- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi.
C'est tout ce que j'attendais.
Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
07 septembre 2019 - Clamart, France - 12H50
Je monte côté conducteur en écoutant le polonais râler sur le siège passager. Il répète inlassablement que si on a un accident, il aura eu raison d'avoir été réticent à me laisser la voiture. MA voiture.
Je prends la route vers la petite fête en suivant le GPS sur mon téléphone accroché grâce au support présent à côté du volant.
Je jette un œil à sa tenue, il a fait un effort aujourd'hui. Chemise et jean, mais toujours ses baskets au pied. De mon côté, j'ai enfilé une petite robe marron qui se porte avec une chemise blanche en dessous, avec des cuissardes en velours de la même couleur que la robe.
Le blond est encore bien défoncé, et il se comporte comme un enfant.
Bouderies, chantage, comédies, tout y passe depuis qu'on est sorti du lit.
Quand on arrive, la masse de voitures sont présentes, ce qui rend difficile le fait de me garer. Mathieu insiste sur la portière avant de se rendre compte que la sécurité été mise.
- Mathieu : Ouvre les portes, il faut que j'y aille !
Je soupire en continuant mon créneau, mais le voir s'agiter me perturbe. Il est chiant.
- Arrête de bouger comme ça, j'arrive pas à me garer. Attendre 2 minutes ça ne va pas te rendre plus en retard qu'on ne l'est déjà.
Il croise les bras, tourne sa tête vers sa fenêtre et soupire.
- Mathieu : Je voulais aller dans la piscine...
J'expire bruyamment puis mets le frein à main. Plus jamais il consomme autant, parce que je ne vais pas supporter ça tout le temps.
- Tu ne vas pas aller dans la piscine mathieu, on est venu pour la baby shower, pas pour une pool party. Dis-moi au moins que tu as pensé à emmener le cadeau ?
Il réfléchit avant de hausser les épaules. Ce n'est pas possible. Je sors en claquant la porte et ouvre le coffre pour y voir le petit sac blanc sur ma bonbonne à oxygène.
Il en a de la chance.
Je reviens devant la voiture pour le voir sur son téléphone, apparemment pas décidé à sortir. J'ouvre sa portière, mais l'enfant m'ignore.
- Bon, tu viens ?
- Mathieu : Non, si je ne peux pas sauter dans la piscine alors ça va être nul, je le sais d'avance.
Il le fait exprès, ce n'est pas possible autrement. C'est une caméra cachée ?
- C'est une fête pour découvrir le sexe de ton ou ta future filleul/le, tu veux vraiment continuer à bouder ?
Il relève rapidement la tête avant de sortir de la voiture et de commencer à marcher vers la porte d'entrée. Je ferme sa porte et sors les clefs pour verrouiller la voiture.
- Mathieu : BON alors ? Tu te dépêches ? Les gens nous attendent !
Sérieux ? C'est l'hôpital qui se fout de la putain de charité là ?
Je le rejoins et appuie sur la sonnette. Une personne en jean noir et en chemise blanche nous ouvre avec un grand sourire.
- Monsieur Pruski, mademoiselle Saadé ? Nous n'attendions plus que vous.
Elle nous accompagne dans le jardin, ou le polonais rejoint ses potes tandis que je vais voir les deux seules filles que je connais ici, la future maman et la nymphomane.
Après 5 minutes à parler, je repère au loin la responsable de cette petite fête et la rejoins en lui serrant la main. On parle de l'organisation de l'après-midi puis vient le sujet que tout le monde veut aborder, l'argent.
- Avez-vous reçu le premier chèque d'acomptes que j'ai fait déposer dans votre agence ?
- Responsable : Oui, oui oui, je l'ai bien réceptionné, néanmoins une de mes employées s'est faite porter pale, j'ai donc dû trouver quelqu'un en vitesse hors de mon agence.
Je ne vois pas où elle veut en venir, je pense qu'elle le voit, car elle enchaîne très vite.
- Responsable : Je ne peux pas la payer déclarée, car elle ne travaille pas officiellement pour moi, je dois donc régler cette personne au Black comme on dit.
- Oh, bah, d'accord, ce n'est pas dérangeant ne vous inquiétez pas. Si vous voulez, je paye cette dame ce soir et on déduit ça du devis ?
- Responsable : Ça me va parfaitement ! Le taux horaire convenu était de 12 euros de l'heure, elle est arrivée à midi.
J'acquiesce pour pouvoir m'échapper et rejoindre le rappeur qui ne fait que m'appeler comme un gamin derrière moi, entouré de ses amis eux aussi rappeur.
Je le rejoins et quand je suis à ses côtés, son bras passe derrière mon dos.
- Alors c'était donc vrai, tu sors, toi, le polak nerveux, phobique de l'amour, avec une cheffe d'entreprise ?
Celui qui a pris la parole est noir de peau, et ses dreads prennent beaucoup de place sur sa tête. Un petit métis est accroché à sa jambe, et regarde un téléphone qui diffuse un dessin animé.
- Mathieu : Alors, bah, Valentina, je te présente 1995, S-Crew, L'Entourage en bref toute la petite bande avec laquelle j'ai commencé à rapper, je ne vais pas te citer tous les groupes présents.
Je souris à tout le monde et ils commencent à discuter avec moi, mais je vais vite rejoindre mes 2 potes, qui sont maintenant accompagnées de nombreuses autres femmes.
Elles me disent toutes à qui elles sont mariées où avec qui elles sont venues. Cha' me prévient discrètement que c'est que les compagnes officielles, elle ne voulait pas de simple coup d'un soir ou d'une conquête du mois pour un truc si important.
Et elle à totalement raison.
Je m'entends bien avec Adèle, Nora et Lou, les femmes de Doums, Nekfeu et Sneazzy. Les deux derniers, je connais, mais le premier ne me dit rien.
Quand le petit de tout à l'heure fonce dans sa jupe pour s'y accrocher, je comprends que le gars au dreads est donc son mari.
Les minies pâtisseries défilent, les photos et les rires emplissent le jardin, l'ambiance est vraiment au top.
Mais il a fallu que les hommes, comme d'habitude, fassent n'importe quoi.
Devant nos yeux ébahis, ils se jettent mutuellement dans la piscine, aidés par un Doums très heureux de jeter tous ses potes dans l'eau.
Quand il ne reste que lui, il lève les bras en riant diaboliquement, mais son fils, qui n'a cessé de rire devant la scène, veut faire comme son modèle.
Ismaël cours donc vers son père, et le pousse pour qu'il rejoigne à son tour, ses amis.
