Chapitre 52

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Point de vue Cassie

Le reste du séjour se déroule à merveille. Lia passe son temps avec Lisa et sa belle-famille, tandis que je passe la plupart de mon temps avec Rachel, la mère de Niles.

C'est étrange pour moi d'avoir une personne aussi chaleureuse et gentille avec moi, une sorte de figure maternelle comme je n'en ai jamais connu.

— On va où ?

J'ai dormi avec Niles dans sa chambre d'adolescent pendant les trois premiers jours de notre voyage. C'est l'après-midi du quatrième jour qu'il débarque pendant notre après-midi pâtisserie pour me voler à sa mère et m'emmener avec lui.

Je lui demande depuis dix minutes notre destination finale, mais il continue de m'ignorer en m'envoyant un grand sourire par-dessus son épaule. On marche à travers les champs, aux abords des terres Howell, jusqu'à s'éloigner dans les hauteurs. Ce n'est qu'en arrivant vers un énorme ranch que je m'arrête pour reprendre mon souffle, lâchant sa main pour les poser sur mes genoux.

— Je vais mourir, Niles. Tu sais que je ne suis pas très sportive !

— Je vais appeler Bruce et Iris pour leur dire !

La mention de mes deux profs d'autodéfense a le mérite de me faire rire. Je me redresse aussitôt pour lui donner un coup.

— Laisse-les en dehors de ça... Ils vont vouloir me le faire payer à notre prochain cours. Mais sérieusement... On va où ?

— On arrive, alors sois un peu patiente !

— Patiente ? m'insurgé-je. Tu me tires depuis vingt minutes, alors réponds-moi !

— Attends, ferme les yeux !

Je fronce les sourcils, prête à l'envoyer bouler, quand il m'envoie un sourire si tendre et si joyeux que je me tais et soupire en fermant les yeux.

— Alors ? grogné-je.

— Avance encore un peu, fais-moi confiance. On est bientôt arrivés.

— Si je me casse la gueule à cause de toi, Niles, je te jure que je te tue.

— Fais-moi confiance, rit-il.

Avant que je ne puisse répliquer, il m'attrape et me soulève du sol. Je le sens marcher encore de longs mètres, pas tellement essoufflé, jusqu'à ce qu'il s'arrête.

— Je ne veux pas rentrer par effraction chez quelqu'un, murmuré-je.

— Mais non.

Il continue de rire, puis finit enfin par me poser sur le sol. Je grogne et tends les mains devant moi pour m'assurer que je ne vais pas rentrer dans quoi que ce soit en marchant, mais je ne rencontre que son torse dur et chaud sous mes doigts.

Aussitôt, un petit sourire me grimpe aux lèvres alors que j'avance d'un pas pour me coller contre lui. Son corps m'attire toujours et je commence à le caresser du bout des doigts sous son rire.

— Attends, coquine. Tu vas bientôt pouvoir ouvrir les yeux.

Je grommelle quand il recule d'un pas, puis, soupire en croisant les bras sur ma poitrine.

— Dépêche-toi, alors.

— Allez, dans trois secondes !

Quand il commence le décompte, j'attends patiemment, puis peux enfin ouvrir les yeux. Ils se posent aussitôt sur le même ranch que j'ai vu il y a deux minutes et j'arque un sourcil en le regardant.

— Quoi ? C'est un ranch. C'est chez qui ?

Le sourire qu'il me montre me fait frissonner et je sens le mien commencer à monter alors qu'il se place devant moi et lève les deux bras au ciel.

Black Bikers, Tome 2 : La brebis égaréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant