PDV VALENTINA
11 mars 2020 - Commissariat de Clamart, France - 11H57
Je serre la main d'Ahmed, lui souhaitant un bon week-end. Le blond réapparaît et reprend sa place, enfin plutôt MA place, sur la chaise.
Il prend un air sérieux, se recoiffe et pose ses mains sur le bureau.
- Mathieu : Mademoiselle Saadé, je vous en prie rentrez, et fermez la porte derrière vous s'il vous plaît.
À quoi il joue ? Monsieur s'impatiente et fait donc du bruit en tapotant ses doigts à tour de rôle très rapidement sur le bureau.
- Mathieu : Allez, on se dépêche ! Je n'ai pas votre temps, je ne suis pas un simple employé, j'ai une réunion qui m'attend mademoiselle ! Prenez place sur la chaise face à moi.
Je m'avance en roulant des hanches de façon très prononcées, et je vois déjà son regard changer. Le petit coquin aime ce jeu et ce que l'on pourrait faire par la suite.
Je m'assois, croise les jambes et me redresse, pour paraître crédible.
- Pourquoi m'avoir convoqué monsieur Pruski ?
J'essaie de ne pas rire et je vois que lui aussi se retient comme il peut. On est vraiment un couple de gamins, ce n'est pas possible.
- Mathieu : Les plaintes s'accumulent, travailler à vos côtés est devenu impossible pour mes employés, comme une poignée d'entre eux me l'ont rapportés, et je cite "sa beauté nous déstabilise trop".
C'est trop mignon et en même temps trop chelou. Je ne sais pas quoi répondre.
- Mathieu : Même si entre nous, je pense que c'est plutôt votre cul qui les déstabilise.
Et voilà, encore une fois, la mignonnerie est gâchée. Le romantisme et mon copain, c'est toujours compliqué.
- Ce que vous pouvez être indécent monsieur Puteski.
- Mathieu : Ai-je vraiment entendu Puteski ?
Un de ses sourcils se lève, outré par mes paroles. Je me remets sur mes jambes et avance lentement vers lui. Il se recule me voyant arriver, et je m'assois sur ses genoux, à califourchon.
- Qu'allez-vous faire ? Me punir ?
- Mathieu : Je m'occuperais de ça ce soir mademoiselle Saadé.
Il embrasse mon cou, puis caresse ma joue droite. Très tendrement, tellement que j'ai l'impression d'être fragile.
- Mathieu : T'es tellement magnifique Nana...Même avec un œil abimé et le visage tuméfiée, tu restes hyper belle.
Les larmes me montent aux yeux. Très touchée par sa déclaration. C'est tellement rare avec lui. Je dépose ma bouche sur la sienne, et une bataille de langue commence.
Si on continue, on va vraiment finir par faire l'amour dans mon bureau.
- On va manger ?
Sa tête retombe lourdement sur mon épaule et il commence à bougonner.
- Mathieu : Oh, mais on était bien partit là...
- Oui, bah, j'ai faim.
- Mathieu : J'oublie pas le Puteski.
Je ferme ma porte, prévient Marine qu'on se revoit lundi et reprend le trajet de la voiture, toujours sous les regards indiscrets de tout mes employés.
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11 mars 2020 - Maternité, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, France - 14H45
Le décoloré toque doucement à la porte, puis entre dans la chambre. Charlotte se redresse dans son lit tandis que Flav sort de son semi-coma.
Eh bien, ils découvrent la joie de devenir parents. Et la fatigue qu'accompagne ce rôle.
J'embrasse la nouvelle maman sur la joue et fait de même avec le papa. Je me penche sur le berceau, pour y voir la petite fille découvrir ses mains, une tétine dans la bouche.
- Charlotte : Est-ce que tu veux la prendre ?
Question compliquée. Je veux porter ma filleule, mais je sais que quand elle va se retrouver dans mes bras, je vais directement fondre en larmes, et je ne veux pas craquer devant eux.
J'aurais l'impression de gâcher un des meilleurs jours de leur vie.
Mais quand elle pousse un petit son qui ressemble plus à une exclamation qu'à un bâillement, je craque et hoche la tête.
Flav la dépose dans les bras, je soutiens ses petites fesses et sa tête minuscule. Elle est tellement belle.
- Oh, on t'a ramené un ensemble pour Lucie, tient Mathieu donne lui.
Cha' ouvre le paquet cartonné et en sort un petit ensemble veste et pantalon en laine marron.
- Charlotte : Oh il est top ! J'en cherchais un en plus, mais tout ce que j'ai trouvé en laine, c'était trop rêche pour la peau d'un bébé, et ça ne me semblait pas confortable, celui-ci est tout doux, c'est parfait.
- Flav : Tu veux lui mettre ?
Mes yeux ne quittent pas la crevette, et les larmes me montent aux yeux. La porter est une chose, mais l'habiller reste une des seule chose que j'ai pu partager avec mon Idylla-Nella, et ça me fait terriblement, mal au cœur.
- Non, met lui toi, je ne veux pas aller trop vite.
Il hoche la tête en posant une main délicate sur mon épaule.
Je m'assois sur le lit, et souris à celle qui est devenue le troisième mousquetaire de notre nouveau trio déjà composé de Chloé et moi par le passé, même si mon sourire n'atteint pas mes yeux.
- Charlotte : Pourquoi tu dis ne pas vouloir aller trop vite ? De quoi tu as peur Val ?
Mon regard dévie sur les deux amis qui s'occupent de Lucie et revient sur Charlotte qui attend une réponse.
- J'ai peur d'en faire trop. Ce n'est pas ma fille, c'est la tienne, et je ne veux pas que mon manque se répercute sur vous. J'ai peur de me l'approprier d'une certaine manière.
- Charlotte : Tu sais, je ne t'ai pas mis marraine pour rien, j'aurais très bien pu mettre la sœur d'Antoine ou même Chloé ou Adèle. Et je ne t'ai pas choisie juste parce que tu es la compagne de Mathieu.
Je ne vois pas où elle veut en venir, qu'est-ce qu'elle essaye de me dire.
- Alors pourquoi ?
- Charlotte : Parce que je sais que quand tu la garderas, quand je ne serais pas là et qu'elle aura besoin de quelqu'un, alors tu seras là, et tu seras la deuxième maman dont elle aura besoin. Tout comme Mathieu a le rôle de deuxième papa. Et on attend la même chose de lui, qu'il la protège, et on sait qu'avec vous, elle sera considéré comme la chose la plus merveilleuse et précieuse au monde.
J'essuie les larmes qui ont coulé et la prends dans mes bras. Tellement reconnaissante de ce qu'elle vient de me donner.
•••
Bienvenue à la petite Lucie ! J'espère que vous allez bien ?
Koeur, Lulu <3
🧡🧡🧡
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𝑴𝒂 𝑵𝒂𝒏𝒂 | 𝑷𝑳𝑲 | TERMINÉE |
Fanfiction- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi. C'est tout ce que j'attendais. Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...