Point de vue Cassie
Ce n'est que lorsque j'entends le bruit d'une voiture dans le gravier que je reviens à moi. Toujours allongée sur le sol, le visage baignant dans la poussière, je sens mon cœur s'emballer.
Cela doit faire plus d'une heure que je suis comme ça. Je pourrais me dire que ce n'est pas Lia, mais je la connais assez pour savoir qu'elle est venue dès qu'elle a reçu le message. Je la connais. Et j'aurais fait pareil.
Quand la porte coulisse, la lumière se déverse dans l'entrepôt et je plisse les yeux. Un homme entre en tenant une femme dans les bras, un sac sur la tête. J'arrête de respirer et vois ma vie défiler au ralenti. C'est Lia. Elle est vraiment là.
Les larmes coulent enfin de mes yeux parce que je me sens perdre le contrôle. Elle ne peut pas être ici, ce n'est pas possible. Pas elle.
Tony arrive aussitôt qu'il entend la voiture, suivi par Dereck et d'autres hommes. J'essaie de me souvenir de leur visage dans l'espoir de sortir d'ici et de pouvoir les donner à Keir et Niles. C'est la seule chose qui me raccroche à la vie : la possibilité de sauver Lia en sortant d'ici.
— Prépare une chaise pour la nouvelle arrivée !
La voix de Tony est amusée. Aussitôt, une chaise est placée face à moi, à plusieurs mètres. Je commence à gigoter pour me retourner, me redresser, me sortir de ces attaches, mais rien ne fait. La poussière est la seule chose qui bouge autour de moi et pénètre dans ma gorge et mes yeux.
Quand il pose enfin Lia sur la chaise, il l'attache aussi, comme moi, puis lui retire le sac. Quand elle me voit sur le sol, dans la poussière, elle écarquille les yeux et pousse un cri.
— Vous aviez dit que si je venais, elle ne serait pas blessée !
— C'était avant que tu arrives, sourit Dereck.
— Allez, relève-la. Je pense qu'elle a compris la leçon.
— Ça ne fait qu'une heure, grommelle Dereck.
— Ça suffira pour l'instant.
Un homme me redresse et je crache sur le sol toute la poussière qui est entrée dans ma bouche. J'ai besoin d'eau pour me rincer.
— Cassie, est-ce que ça va ? Cass ?
Je relève la tête vers Lia et la fusille du regard en secouant la tête.
— Qu'est-ce que tu fous ici ? hurlé-je. Tu n'aurais jamais dû venir !
— Tu te fous de moi ? répond-elle. Arrête. À l'inverse, tu aurais fait pareil !
— Je...
— Bon, c'est mignon tout ça, mais on n'est pas là pour ça.
— Toi, ta gueule, siffle Lia en regardant Tony.
La gifle que je reçois me surprend et j'écarquille les yeux alors que Dereck sourit.
— À chaque fois que tu répondras, c'est Cassie qui prendra des coups, explique Dereck. Ça t'apprendra peut-être à fermer ta gueule.
— Mais...
La seconde est moins surprenante, mais tout aussi douloureuse. Je serre les dents et finis par lancer un regard vers Lia qui me fixe, les yeux écarquillés et le teint pâle. Elle ferme les lèvres, mais je vois ses yeux se remplir de larme.
— Je vais bien, me précipité-je de dire. Je vais bien Lia, je...
Cette fois, c'est la main de Dereck qui m'empêche de continuer parce qu'il la glisse dans mon soutien-gorge. Je vois Lia s'empêcher de parler et de réagir, alors qu'il reprend mon téton en main et tire dessus.
VOUS LISEZ
Black Bikers, Tome 2 : La brebis égarée
RomanceÀ Dallas, les Black Bikers font aussi la loi. Cassie est connue à Whitesboro comme étant la brebis de la ville. Un palmarès incroyable qui lui a fait visiter toutes les chambres des Black Bikers. Pourtant, derrière cette image de jeune femme ouverte...