Black Bikers, Tome 2 : La brebis égarée

Chapitre 17

Point de vue Niles

Je n'ai jamais éprouvé ce que je ressens pour Cassie. Je n'ai jamais été aussi intimement convaincu qu'une femme était autant faite pour moi. Avec ses parts d'ombre et de lumière. Avec son enfer et son paradis. Avec ses sourires et ses larmes.

C'est une évidence depuis la première fois où j'ai posé mon regard sur son sourire à travers une photo de Lia. J'ai su à ce moment-là.

Alors qu'elle dort à côté de moi, son bras en travers de mon torse et l'une de ses jambes entre les miennes, je n'ai jamais été aussi sûr de ma vie.

Forelsket.

Comme pour le kilig, le forelsket est un autre mot qui n'a aucune traduction. Alors que je passe d'un forum à un autre pour en découvrir d'autre et pouvoir lui en parler, le forelsket est celui qui représente parfaitement le moment que je traverse.

Pour les Norvégiens, ce mot définie le bonheur progressif que l'on ressent quand on est en train de tomber amoureux. Un si beau mot qui mériterait sa traduction dans notre langue.

Forelsket.

Je le ressens d'autant plus quand je sens Cassie bouger dans son sommeil jusqu'à se retourner et se glisser contre mon torse.

Après notre conversation, j'ai perçu le bouleversement dans son regard et la fatigue l'envahir. Le risotto était froid, nos cœurs trop pleins, la vie trop compliquée... Je lui ai proposé d'aller se reposer.

Elle s'est endormie en quelques secondes, alors que je la regarde, sans comprendre tout ce qu'elle émerge en moi. De temps en temps, je retourne sur mon portable pour faire des recherches ou pour m'occuper l'esprit, mais je reviens systématiquement à elle.

Alors, quand elle s'enroule autour de moi, tout mon corps l'accueille sans hésitation. Je pose mes mains dans son dos et la caresse alors qu'elle se met à ronronner dans mon cou. C'est si attendrissant et nouveau, que je ne peux m'empêcher de sourire en déposant un baiser sur son front.

— Hmm...

Je vois ses yeux papillonner, sans qu'elle n'émerge complètement, juste le temps de me regarder et de revenir contre moi, enfonçant son visage dans mon cou.

— Niles ?

— Oui ?

Elle secoue la tête et palpe mon corps de sa main.

— Je voulais vérifier si c'était un rêve ou pas.

Je ris en approfondissant mes caresses jusqu'à ses cheveux qui lui font pousser un petit gémissement de plaisir.

— Et qu'est-ce que tu en penses ?

— Tu es trop chaud pour être une illusion. Comment fais-tu pour être si brûlant ?

Elle se pelotonne contre mon corps et je ne fais que sourire en lui ouvrant grand les bras.

— C'est fait pour te réchauffer.

— Alors c'est parfait.

Elle reste donc comme ça de longues minutes, sans rien ajouter, replongeant dans le sommeil. Mes caresses continuent jusqu'au moment où elle dépose un baiser dans mon cou.

Tout mon corps réagit en frémissant. Je m'immobilise, le souffle coupé, alors qu'elle frotte son nez froid contre l'arête de ma gorge, jusqu'à y déposer un nouveau baiser.

La moindre de ses caresses me bouleverse, j'ai envie de la serrer plus fort, de l'embrasser jusqu'à perdre mon souffle... J'en meurs d'envie. Alors, lorsqu'elle se redresse pour mordiller ma mâchoire, mon souffle s'accélère.