PDV VALENTINA
22 février 2020 - Paris, France - 10H25 - 1 mois et demi plus tard.
Mes yeux se lèvent du dossier pour rencontrer ceux de Marine qui me rapporte un porte-documents qui semble remplit.
- Marine : Je te ramène l'organisation pour ton voyage. J'ai fait au plus simple avec des couleurs, les dates de retour sont écrites en gras. Et les lieux que vous visiterez en italique, j'ai envoyé une copie au manager de votre compagnon.
- Merci beaucoup Marine, comme d'habitude, c'est parfait.
- Marine : Également, j'ai un certain Walid au téléphone qui vous demande.
Walid ? Je ne connais aucun Walid pourtant. Voyant mon incompréhension, elle reprend.
- Marine : Il m'a dit de vous dire que vous le connaissez sous le pseudo de Maes.
- Ah oui ! Euh bah d'accord transfert le moi. Ligne 1 s'il te plait.
Elle repart et mes sourcils se froncent. Pourquoi il m'appelle, au bureau surtout. Je commence à paniquer, il est arrivé un truc à Mathieu ?
Mon téléphone bip, me signifiant que le rappeur est connecté au canal demandé précédemment.
Je décroche le combiné et l'amène à mon oreille.
- Oui, bonjour Walid.
- Walid : Salut, je te dérange aps ?
- Non non, pas du tout.
- Walid : Bon, je ne vais pas faire l'hypocrite, et te dire directement ce qui me soûle. J'ai un gars de ma cité qui n'arrive pas à trouver un travail, y a pas longtemps, il a su par quelqu'un qui bosse dans ta boite que le patron, fin du coup la patronne, cherchait un assistant, donc il postule et je te le dis clairement, il est surdoué pour ce poste, il est... Il est... Bref, t'as capté ?
- Oui oui, continue je ne vois pas où tu veux en venir.
- Walid : Je veux en venir que, il a été accueilli comme une grosse merde, qu'on l'a descendu comme pas possible, humilié et surtout traité de "sale arabe". Il est père de famille, et comment tu lui parles ?
- JE TE DEMANDE PARDON ?
- Walid : Alors je veux bien que t'aies trouvé quelqu'un avec plus d'expériences ou un truc dans le genre, mais sur la façon de traiter les gens, faut revoir ta façon de faire Valentina.
- Ok, je t'explique. Ce n'était pas moi, quand je ne suis pas au travail, c'est mon second — que je vais d'ailleurs virer, car ça suffit les conneries — qui s'occupe de tout. Je n'ai jamais donné mon autorisation pour cette embauche, sois dite en passant.
- Walid : Tu vas le virer ?
- Oui, ce sera fait ce soir, lui et son chien de service dégagent de mon entreprise.
- Walid : Bon, d'accord, alors bonne fin de journée.
- Non, attends ! Je peux te donner mon adresse mail, tu me demandes qu'il m'envoie son CV ? Je suis sûr que je peux lui trouver quelque chose.
Je lui transmets tout ça, et raccroche après un échange de politesse. Léo va m'entendre, et il va rentrer chez lui avec un chèque de remerciement.
Oui, je sais, il ne mérite pas, mais c'est la loi. Je ne peux pas l'enfreindre.
Je n'ai même pas le temps de me reconcentrer sur le porte-documents que l'on toque à ma porte.
- Oui, entrez !
Quelle surprise de voir mon chef de la sécurité venir s'asseoir sur une chaise. La seule fois de ma vie ou j'ai pu le voir, c'est lors de son embauche.
- Idriss : Y a un truc louche qui se trame madame Saadé. Je viens d'arriver et je viens d'assister à une scène dans le garage.
- Comment ça ?
- Idriss : Monsieur Léo et Monsieur Bastien sont déjà partis, ce qui déjà est rare, mais le duo a été aperçu en train de scruter les caméras de vidéo-surveillances. Comme s'il voulait mémoriser les emplacements.
Effectivement, et ça se rajoute aux pressentiments que j'ai sur eux depuis des mois. J'avais d'ailleurs déjà pris mes précautions.
- Avez-vous fait ce que je vous ai demandé au retour des vacances de Noël ?
- Idriss : Oui, et seuls vous et moi sommes au courant.
- Alors il peut débrancher le circuit des cameras, j'aurais toujours un tour d'avance dans mon entreprise.
- Idriss : N'oubliez pas, jusqu'à ce soir, je suis seul jusqu'à 22 heures avec Tony, car les autres membres de sécurité sont au séminaire contre les risques d'incendies.
J'acquiesce et il part prendre son poste derrière les écrans dans le sous-sol.
___
22 février 2020 - Paris, France - 16H45
Je ferme mon bureau et parcours les couloirs vides de l'immeuble. Oui, ça m'arrive d'être généreuse et de donner leur fin d'après-midi aux employés travaillant dans cette entreprise parisienne.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je baisse la tête vers mon sac à main pour sortir mes clés, mais un choc sur la tempe me fait tomber à terre.
Tous les bruits résonnent dans ma tête par la suite. Je m'appuie sur mes mains pour me relever, mais une succession de coups de pied dans le ventre viennent me couper le souffle.
Quand une accalmie semble pointer le bout de son nez, je me remets sur mes pieds, pour voir Bastien, une arme pointée vers moi. Léo, un pied-de-biche dans la main, une pochette semblant contenir des documents dans l'autre.
- Idriss et Tony ne vont pas tarder, je serais vous, je me résonnerais très rapidement.
- Léo : Les deux gorilles, j'en ai fait mon affaire, ils ne se réveilleront pas avant une bonne heure.
Putain, je suis dans la merde-là quand même.
- Léo : Toi et ton grand-père, vous n'avez jamais pris en considération mon boulot !
- On te donnait et je te donne toujours 35 % du chiffre d'affaires, que veux-tu de plus ?!
- Léo : PLUS D'ARGENT !!
Donc c'est pour avoir plus de thunes qu'il a fait toute cette mise en scène ?
- Léo : Dans cette pochette, y'a les papiers de notaires de l'entreprise, je me suis mis l'héritier, tu vas signer ce papier et ensuite Bastien s'occupera de toi.
- T'es complètement cinglé, jamais je ne-
Plusieurs coups de poing sur mon oeil gauche me font taire.
Comment je vais m'en sortir ?
•••
Oui, je vais vous laisser avec ce suspens.
Bonne lecture !
Koeur, Lulu <3
🧡🧡🧡
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𝑴𝒂 𝑵𝒂𝒏𝒂 | 𝑷𝑳𝑲 | TERMINÉE |
Fanfiction- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi. C'est tout ce que j'attendais. Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...