retournant dans le salon avec les autres.

Moi : Merci, il commençait à me faire peur.

Shojiki : À ta place, j'aurais été flippé depuis longtemps. Il supporte pas qu'on surprenne ses conversations. Et à chaque fois que j'essaye d'en surprendre une, il me voit ou m'entend arriver.