- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi.
C'est tout ce que j'attendais.
Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...
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02 septembre 2019 - Clamart, France - 14H03
La sonnette qui retentit me sort de ma réflexion. J'ouvre à la femme enceinte et lui fait la bise avec un grand sourire.
- Comment va la mama ?
- Charlotte : Exténuée, mais ça va encore. Heureusement que j'ai Antoine avec moi.
Je lui sers un thé et me prends ma boisson préférée. Elle veut croiser les jambes, mais grimace en sentant son ventre gêner le placement de celles-ci. Les aléas de la grossesse.
- Tu n'as plus de nausées ?
- Charlotte : Non, je suis assez chanceuse, après le 2e mois plus rien.
- Moi avec Idylla-Nella, j'ai eu des nausées jusqu'au bout, et même si ça à duré 6 mois, c'était insupportable.
Elle me regarde en coin avant de baisser ses yeux sur sa main présente sur sa bosse qui prend de plus en plus de place.
- Charlotte : Je ne sais pas comment tu fais, en y pensant, j'ai déjà envie de pleurer.
Je fais une moue qui doit plutôt ressembler à une grimace et sort une boite du placard de l'entrée. Je l'ouvre, sors le seul body présent, la tétine rose et plusieurs photos. Plus en dessous, je retrouve un bracelet de naissance et le doudou.
- Mon bébé aurait eu un père comme Flav, je ne m'en serais pas remise. Quand je vois comment il se comporte, comment il te regarde...C'est tout ce que je n'ai jamais eu de la part du paternel.
Je lui donne ma photo préférée, qu'elle regarde attentivement.
- Charlotte : Elle est magnifique.
- Oui, elle l'était...
Je range tout en laissant la boite sur la petite table. Trop de mauvais souvenir dans seulement un petit compartiment en carton décoré de fleurs rose.
- Charlotte : Tu sais, à part toi et Chloé que je vois un peu moins, je ne suis pas adepte des amies féminines. Je passais mes journées à la maison, je changeais les meubles de place toutes les semaines. Ça agaçait beaucoup Antoine d'ailleurs.
- Je le comprends.
On rigole, puis je vais chercher des gâteaux dans la cuisine, car je commence à avoir faim et je pense que celle qui mange pour 2 personnes également. Quand je m'installe à nouveau, elle se jette sur l'assiette.
- Eh bien, ce bébé est un glouton.
- Charlotte : Il ne me laisse aucun répit...
Elle s'arrête pour mâcher et avaler puis reprend la parole.
- Charlotte : Bon, avec Anto, on a parlé hier soir. Mathieu va être parrain, ce qui me paraissait logique, et je voulais que tu sois la marraine.
Je m'étouffe avec mon bout de biscuit, je bois un peu d'eau pour faire passer ça puis remet mon regard dans le sien.
- T'es sérieuse ?
Elle hoche la tête, et ça suffit pour que je la prenne dans mes bras.
- Charlotte : Alors t'es d'accord ?
- Bien évidemment que je suis d'accord ! Je suis trop contente !
- Charlotte : Tu m'accompagnes demain à l'échographie ?
Si mes souvenirs sont cohérents, cet écho doit être celle ou elle découvre le sexe. Je ne sais pas si je vais pouvoir rester neutre, les mauvais souvenirs remontent facilement.
- Oui, mais seulement si tu me laisses organiser ta baby shower, je n'en ai pas eu, et ce serait un honneur pour moi.
- Charlotte : oh, ça me sauverait, je déteste organiser ce genre de chose !
- Oh moi, j'aime bien, mais le temps va manquer, donc je vais faire appel à une organisatrice.
- Charlotte : Ah non ! Tu ne vas pas payer pour nous, c'est hors de question !
Elle est mignonne.
- Ce sera mon cadeau de naissance, et tu n'as pas le choix.
- Charlotte : Mathieu, sors de ce corps.
Je pars en fou rire et elle me suit.
- Il n'y est plus depuis ce matin pourtant.
- Charlotte : Oh non, c'est écoeurant l'image.
On continue à s'esclaffer pendant 2 minutes avant que la future maman ne se tienne le ventre en me disant qu'il faut qu'on s'arrête avant qu'elle ne se fasse pipi dessus.
30 minutes plus tard, mon copain et son fiancé arrivent finalement de leur rendez-vous de cette après-midi.
Le Brun rejoint sa compagne après m'avoir fait la bise. Sa main se pose sur le ventre arrondi tandis que le blond jette un œil à la boite après m'avoir déposé un petit bisou sur les lèvres.
Le deuxième couple présent part après qu'on ait pris un verre ensemble puis je retourne m'affaler dans le canapé. Le polonais me lance un regard pour me demander l'accord de regarder, que je lui donne non sans hésiter.
Je lui montre toutes les photos, en insistant sur celle que j'aime le plus.
- Mathieu : Elle était magnifique. Vraiment. Une princesse majestueuse et combattante.
Je lui souris, mais je sais que si j'ouvre la bouche, je me mets à pleurer. C'est compliqué, et je sens que ça va l'être encore plus demain.
Il change de sujet en voyant ma tristesse sûrement et me parle de mon ancien crew.
- Mathieu : Tu m'as jamais racontée comment tu as intégré ton groupe de chanson d'ailleurs.
- Ah ça...J'étais au lycée avec Camille, on ne traînait pas beaucoup ensemble mais un jour avec Chlo on s'amusait à chanter, vraiment n'importe comment et elle nous a parlé de Vocal Revolutions. J'avais vraiment besoin de sortir, d'échapper à ma tante et de m'aérer l'esprit tout simplement. Au début, c'était sympa, j'ai appris plein de trucs, le beatbox tout ça, et j'apprends vite alors je suis rapidement devenue un pilier du crew. Ensuite, je voulais et faisais de plus en plus de numéro avec de vrais instruments, parce qu'un accompagnement musical digne de ce nom, c'est incroyable. Ils n'étaient pas d'accord, car c'est d'abord un groupe a cappella, je me suis écrasée, car j'étais fiancée et pas en bonne situation personnelle. Je n'allais pas tout gâcher et rater la seule sortie qui m'était autorisée.
- Mathieu : Je ne savais pas que c'était si compliqué pour toi. Tu sais, nous, on parle quand y a un quetru qui ne va pas entre nous.
- Ouais, mais vous n'êtes pas beaucoup dans le Panama mon cœur, nous, on était dans la trentaine.
Il lève un sourcil avant de s'approcher de moi.
- Mathieu : Comment tu m'as appelé là ?
- Mon cœur...
Il se jette sur mes lèvres pour m'embrasser langoureusement.
- Reste ici ce soir...
- Mathieu : Je laisse Syn tout seul trop souvent en ce moment. Je ne peux pas, il va faire des bêtises.
- Alors amène-le, prends ses gamelles, tout ce qu'il faut et voilà, problème réglé.
Il se lève, en restant sur mes lèvres avant de passer le pas de la porte, me disant qu'il revient très vite.
•••
Bonjour mes petits Joro' ! Vous êtes de plus en plus nombreux c'est un bonheur !
Que pensez-vous de l'histoire ? Un commentaire sur ce que je pourrais améliorer ou rajouter me ferait extrêmement plaisir.
