- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi.
C'est tout ce que j'attendais.
Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...
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31 mars 2020 - Jet Privé , Aéroport de Gaziantep, Turquie - 12h54
On monte dans l'avion pour rejoindre une ville libanaise dont je ne me souviens plus du nom.
La journaliste, Lila, est plutôt sympathiques. Tout comme Camille sa caméraman. Je vois bien comment elle me regarde, mais je n'y fais pas attention du tout.
Seule Nana est belle à mes yeux.
Je lève les yeux au ciel, voilà que je recommence à parler comme un fragile.
- Valentina : Lila ? Je suppose que tu as fait des recherches préalables sur ce que l'on va voir, dis moi ce que tu as trouvé.
Ça, ça peut être intéressant. La blonde va être contente, je vais être attentif à ce qu'elle dit.
- Lila : Alors on va visiter un hôpital à Wadi Khaled, une maternité plus précisément, à la frontière avec la Syrie. Des travaux doivent avoir lieu pour pouvoir stocker plus de matériels. Ils aimeraient le rénover, mais l'argent manque donc ils attendent beaucoup de notre visite. Que ce soit de la visibilité pour augmenter les dons ou que ce soit de l'argent directement.
Elle hoche la tête.
- Valentina : Bien, un conteneur remplis de matériels et de vêtement pour bébé est en route également.
Et en plus de ça, elle va leur remettre un chèque plus que généreux.
Bon en même temps qu'est-ce que 1 million pour une femme qui entasse 18 milliards sur un compte en banque ?
Une heure d'avion plus tard, on descend puis on vient se faire escorter par des policiers.
Pour une fois que leur compagnie ne me dérange pas.
On arrive très vite devant un établissement délabré. Si, délabré que l'on a peur qu'il s'effondre à tout moment.
Comment des enfants, peuvent-ils naître dans ce genre d'endroit ?
C'est en voyant ça que j'ai envie de sortir un gros vive la France dans mes sons. Elle nous apporte tellement, mais on s'en rend compte seulement en quittant de territoire pour aller voir la misère.
Une dame voilée, la responsable, vient à notre rencontre, serre la main de Valentina avant de faire de même avec celle de Lila, Camille et la mienne.
Elle se présente, elle s'appelle Linda.
On entre, et l'intérieur n'est pas mieux que l'extérieur. Vraiment, ça me fait un truc de voir ça. Des cris nous parviennent et le regard interrogateur de Nana pousse Linda à nous donner une explication.
- Linda : Une femme est en train d'accoucher, c'est assez douloureux et c'est un accouchement à risque.
Il n'y a pas de chambres, les femmes sont seulement séparées par des rideaux, et le bébé est posé dans un petit bac plastique recouvert d'une couverture.
