PDV MATHIEU
22 février 2020 - Paris, France - 18H25
Je prends les clés des mains de Valentina avant de descendre en 8e vitesse.
Je vais les buter, on ne va même pas retrouver un de leur poil. On ne va rien retrouver.
Je passe dans le hall vide, et retrouve le Panama accompagné de plein d'autres jeunes devant le bâtiment d'en face, celui de Nourhanne.
Ils me saluent, mais je ne réponds pas, focalisé sur la voiture mal garée devant la porte.
J'ouvre le coffre, et reçois un morceau de mousse sur le front. Un des deux connards me regarde, étonné.
- T'es sérieux là ? Tu crois que c'est en me lançant un truc tout mou que je vais être désorienté et vous laisser partir ?
Ils sont trop cons, c'est ouf.
Quand Nana apparaît, je vois le Panama courir vers moi, Zeu regarde ses plaies puis son coffre.
- Zeu : J'appelle une ambulance et les flics.
Je lève mon poing pour commencer à taper à tour de rôle les deux gars, mais Kofs attrape celui-ci et me tire à l'écart.
- Kofs : Te fou pas dans la merde, tu t'occuperas d'eux quand ils seront en prison, tant que t'as les contacts, tout se fait. Et je t'en dois une, alors je pourrais aisément t'aider.
- T'essaies de me faire comprendre quoi ?
- Kofs : Que tu pourras aisément te venger quand ils seront derrière les barreaux.
Je hoche la tête et la tourne pour chercher ma copine des yeux. Je la trouve avec Soso, SCH et Jul, son masque de retour sur son nez.
Ses deux grands-frères de cœur redescendent avec ses dossiers médicaux, en attendant les médecins.
Une voiture noire ouvre le bal en se garant juste à côté de l'Audi. Deux gorilles en sortent, ils n'ont pas l'air en très bon état non plus.
Le plus âgé donne deux clés USB à sa patronne, je suppose.
- Valentina : Merci Idriss.
- Idriss : Remettez votre masque, économisez votre souffle. Sachez seulement que l'entreprise est bien gardée.
Je m'approche de ma brune, lui embrasse délicatement le front, avant de relever sa tête, pour analyser encore plus son visage, de plus près.
Son si beau visage...
- Tu ne sais pas comment je me contiens là, actuellement. T'as de la chance que je ne veux pas te laisser dormir toute seule cette nuit, sinon ils seraient déjà en PLS sur le sol, en plein milieu de la cité, et entourés de toute une bande de vrais voyous, prêts à défendre la nana du Polak.
Elle rigole, mais grimace avant de se tenir le ventre et le coté du corps, au niveau des côtes.
Mon regard redevient, je suppose, directement noir, vu comment elle essaie de me détendre avec ses caresses du bout des ongles sur mon avant-bras.
Les frissons putain.
Les poulets débarquent avant l'ambulance, et je reconnais bien la tête des connards du commissariat de Clamart dans les 2 voitures de police.
Les portes claquent et le plus dodu des quatre remonte son pantalon, en avançant, il ne se prend pas pour de la merde celui-là.
Il s'approche de nous, en remplaçant son taser.
On a compris que t'étais armé narvalo.
- Le dodu : Bon, belle brochette là. Allez, on sort tous ses papiers.
- Le jeune : On n'est pas là pour ça, Claude, bon expliquez nous. C'était très confus dans l'appel.
- Ma compagne s'est faite agressée à son boulot, et sous le coup de la panique, elle a mis les agresseurs qu'elle a réussi à assommer dans son coffre.
- Le vieux : Quoi ? Vous les avez séquestrés ?!
Il commence à sortir ses menottes, donc logique, Nana stresse de fou, ce qui aggrave son essoufflement. Il ne m'écoute pas ou quoi ? Il ne voit pas les marques qui recouvrent sa peau ? Il n'écoute pas ce que je dis ?
- SCH : Tu ne vois pas son visage ? S'ils ne l'avaient pas agressée, elle ne les aurait pas mis dans son coffre.
C'est français ce qu'il vient de dire ?
- Le vieux : Y'a des preuves de ça ?
Putain, ça me dégoûte. Maintenant, en France, quand une femme se fait agresser, elle doit avoir des preuves sinon on ne la croit pas. Heureusement qu'ils n'ont pas essayé de la violer, on lui aurait parlé de sa tenue.
On lui donne une des clés USB, tandis que Zeu ramène son ordinateur portable. Les 4 policiers suivent attentivement la vidéo, que je ne veux pas regarder pour le moment, avant de hocher la tête.
Les deux dans le coffre sont arrêtés, non sans qu'ils se débattent.
- Léo : Non ! C'est un coup monté ! C'est elle qui a commencé ! En plus il n'y a pas de caméra, elles n'étaient pas en route à ce moment-là !
- Le barbu : Eh bien nous, on te dit qu'il y'avais des caméra car on a bien vu les images.
- Léo : C'est un montage ! C'est un montage ! C'est un scandale ! Vous savez qui je suis moi ? Je suis le patron ! Vous allez le regretter.
- Le vieux : Mais oui, mais oui, et déja comment vous savez que les caméras étaient coupées ?
Bizarrement, seul le silence répond à la question.
Comme c'est bizarre. Non mais quel hasard.
Les médecins arrivent enfin, une équipe s'occupe de Nana, une autre des 2 cons. Quand ils sont "transférables" pour reprendre le terme de l'infirmière, la garde à vue est annoncée, et ils sont emmenés.
Quand je ne les ai plus dans mon champ de vision, mon regard se retrouve tout de suite dans celui de ma copine. Son état semble s'être amélioré.
- Médecin : Bien, il va vous falloir des points au niveau de la tempe et de l'arcade, puis il vous faut passer un scanner et des radios pour écarter la présence de commotion cérébrale et vérifier au niveau des cotes et du ventre aussi.
La brune se lève pour rejoindre le camion, tandis que les deux policiers restant lui donnent rendez-vous demain pour le dépôt de plainte.
Je me tourne vers les rappeurs, une tête désolé.
- Désolé les gars, on remet ça plus tard ?
- SCH : Vas-y, rejoins ta meuf Polak, on trouvera un autre jour, puis le principal a été dit, c'est bon, on sait le plus important.
Je les tcheks tous un par un, puis prend ma voiture pour rejoindre l'hôpital le plus proche où elle a été envoyée. Sur Paris, bien évidemment, parce qu'ici il n'y a qu'un hôpital psychiatrique et un hôpital militaire vers Meudon.
Comment passer une soirée de merde ? Se taper la route et la passer aux urgences bien sûr.
•••
Ça va, je restée soft dans la réaction du polonais.
Bonne lecture !
Koeur, Lulu <3
🧡🧡🧡
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𝑴𝒂 𝑵𝒂𝒏𝒂 | 𝑷𝑳𝑲 | TERMINÉE |
Fanfiction- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi. C'est tout ce que j'attendais. Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...