Black Bikers, Tome 2 : La brebis égarée

Chapitre 16

Point de vue Cassie

J'esquisse un sourire alors qu'il dépose une assiette fumante sur la table basse en fronçant du nez.

— Je te jure que je ne vais pas renverser mon assiette sur le canapé.

Il me jette un simple regard alors que je la récupère et la pose sur mon genou alors qu'il s'installe par terre pour manger au-dessus de la table.

Rapidement, je le rejoins pour ne pas risquer de faire une bêtise. Il semble tenir à ce genre de chose, alors je ne vais certainement pas m'imposer. Au contraire, ça me fait plaisir de m'asseoir à côté de lui pour manger.

D'autant plus quand il me sourit en déposant un baiser sur mon nez.

— Tu peux rester sur le canapé.

Je secoue la tête et enfonce ma fourchette dans le risotto qu'il nous a concocté.

— Je préfère manger à côté de toi.

Il plaque sa cuisse contre la mienne et sourit simplement, alors que nous commençons à manger.

Browkie continue de courir dans le jardin à l'arrière, mais je n'y prête pas vraiment d'attention. Je préfère admirer Niles discrètement. C'est doux et rassurant.

Il fait semblant de ne pas capter mon attention, mais il finit par rougir en me jetant des petits coups d'œil.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Je secoue la tête sans répondre.

Je me sens bien depuis que je suis dans cette maison. La présence de Niles m'apaise. J'ai davantage l'habitude d'être avec des hommes brusques et violents, mais Niles en est l'opposé. Il est doux et tendre, il m'écoute et me parle, il a cette flamme dans le regard qui me donne envie de me jeter à corps perdu contre le sien et lui faire confiance.

Je ne me sens pas capable de le faire, mais j'aime le fait de savoir que c'est possible.

Il continue de me regarder, attendant ma réponse, jusqu'à ce que son portable se mette à sonner dans la cuisine. Il fait la moue, caresse doucement ma joue et se lève pour aller y répondre.

— Ouais ?

Il revient dans le salon d'un air nonchalant que je trouve absolument craquant. Alors qu'il ne porte pas sa veste en cuir, je peux admirer ses épaules droites et ses hanches fines, témoignant d'une musculature soignée et puissante.

Après avoir eu la possibilité de toucher ce torse tonique, j'ai conscience de sa force, mais j'aime aussi cette intimité qui me permet de le voir et de m'en abreuver. Il ne l'utilise pas pour me soumettre. Jamais.

— Elle est arrivée hier, avec une patte blessée. [...] Je lui ai déjà donné son traitement tout à l'heure. [...] Ugo ferait mieux de se taire. [...] Très bien. Si tu as besoin, appelle-moi. Urgence uniquement.

Lorsqu'il raccroche, il se laisse tomber à côté de moi et pose son portable sur la table malgré tout, en mettant les notifications sur sonnerie. Cette façon cachée de s'inquiéter m'attendrit alors que je repose ma fourchette pour me tourner vers lui.

— Niles ?

Il relève la tête pour plonger son regard dans le mien et arque un sourcil amusé devant mon attention.

— Hm ?

— Pourquoi tu es vétérinaire ? Toi... Mais aussi pour le club... ?

Il pose sa main sur mon genou et le caresse en se retournant vers moi. Puis, il hausse les épaules.