Black Bikers, Tome 2 : La brebis égarée

Chapitre 30

Point de vue Niles

Ma chambre a une atmosphère que je ne lui ai jamais connu. Avec toutes ces bougies partout, je me demande si je ne vais pas provoquer un incendie sans le vouloir... Mais alors que la porte de la salle de bains s'ouvre, j'oublie tout ça.

Cassie se tient maladroitement dans l'ouverture de la porte et rougit tout en serrant fermement sa serviette autour d'elle. Mon estomac se tord de nervosité alors qu'elle relève doucement son regard vers le mien tout en mordillant sa lèvre inférieure.

Le moment est chargé d'une émotion si intime que mon cœur bondit dans ma poitrine. Je ne bouge pas, craignant de tout gâcher par mon impatience.

Je n'aime pas quand elle est loin de moi. J'en deviens complètement fou. J'ai besoin qu'elle s'approche, s'enfonce dans mes bras, me touche... J'ai besoin de la regarder, de la sentir contre ma peau, de l'embrasser...

Je perds complètement la tête.

Pourtant, je ne veux pas précipiter quoi que ce soit.

Je m'abreuve de son image. Je la regarde se trémousser seulement couverte de sa serviette alors que l'eau goute encore de ses petits cheveux au niveau de sa nuque, de ses joues rouges par la chaleur de la douche.

Elle est délicieuse.

Puis, enfin, elle s'avance jusqu'à moi. Le temps ralentit tandis qu'elle s'arrête juste devant moi. Elle ne paraît pas vouloir jeter le moindre coup d'œil autour d'elle, ni sur les bougies, ni sur le lit préparé pour son massage, ni sur la bouteille de vin que nous avons ramené. Rien.

Il n'y a que moi.

Et il n'y a qu'elle.

— Ça va ?

Ma voix brise légèrement ce silence, mais n'impacte pas l'émotion qui se dégage de nous. Au contraire, elle esquisse un sourire doux alors que son regard se met à pétiller.

— Ça va et toi ?

Elle se rapproche encore d'un pas, collant son corps contre le mien, faisant s'emballer mon souffle. Elle ne s'en rend pas compte, parce qu'elle empire tout en posant sa main sur ma joue pour la caresser tendrement.

— Ça va, murmuré-je.

La tension dans mon corps l'interpelle malgré tout, parce qu'elle finit par lever ses deux mains pour les poser sur mes épaules et commencer à les masser.

— C'est peut-être toi qui aurais besoin d'un bon massage, s'amuse-t-elle.

J'esquisse un sourire tout en tentant de reprendre mon souffle.

— On verra comment se déroule la soirée, mais normalement, tu ne penseras plus à ça dans quelques minutes.

Elle rit alors que ses doigts sur mes épaules crispées arrivent enfin à me détendre. Je pousse un léger soupir qui retire un malaise de mon estomac et lève enfin les mains pour les enrouler autour de ses hanches.

J'ai tellement besoin qu'elle se sente bien que je me mets une pression monstre sur les épaules. Pourtant, quand elle me regarde ainsi, qu'elle agit aussi naturellement... Toutes mes inquiétudes disparaissent. Elle n'a pas besoin que je me force à donner trop. Elle veut que je lui donne exactement ce que j'ai.

Pour elle, j'aurais toujours tout à donner.

Sans artifice, sans mensonge, sans pression.

— Tu es prête ?

Lorsque je sens la serviette tomber entre nos corps et qu'elle recule d'un pas pour qu'elle atteigne le sol, je sais que c'est sa façon de me le dire, mais je patiente jusqu'à ce qu'elle hoche la tête en revenant contre moi.