PDV MATHIEU
9 juillet 2020 - Cabinet de Gynécologie, Paris, France - 15H30 -
Ma jambe tremble, aussi impatiente que moi de savoir si Nana est en cloque.
Le concernée remplit le formulaire fourni par la secrétaire, avant de relever les yeux vers moi.
- Valentina : Ça va mon cœur ?
- C'est plutôt à moi de te demander ça, mais oui merci, et toi ?
Elle sourit, très légèrement avant de détourner le regard sur la porte.
- Valentina : Je suis stressée, très stressée. Je... J'ai peur qu'il me dise que c'est négatif, mais je crois que je suis complètement terrifié qu'il nous annonce le contraire. Revivre une grossesse, avec son lot de problème, surtout avec ma santé.
J'attrape sa main, mais avant que je puisse répondre, le médecin vient nous chercher. Il lui désigne la table d'osculation pendant qu'il lit la fiche remplie précédemment.
- Medecin : Bien, je vais procéder à une échographie, on sera fixé. Posez vos pieds sur les étriers, oui voilà.
Il a une vue totale sur sa chatte quand même, je veux bien faire des efforts mais y'a de l'abus, c'est pas sur le ventre les photos pour bébé ?
Mais je n'ai encore rien vu, maintenant, il enfile une capote sur une sorte de grosse bite en plastique puis met du lubrifiant sur le bout.
- Euh, on n'est pas venu pour tester des sextoys, on veut savoir si elle attend un enfant.
Je vois que ma brune se retient de rire, je ne comprends pas.
- Gynécologue : La première échographie se fait par voie vaginale, ça permet de mieux voir le col, les ovaires et le fœtus qui est parfois si petit en début de grossesse.
- Mmh.
Ça me fout les nerfs, mais vas-y j'ai pas le choix, il faut qu'il touche à sa teucha. Ça commence, le doc appuie sur plusieurs boutons avant de tourner l'écran vers nous.
- Gynécologue : Voila l'embryon. Félicitations, vous êtes bien enceinte. Ça remonte à 4 semaines.
Je suis partagé entre être très heureux, et en même temps un stress intense s'empare de mon corps et de mon cœur.
- Gynécologue : Je sais très bien pourquoi vous faites cette tête, ce bébé ira bien, on va tout faire pour que ce soit le cas.
Il la laisse se rhabiller, puis on s'assoit sur les chaises placées en face de lui.
- Valentina : Ne me dites pas qu'il ira bien, si vous n'en n'êtes pas certains.
- Gynécologue : Bon, on reprend le même protocole pour votre première grossesse, mais cette fois-ci, on va accroître les rendez-vous de contrôle. Ça ne change pas, le fœtus va prendre les 3/4 de votre énergie, car il va-
- Valentina : Affaiblir mon cœur encore plus qu'il ne l'est et me prendre tout mon sucre oui, je n'ai pas oublié.
Le médecin lui sourit puis lui tend des papiers. Il prend son téléphone et le bloque entre son oreille et son épaule.
- Gynécologue : Natasha ? Veuillez appeler la secrétaire du diabétologue de mademoiselle Saadé, et prendre un rendez-vous urgent pour cette dernière. Merci.
Le combiné rejoint son socle, et la brune se lève. Les yeux du docteur trouvent enfin les miens. Tiens, je pensais qu'il m'avait oublié ce petit con.
Mais non, je n'ai aucune animosité envers lui, juste, mon esprit n'est pas si compréhensif que moi.
- Gynécologue : Gardez un œil sur elle, et empêchez là d'aller au boulot surtout.
Je ne t'attendais pas mon pote, c'était déjà prévu.
- Valentina : Morte de rire, vraiment.
Je soupire, les hormones, ça commence. Je ne sais pas si je vais y arriver, moi qui étais heureux — enfin à moitié —, maintenant, je subis psychologiquement. Je sais ce qui m'attend, je me souviens très bien de ce que Flav me racontait.
Et ce que je redoute le plus, ce sont les disputes que l'on va avoir tous les deux. Parce que ça va forcément arriver, et même si, au jour d'aujourd'hui, je suis persuadé — grâce à elle d'ailleurs — qu'engueulade ne rime pas avec séparation, j'ai quand même toujours cette peur panique que sur le moment elle me quitte. Surtout avec cette montée d'hormones de femme en cloque.
Elle va payer sa consultation et récupérer la date de son rendez-vous, avant que l'on reprenne la route vers Clamart. Elle reste silencieuse, mais ce n'est pas dérangeant. C'est plutôt apaisant. Le besoin de réfléchir prend le dessus, et ça se comprend.
C'est seulement quand elle se vautre dans le canapé que je reprends la parole.
- Bon, repose toi bébé, je vais au studio et je passe reprendre les garçons de chez mamie en rentrant ce soir.
- Valentina : Oui, si tu ne nous oublies pas encore une fois.
- Mon album est censé sortir dans un mois, désolé de travailler sur mes projets.
Ça me soule qu'elle ne comprenne pas, c'est pourtant elle qui m'a dit de bosser à fond y'a 2 mois quand je lui ai fais part de mon 2ème album. J'ai les nerfs qui montent, et comme elle ne me répond pas, je lui tourne le dos pour vaquer à mes occupations.
- Valentina : Vas-y, va au studio, tu ne sais faire que ça en ce moment de toute façon.
- Tu cherches quoi, Valentina ? T'essaies de me faire chier ? Tu me testes ?
- Valentina : Je dis juste que tu pourrais faire un effort en te rappelant que tu as une famille désormais ! On dirait que tu ne nous aimes pas !
Plus elle crie, plus mes nerfs lâchent. Elle abuse grave dans ses paroles en plus, je sais que je ne suis pas très démonstratif, mais y ai pas à dire des choses comme ça. Je n'ai même pas envie de lui répondre.
Je soupire et reprends mon chemin vers la porte.
- Valentina : Non mais ce n'est pas possible, arrête de fuir merde !
- OH, TU ME FOUS LA HAINE, C'EST BON ?!
- Valentina : Bah, si je te fous autant la haine casse toi, et reviens pas, j'ai pas besoin de toi ! Je vais m'occuper des garçons toute seule !
La voir hausser le ton m'inquiète, mais quand j'essaie de partir pour la laisser seule se calmer, elle crie encore plus. Ce qu'elle me dit me met encore plus la rage, ma fierté est touchée.
- Je n'étais là que pour ton cul t'façon.
Bouche bée. Choquée. Je regrette déjà mes paroles.
- Valentina : Casse-toi de chez moi.
Comme je l'avais prédit, les hormones sont déjà en train de nous diviser.
Je claque la porte, j'irais dormir chez mamie jusqu'à ce qu'on soit calmés.
•••
Ça ne pouvait pas être tout rose.
Koeur, Lulu <3
🧡🧡🧡
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𝑴𝒂 𝑵𝒂𝒏𝒂 | 𝑷𝑳𝑲 | TERMINÉE |
Fanfic- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi. C'est tout ce que j'attendais. Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...