Black Bikers, Tome 2 : La brebis égarée

Chapitre 35

Point de vue Cassie

Un bruit sourd me fait sortir de mon sommeil alors que j'entends une voix dépasser la brume qui m'enveloppe encore. Je grogne en donnant un coup dans le vide et entends bientôt un rire.

— Allez, descends ! Descends !

— Hmmmm !

Je comprends rapidement que Niles se bat avec Browkie pour qu'il dégage du lit, mais je suis encore dans un état de somnolence qui ne me permet pas de l'aider.

Mais quand Browkie sort du lit, il me marche dessus et me sort de mon sommeil dans un sursaut, alors qu'il court déjà vers la porte que Niles referme derrière lui.

Je fusille du regard la porte, mais laisse rapidement retomber ma tête dans l'oreiller en grommelant. J'entends le rire de Niles derrière moi alors qu'il se change et finit par me rejoindre sous la couverture.

Quand je le sens à côté de moi, je quitte mon état de somnolence et me dandine jusqu'à finir contre lui. Il m'accueille aussitôt en enroulant ses bras autour de mes épaules pour que je puisse me poser contre son torse et je soupire de plaisir en retrouvant son odeur.

— Ça a été ? finis-je par marmonner.

— Oui, tout va bien, mon cœur. On parlera demain.

Je grogne doucement en frottant mon nez contre son menton et apprécie sentir sa légère barbe contre ma peau. Je finis même par relever légèrement la tête pour le mordre avant de me remettre contre lui.

— Je veux juste savoir.

— Oui, ça a été. Le président va contacter les Red Blood pour voir avec eux.

— Et Sean ?

— Il s'est fait engueuler d'avoir été assez con pour accepter un truc aussi débile que ça, avec tous ses potes, mais il va bien.

Je hoche la tête en esquissant un sourire. Doucement, je le sens passer sa main dans mes cheveux et ses caresses m'apaisent. Je relève doucement ma jambe pour la poser entre les siennes et monte un peu plus contre lui alors que je l'entends sourire.

— Et sa famille ?

— Le président va voir avec les Red Blood dans la matinée.

— Hm. Tant mieux.

Il attrape mes cheveux et les caresse jusqu'à la pointe, ce qui me fait frissonner. J'adore ça et je me mets même à ronronner dans son cou en me pressant davantage à son corps.

— J'aime bien te savoir dans mes fringues.

Je souris en déposant un petit baiser dans son cou.

— Ils sont confortables et ils sentent toi.

Son petit rire me fait craquer et je dépose un nouveau baiser sur sa peau, mais il finit par se retourner de façon à être face à moi. Son bras sous ma tête me fait office d'oreiller alors que je grogne du mouvement. Jusqu'à ce que je voie son sourire si doux que le mien s'y reflète.

Nous nous regardons de longues secondes ainsi. Le temps s'allonge et je me retrouve tellement apaisée que le sommeil m'échappe. Je suis simplement là, à le fixer, l'âme en paix. Je pourrais rester comme ça encore des heures, mais finalement, j'ai envie de me rapprocher de lui. De le sentir encore plus.

Alors je colle mon corps au sien en me rapprochant et finis par déposer un doux baiser sur ses lèvres. Puis, je glisse ma tête sur son biceps et le regarde.

Son bras libre s'enroule autour de mes hanches et m'attire encore davantage contre lui et je le respire avec désir et besoin. Ça me semble si nécessaire que je finis par glisser mes mains contre son torse.